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ENFER (symbole)

ENFER
l’inconscient, les jours décroissants
Associé à l’obscurité, à l’origine, l’enfer était un symbole de la nuit, et des terreurs qu’inspiraient aux primitifs le froid, l’ombre et la solitude.
La Descente aux Enfers dont parlent les mythes correspond aux premiers jours décroissants, prélude à l’hiver par opposition à l’Ascension, entre le premier jour de la croissance suivant l’équinoxe de printemps et le 24 juin. Au niveau ésotérique, elle représente la mort allégorique, l’abandon par l’initié de sa nature profane dans l’obscur cabinet de réflexion maçonnique, le passage du noir au blanc des alchimistes. Ce qui rappelle le mythe de l’agneau noir devenant progressivement l’agneau pascal blanc. • Bien que les peuples anciens aient eu de l’enfer une conception variée, la plupart l’ont imaginé comme un lieu souterrain mystérieux et effrayant où les âmes des défunts subissaient des souffrances indicibles en châtiment des crimes commis sur terre, après s’être présentées devant un Tribunal, image symbolique de la conscience, du surmoi de là psychologie jungienne. • Le Coran lui attribue 7 portes (ou 7 degrés) réservées : aux adorateurs du vrai Dieu qui ont péché (Gehennem) ; aux chrétiens (Ladha) ; aux juifs {Hodhama) ; aux Sabéens (Sair) ; aux mages (Sacar) ; aux idolâtres (Gehin) ; aux hypocrites (Haoviat). • Généralement lié au Feu dévorant qui consume, détruit, l’enfer symbolise le remords, les affres de la souffrance morale ou de la jalousie. Tandis que l’enfer catholique représente le désespoir, l’endurcissement dans le péché et l’erreur par incapacité totale et définitive de s’améliorer. • L’enfer symbolise la mer nocturne de l’inconscient qu’il faut traverser, partir d’une situation de vie consciente mais de plus en plus restreinte pour aboutir sur l’autre rive. Nous avons là un processus d’individuation qui débute par une descente en soi, une régression, le repli sur soi (c’est dans le calme et le silence que l’homme peut se retrouver). Par ailleurs, l’enfer est le séjour de Pluton-Hadès, symbole du refoulement selon Paul Diel, mais aussi dieu de la fertilité, père des richesses figuré avec une corne d’abondance dans la main. Il contient donc en lui toutes les valeurs créatrices, mais elles sont mal réparties, mal distribuées, celles de l’inconscient, mises au jour par cette plongée dans les bas-fonds de soi afin d’être exploitées.

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