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Analyse de la Gemma Augusta

Publié le 15/03/2021

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?Nous vous présentons un camée appelé Gemma Augustea. Il s?agit d?une sardonyx, une pierre semi-précieuse, taillée en relief. Cette pierre taillée est un chef d??uvre de la glyptique, c?est-à-dire l?art de tailler des pierres. Cette sardonyx est, comme nous pouvons le voir, à double couche, bleu foncée et blanche et blanchâtre. Un travail et des instruments très minutieux ont permis de faire apparaître de nombreux détails et jeux d?ombres. Le camée est de taille moyenne, de 19 cm de hauteur, 23 de largeur et 1 d?épaisseur. Elle est conservée au Kunsthistorisches Museum de Vienne en Autriche. Cette pierre aurait été taillée aux alentours de l?an 10, par un des disciples de Dioscoride d?Egée ou lui-même, un orfèvre ayant vécu pendant le règne d?Auguste et spécialisé dans la sculpture de pierres.Mais cette date suscite encore de forts doutes. Le bijou aurait pu être taillé bien après le règne d?Auguste, notamment à cause d?éléments à la gloire d?Auguste que l?empereur aurait interdit de reproduire. La Gemma Augusta aurait été réalisée pour un notable romain, puis fait partie des trésors impériaux puis à l?avènement du christianisme, des trésors de l?Eglise. Après la chute de l?Empire, le camée fut conservé dans la basilique Saint-Sernin de Toulouse. Là-bas, il fut progressivement oublié jusqu?à ce que le pape Paul II, fasciné par la beauté et l?histoire de cet objet, le rachète (vers 250). Mais il demeura, bien étant unepossession du Vatican, à Toulouse. <...

« La Gemma Augustea identifié par son chapeau cerclé.

Ces dieux signifieraient qu’il faut adopter de la pitié même envers les ennemis, car ils ne seront pas exécutés tout de suite et on leur proposera une dernière volonté.

Deuxièmement, en haut à gauche, nous pouvons voir un homme à la tête couronnée de lauriers, qui descend d’un char à deux chevaux (une bige).

Il porte un bâton et une toge et a l’air victorieux.

Il s’agit de Tibère, le successeur d’Auguste.

Il vient sûrement lui rendre hommage car il n’est pas en figure du triomphe de retour de guerre.

On peut encore noter une chose, c’est lui qui mène des guerres dans le nord, que l’on a pu voir sur le bas du camée. Et Tibère est accompagné de la déesse de la Victoire (qui se tient derrière lui), ce qui indique comme on le sait, que les Barbares ont été capturés.

Enfin, à sa droite se tient le conducteur de son char qui tient les chevaux.

Il ne porte plus son casque, ce qui indique que la guerre civile à Rome est finie. Là, nous voyons la déesse Rome portant un casque, une lance et une épée ; cela montre que Rome est toujours prête repousser ses ennemis.

Ses pieds reposent sur des armes, celles des vaincus de la guerre.

Ainsi, elle regarde admirablement Auguste, à sa gauche.

En effet, c'est lui qui a mis fin à la guerre qui déchirait Rome. Mais on dit que ce personnage ressemble à Livia, troisième épouse d’Auguste, qui serait alors représentée comme la ville de Rome, mais pas vraiment comme la déesse Rome. Auguste est représenté comme un dieu, comme Jupiter ; en effet, nous pouvons voir son attribut, l’aigle, à ses pieds.

Assis aux trois quarts sur sa chaise impériale, aux côtés de Rome, il tient de sa main gauche un long sceptre, attestant du pouvoir, et dans la droite, un lituus courbé.

C'est un objet qui remonte à la civilisation étrusque et que l'on utilisait lors d'une lecture de l'avenir dans les entrailles.

Il signifie donc qu'Auguste est augure.

De plus, il est couronné par Oikouméné, la représentation du monde habité, d'une couronne de chêne.

Elle indique qu'il a sauvé la vie d'un citoyen romain, et même plus.

Au-dessus de lui se dresse la représentation du Capricorne, qui fait référence au jour de sa conception, le 23 décembre, et qui l'aurait prédestiné à un avenir brillant. Ici nous pouvons observer un dieu qui ne présente pas d’attributs particuliers mais de par sa barbe, il pourrait être Neptune ou le Titan de l’Océan, Oceanus. A ses pieds se tiennent une mère et ses enfants.

C’est une déesse, elle tient une corne d’abondance, ce qui pourrait la faire allégorie de la fertilité de l’Italie ou encore Gaïa, la Titan de la Terre.

Ses deux enfants seraient alors une représentation de deux saisons, l’été et l’automne car celui au premier plan tient des épis de blé dans sa main gauche.

La scène aurait donc été sculptée après un épisode de famine.

Mais le fait que la déesse porte une bulle, une sorte de médaillon, et que la corne d’abondance ne produise rien indique plutôt que c’est Italia.. »

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