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Arts et Culture REMBRANDT ET SON TEMPS

Publié le 09/02/2019

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Elle permet surtout à l’artiste d’exercer sa virtuosité au travers d’un jeu de matières : transparence du verre, reflet du métal, ou encore opacité de la porcelaine. À côté de cette débauche de sensualité, un coquillage vide de son animal ou un crâne rappellent que la vie terrestre est éphémère et les plaisirs futiles.

 

Un nouveau genre : la « bambochade »

 

De son long séjour à Rome, Pieter Van Laer (vers 1592-1642) a ramené un surnom, «il Bam-

 

boccio», qui signifie «le petit homme», du fait de sa taille. Il est à l’origine d’un nouveau type de sujet de peinture de genre dont le nom est tiré de son surnom : la «bambochade». Les scènes de la vie populaire qu’il peint donnent une multitude de détails anecdotiques et pittoresques. L’accent en est tantôt comique, tantôt pathétique, décrivant avec réalisme la condition des petites gens. La bambochade a connu un grand succès en Italie où le genre a été créé, ainsi que parmi les peintres d’Europe du Nord.

 

Au xvnr siècle, les peintres hollandais poursuivent les mêmes sujets sans grandes innovations, mais avec une égale qualité. Le regard porté par

 

l’école hollandaise sur la réalité quotidienne a profondément marqué l’art occidental au-delà de son âge d’or qui a correspondu au xviie siècle. Le sentiment que l’objet ordinaire peut être élevé au rang d’œuvre d’art connaît aujourd’hui encore d’importantes répercussions dans la création artistique.

 

▼ Jan Vermeer: Vue de Delf (1660-1661).

 

C'est le seul paysage du peintre, vue synthétique de la ville et condensé de sa vie. A droite, la tour ajourée de la Nieuwe Kerk domine la maison de Vermeer. À gauche, le clocher de l’Oude Kerk signale l'endroit où il est inhumé.

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« Rembrandt et son temps torsion du corps, un coude replié ou une tête inclinée.

Chacun des personnages est individua­ lisé grâce à une expression du visage, une postu­ re et un geste expressif des mains qui attestent d'une véritable étude psychologique.

On peut parler d'un réel «langage des mains» tant l'attention qui leur est portée par le peintre est forte.

Le sentiment de vivacité est renforcé par la touche caractéristique de Frans Hals, épaisse et emportée, qui témoigne d'une rapidité d'exécu­ tion et qui, conjuguée à une couleur claire et à des effets de lumière, fait oublier l'austérité des vêtements noirs.

Conviviaux, les portraits de Frans Hals s'attachent aussi à rendre la dignité et l'élégance raffinée des personnages, que des détails comme les collerettes laissent percevoir." Rembrandt Rembrandt van Rijn (1606-1669) est le premier peintre hollandais à oser signer de son seul pré­ nom comme les grands maîtres italiens.

Fils d'un meunier de Leyde, Rembrandt reçoit une formation de peintre à Amsterdam.

Il épouse la nièce d'un riche négociant d'art, Saskia Yan Uylenburgh, et s'installe dans une belle maison de la Breestraat.

Il connaît un grand succès avec ses portraits de groupe.

La Leçon d'anatomie du docteur Tulp (1632) est l'œuvre majeure de sa jeu­ nesse, commandée par la corporation des chirur­ giens d'Amsterdam alors qu'il n'a que 26 ans.

L' année de la mort de Saskia (1642), il peint la guilde des arquebusiers dans un grand tableau, La ronde de nuit.

Cette œuvre incomprise par les commanditaires, qui la trouvent confuse, corres­ pond à la fin du succès de Rembrandt.

Les di!- Il n'y a rien de conventionnel dans ......

ce Banquet des officiers du corps des archers de Saint-Georges (1616) où les personnages bavardent et adoptent des poses détendues.

La touche enlevée de Frans Hals contribue à donner une impression de vie et une grande allure à ce portrait de groupe.

ficultés financières, dues également au testament de Saskia en sa défaveur, l'amènent à s'installer dans le quartier juif d'Amsterdam avec son fils Titus et une servante, Hendrickje Stoffels, qui devient sa compagne et son modèle.

Ses dernières peintures, telles Le retour du fils prodigue, La fiancée juive ou Siméon au Temple, gagnent en intensité et en émotion.

Ses dernières années sont assombries par la mort de Hendrickje et celle de son fils Titus, quelques mois avant sa propre disparition.

Une vie intérieure Bien qu'il ne soit jamais allé en Italie, à la différence de nombreux peintres hollandais, Rembrandt connaît les recherches entreprises à l'époque sur la lumière.

Il adopte la technique du clair -obscur et l'utilise pour exprimer en profondeur les pensées et les sentiments de ses personnages.

Ses peintures et ses gravures, qui utilisent ce contraste lumineux, sont imprégnées d'une atmosphère mystérieuse laissant deviner la .....

La prospérité économique d'Amsterdam, centre d'échanges commerciaux au xv1f' siècle, a favorisé l'émergence d'une grande école de peinture.

Cette gravure présente l'animation de la grande place où se rencontrent marchands et négociants.

présence du sacré derrière une apparente simpli­ cité.

Les personnages bibliques ne sont pas idéa­ lisés mais au contraire profondément humains, inspirés par la physionomie et les costumes orien­ taux de ses voisins juifs.

Rembrandt se distingue des autres peintres hollandais par son refus de se spécialiser dans un genre et, à l'inverse, par une volonté de couvrir tous les sujets : portrait indivi­ duel et portrait de groupe, peinture d'histoire (scènes religieuses, mythologiques ou historiques porteuses d'un enseignement), nature morte et, au cours de ses dernières années, alors qu'il vit près de la campagne, quelques paysages.

Rem­ brandt réalise en outre des œuvres très abouties non destinées à la vente : des portraits de ses proches (Saskia, Hendrickje, Titus) et surtout, tout au long de sa vie, de nombreux autoportraits.

Dans ses premiers autoportraits, Rembrandt donne une image de lui en peintre à succès, vêtu somptueusement et montrant une certaine arro­ gance.

Avec l'âge, le costume perd de son impor­ tance; l'artiste scrute son visage à la recherche de sa propre personnalité.

La matière devient épaisse et le peintre semble être peinture à son tour.

On dénombre plus de soixante autoportraits dans l'ensemble de son œuvre.

Enfin, Rembrandt s'est imposé comme un des maîtres de la technique de l'eau-forte en matière de gravure.

Jan Vermeer La remarquable peinture d'intérieur de l'école de Delft, initiée par Pieter De Hooch (1629-vers 1683) et poursuivie par Carel Fabritius (1622-1654) vers des recherches de trompe-l'œil, compte un peintre d'exception, Jan Vermeer (1632-1675), dont on ne connaît pourtant qu'une trentaine d'œuvres.

Converti au catholicisme, Vermeer se consacre à la peinture religieuse, puis s'attache à la description de la vie simple et honnête de la petite bourgeoisie.

Ses scènes d'intérieur intimistes représentant des personnages, souvent des femmes, sont bai­ gnées d'une lumière douce provenant d'une fenêtre latérale, qui dissout les contours.

Un senti­ ment d'intériorité est rendu par le recueillement. »

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