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La peinture française du xviie siècle (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 15/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

rare, lorsque le succès arrive, de voir des peintres ne plus travailler que pour leur réseau de collectionneurs.

 

Vers 1640, l'activité des marchands et des collectionneurs fait naître un commerce de l'art qui se développe rapidement. Ce marché florissant est aux mains de quelques artistes

 

et amateurs, lesquels aiment montrer leurs trésors, mais savent aussi les céder contre un solide bénéfice.

 

Avec l'expansion du marché de l'art les marchands imposent aux artistes certains types de tableaux en vogue : sujets profanes, pittoresques ou plaisants ou bien tableaux de dévotion. Ces commandes sont exécutées

 

dans des dimensions réduites qui conviennent mieux aux amateurs.

 

La hiérarchie des genres _

 

Le rôle premier de l'artiste est de « mettre en scène » des actions réelles ou imaginaires. Cette fonction est considérée comme la plus noble.

 

Au sommet de cette hiérarchie

 

des genres règne le peintre d'histoire.

 

C'est à lui que revient le soin d'illustrer les épisodes de l'histoire antique, de l'histoire sainte

 

et de la mythologie. Pour cela, il a souvent recours à l'allégorie.

 

Le grand décor est le domaine

 

de prédilection du peintre d'histoire.

 

Il travaille de concert avec les architectes, les sculpteurs et les stucateurs - qui préparent ou appliquent le stuc. Les galeries dont se parent les demeures nobles s'imposent comme des lieux privilégiés de la création artistique.

 

Tout l'enseignement de l'Académie royale est tourné vers l'exécution

 

de ces grandes compositions et vers ce qui en constitue leur fondement même : la représentation du corps humain.

 

US GENEES SECONDAIRES_

 

Au genre secondaire appartiennent le portrait, qui a certes l'homme pour sujet mais ne se soucie ni d'actions

 

ni de mise en scène ; puis le paysage,

 

« héroïque » ou « pastoral » ; enfin la nature morte, qui est le dernier échelon de la hiérarchie car considérée comme trop dépendante de la réalité.

 

Toutefois, les genres secondaires connaissent aussi, tout au long

 

du xvii' siècle, une profonde évolution qui est fonction du changement des goûts et de la conception qu’en a chaque génération.

 

Le portrait a toujours bénéficié de faveurs particulières, en raison de sa fonction sociale. Au xvii' siècle,

 

il traduit l’expression d’une méditation sur la nature humaine de l’artiste, à l'image de Philippe de Champaigne (1602-1674) qui définit les traits majeurs du genre : clarté, finesse psychologique, élégance de la mise en forme.

 

Le xvn1 siècle est aussi un grand siècle pour le paysage, illustré en particulier par l'œuvre de Claude Cellée, dit le lorrain (1600-1682), le plus célèbre

 

des paysagistes français, qui donne à ses tableaux un cadre pastoral et poétique raffiné.

L'atticisme parisien

Durant les années troublées de la Fronde (1648-1653) apparaît à Paris un art plus épuré, composé de mouvements légers, de lignes plus amples et dont le chromatisme se caractérise par la nuance. François Perrier (1590-1656), qui sera le maître de Le Brun, et Sébastien Bourdon (1616-1671) sont les plus illustres représentants de ce style attique, synonyme de délicatesse et de concision.

« ·Cette doctrine s'appuie sur deux axes prioritaires : la peinture de Nicolns Poussin (1594- 1665 ; Autoportrnif) et le style antique .

Ou premier , on commente inlassablement les œ uvres , admirant la manière noble avec laque lle il traite les sujets historiqu es.

Ou second, on dit qu'il contient« tous les secrets de l'art» ; désigné comme la voie de la perfection , il doit être imité et indéfiniment copié.

• Enfin l'Académie organise des expositions publiques des œuvres de ses membres .

Le premier Salon se tient en 1667.

De fréque nces irrégulières, ces manifestations deviendr ont des événeme nts artistiques majeurs , surtout à partir du XVIII' siècle .

LES DÉRIVES DE L'ACADÉMIE • Si l'Académie accuei lle les plus grands peintres et sculpte urs d e son temps , elle impose aussi des contraintes qui ne manque pas de briser certains élans.

• Au travers de son enseignement, l'institution détient un véritable monopole .

C'est elle qui organise les « grands prix », dés pour les artistes d'un séjour à l'Académie de France à Rom e , fondée e n 1666.

• C'est encore l'Académie qui régit les carrières , par l'accès aux différents grade s : professeur , recteur, premier peintre du roi, directeur .

• En fixant pour plus d e deux siècles les bases d'un art officiel, l'Académie privilégie la conformité à des règles a ux dépens de l'expression individuelle.

LE NOUVEL ÂGE O 'OR L'ÉMERGENCE DES ATELIERS • La n otion d'atelier est une donnée esse ntielle de la vie artistique du XVII' siècle .

La pratique se généra lise dans toute l'Europe .

• L'atelie r permet aux artist es de partager le travail, d'utiliser au mieux les compétences des élèves - les uns spécialisés dans le paysage ou l 'ornement, les autres dans la nature morte ou le person nage -tout en assurant à l'ensemble de la production une indiscu table unité.

• Grace à un atelie r parfaitement orga nisé, le maitre peut répondre à d 'innombrables commandes .

C'est en partie pour n'avoir pas su -ou pas voulu- s'entourer d'un atelier que Poussin n'a pu s'adapter au rythme des grand es commandes et que son séjour parisien de 1640 -1642 est demeuré un échec.

L'APPARITION DU COLLECTIONNISME • le commerce de l'art enge ndre le développement d 'un phénomène nouveau : le « collectionn is m e ».

Autrefoi s privilège princier -car elle impliquait un grand train de vie, une vocation de mécène et une grande culture-, la collection s'étend aux simples amateurs .

• Ou coup , le peintre trouve en l'amateur un interlocuteur nouveau, lequel devient souvent un ami.

De son côté , le collectionneur étab lit la renommée de l'artiste.

li n 'est pas rare , lorsque le succès arrive , de voir des peintres ne plus travailler que pour leur réseau de collectionneurs .

·Vers 1640 , l'activité des march ands e t des collectionneurs fait naître un commerce de l'art qui se développe rapidement.

Ce marché florissant est aux mains de quelques artistes e t amate urs, lesquels aiment montrer leurs trésors , mais saven t aussi les céder contre un solide bénéfice .

• Avec l'expansion du marché d e l'art, les marchands imposent aux artistes certains types de tableaux en vogue : sujets profanes , pittoresques ou plaisants ou bien tableaux de dévotion .

Ces commandes sont exécutées dans des dimensions réduite s qui conviennent mieux aux amateurs .

LA HIÉRARCHIE DES GENRES • Le rôle premier de l'artiste est de « mettre e n scène » des actions réelles ou imaginaires .

Cette fonction est considérée comme la plus noble.

Au sommet de cette hiérarchie des genres règne le peintre d 'histoire.

• C'est à lui que revie nt le soin d'illustrer les épisodes de l'histoire antique , de l'histoire sain t e et de la mythologie.

Pour cela , il a souvent recou r s à l' allégorie .

• Le grand décor est le domaine d e prédilection du peintre d 'histoire .

Il travaille de concert avec les architectes , les sculpteurs et les stucateu rs - qui préparent ou appliquent le stuc.

Les galeries dont se parent les demeures nobles s'imposent comme des lieux privilégiés de la création artistique .

·Tout l'enseignement de l'Académie royale est tourné vers l'exécu tion de ces grandes compos itions et vers ce qui en constitue leur fondement même : la représentat ion du corps humain .

LES GENRES SECONDAIRES • Au genre secondaire appartie nnent l e portrait , qui a certes l'homme pour sujet mais ne se souc ie ni d 'actions ni de mise en scène ; puis le paysage , « héroïque » ou « pastoral » ; enfin l a nature morte, qui est le d ernier échelo n de la hiérarchie car considérée comme trop dépendante de la réalité .

• Toutefois, les genres secondaires connaissent aussi , tout au lo ng du XVII' siècle , une p rofonde évolution qui est fonction du changement des goûts et de la conception q u'en a chaque génération.

• Le portrait a toujours bénéficié de faveurs particulières, en raison de sa fonction socia le.

Au XVII' s iècle , il traduit l'expression d 'une méditation sur la nature humaine de l'artiste , à l' image de Philippe de Champ aigne (1602-1674 ) qui définit les traits majeu r s du genre : clarté, finesse psychologique, élégance de la mise en form e.

• le XVII' siècle est aussi un grand siècle pour le paysage , illustré en particulier par l 'œuvre de Clnude Gellée, dit le Lo"nin (1600-1682), le plus célèbre des paysagistes français , qui donne à ses tableaux un cadre pastoral et poétique raffiné .

• Quant à la nature morte , elle cannait un grand développement dans les années 1620-1630 , illustrant l'élégance et la simplicité que les artistes ressentent devant la poésie du quotidien .

Durant la seco nde moitié du siècle , les peintres de nature morte abandonnent tout e précision botanique e n quête de spectaculaire.

Ces artistes collaborent au grand d écor en réalisant trumeaux et dessu s-de-porte ..

.

ÉTAT DES LIEUX • Dès 1650 , les peintres français , qui ont assimilé toutes ces influences , fondent un style orig inal qui, conjugué avec le caractère ostentatoire du règne naissant de Loui s XIV, devient emblématique d'une France parvenue à la suprémat ie artistique .

• Dés ormais, ce n 'est plus Rome mais Paris qui donne le ton en matière d 'art et en impose à toute l'Europ e .

L'Italie est assimilée à un immense musée des merveille s.

les artistes de ce grand siècle qui avait recueilli l'héritage de Fontainebleau, lèguent Versailles a u si ècle des Lumières .

LES GRANDS MAÎTRES SIMON Voun (1590-1649) • Parti e n Italie à 22 ans, Vouet y demeure quinze années .

Il y connaît un vrai succès , cristallisé par la réalisation en 1625 de la Cène , une fresque pour Saint -Pierre de Rome.

Rappelé en Fra nce en 1627 par louis Xlii, il est nommé premier peintre du roi et reçoit une multitude de commandes .

Durant deux décennies , il règne sur l'art français .

Son œuvre, fort riche, subit des évolutions marquantes , allant d 'un caravagisme initial à « une palette gaie et savante », à l'image de Loth et ses filles (1633 ) ou de l'Adoration du n o m divin (1646) .

Sa gloire souffre de l'apparition de Poussin .

GEORGES DE LA TOUR (1593-1652) • D e la Tour est peintre de la ville de Lunéville et peintre ordinaire du roi loui s Xlii.

S o n art se caractérise par une comp osition très méditée .

des volumes finement mod e lés, une extrême acuité psychologique , une rare maîtrise de l'éclairage nocturne .

S 'inscrivant dans le courant du caravagi sme européen , il fait toutefois preuve d 'une forte personnalité, accordant à la lumière une valeur mystique .

On lui doit notamment ln Diseuse de bonne nventure (1632 ), les quatre Madeleine (1638), Saint Joseph charpentier (v.

1640), le Nouveau-N é {1645) .

NICOLAS POUSSIN (1594-1665) • Arrivé à Rome en 1624, à l 'âge de 30 ans, Poussin attire rapidement l'attentio n des plus grands mécènes italiens et participe activeme nt à l 'éclosion du mouvement baroque .

Se référant à l'Antiquité et à l'art de Raphaël.

qu'il fait sien , il procure à la peinture française , tout en effectuant une carrière principalement italienne, cette valeur universelle qui lui faisait défaut jusque -là.

Poussin se distingue dans de grandes compositions historiques et au caractère épique comme l'Enlèvement des Snbines (1634-1635 ).

Quant à la première série des Sacrements (1636 - 1640) , elle atteint une sobriété express ive et une rigueur formelle e xception nelles .

CLAUDE GELLÉE, DIT LE LORRAIN (1600-1682) • Le Lorrain fait carrière en Italie et se consacre uniquement à la peinture de paysages .

Reconnu vers 1637 , il est très apprécié du pape Urbain VIII et vend ses œuvres à de nombreux amateu rs d' art.

Après une première phase , constituée surtout de marines -Port de mer nu soleil couchnnt (1639 ) -,il peint des paysages où figurent des scènes bibliques et mythologiques , baignées par une lumière diffuse .

PHILIPPE DE CHAMPAIGNE 1602·1674 • D'origine flamande , Champaigne ne séjo urne pas en Italie.

La faveur d e Marie de Médicis lui vaut en 1628 la charge de peintre ordinaire de la reine mère.

Ce titre lui procure de nombreuses commandes : décorations religieuses et portraits de cour, notamment ceux du cardinal de Richelieu et de Louis Xlii .

Le caractère de ses compositions et la richesse du chromatisme indiquent une tendance baroque mêlée au caravagisme et à l'influence de Nicolas Poussin .

PIERRE MIGNARD (1612-1695) • Élève de Jean Boucher à Bourges , -- ,....-~------ Pie~ Mignnrd séjourne vingt -deux ans en Italie , ce qui lui vaut le surnom de Mignard le Romain .

r-~ .liïi~:::"'- "1 Peintre Il n'entre à l'Académie qu'en 1690, après s'ê tre opposé à Le Brun .

Brillant color iste, il manifeste aussi ces dons dans des compositions décoratives .

EUSTACHE LE SUEUR (1616-1655) • É lève préféré de Vouet , Le Sueur imite d 'abord le style de son maitre, puis s'affirme avec le cycle de la Vie de saint Bruno (1644-1648 ) .

Membre fondateur de l'Académie royale de peinture , il se distingue par des compositions apaisées , agencées avec sobriété et baignées d 'une lumière claire et diffuse.

Il se consacre surtout à des œuvres religieuses comme Agar et l'ange (v .

1650 ), l'Adoration des bergers (1653 ).

ANTOINE, LOUIS (MORTS EN 1648) ET MATTHIEU (MORT EN 1677) LE NAIN • L'atelier de ces trois frères, établis à Paris vers 1629, acquiert vite une certa ine renommée .

Ils doiven t leur réputation à leurs œuvres mythologique s et religieuses et surtout à leurs scènes de genre et à leurs scènes de la vie paysanne.

Les Joueurs de trictrac sont attribués à Matthieu , la Réunion d e famille ( 164 2) à Antoine et Retour de la fenaison (1641 ) à Louis .

(HARLES LE BRUN (1619·1690) • Après un passage dans l'atelier de Vouet, Le Brun séjourne quatre années à Rom e et joue un rôle prépondé rant dans la créatio n de l'Académie royale , dont il sera le directeur à partir de 1683.

Nommé premier peint r e de Louis XIV, il exerce un pouvoir croissant sur la direction et l'organisation des beaux-arts .

Répondant aux souhaits de Louis XIV, il fait de Versailles et de sa go/erie des Glnces un hym n e à la gloire du souverain , contribuant ainsi à donner un rayonnemen t européen à l'art français .

Sa Descente de la croix (1679 ) est un modèle inégalé de perfection depuis la Renaissance .. »

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