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Lapin de garenne mort avec une gibecière et une poire à poudre de CHARDIN

Publié le 13/07/2012

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Ce tableau signé en bas à gauche est dans un remarquable état de conservation. Il appartenait à Jules Boilly. Le musée du Louvre l'acheta en 1852 pour 700 francs...

« on daté Peintre français Analyse ....., Le sujet de cette huile, signée de l'auteur et dont le titre complet est Lapin de garenne mort avec une gibecière et une poire à poudre , est un thème fréquent durant les années de recherches entreprises par Chardin vers 1730 ; les na­ tures mortes de chasse, qu'il exécuta à cette époque, sont nombreuses, cependant aucune d'elles n'est datée.

Chardin a pu se fam iliariser, dans l'atelier de Pierre-Jacques Cazes, avec les peintures hollandaise et flamande et c'est de là sans doute que vient son goût pour l'observation du réel.

La composition est simple, même si elle est animée par d'audacieux raccourcis de per­ spective.

Sur l'arrière-plan d'un mur vertical, un lapin mort est suspendu par une patte à un crochet ; sur le rebord, à côté du gibier, sont déposés divers accessoires de chasseur, une poiœ à poudre, une gibecière vide.

Les coloris raffinés (brun, ocre, terre de Sienne) se fondent en une délicate harmonie.

La niche est suggé rée par des touches successives, toutes en nuances ; un rayon MUSÉ DU LOUVRE PAlUS XVI If siècle To ile 81 x 65 cm de lumière éclaire le ventre clair du lapin, accen­ tuant le réalisme de la fourrure.

Chardin cons­ truit sa nature morte avec soin, choisissant quel­ ques objets pour leur forme et leur couleur, privilégiant une composition parfaitement équili­ brée, simple, presque abstraite.

Il aborde le thème de la nature morte en peignant directe­ ment d'après nature, et néglige, contrairement à l'enseignement professé à l'époque, la phase préliminaire d'étude au moyen d'esquis ses et de dessins ; la scène est ainsi rendue avec un maxi­ mum de vérité.

L'œuvre C Ce tableau signé en bas à ga uche est dans un re marquable état de conservation.

Il appa rtenait à Jules Boil/y.

Le musée du Louv re l'acheta en 1852 pour 700 francs.

Avant le legs de la collection La Caze en 1869, c'était, dans ce musée, un des seuls tablea ux représe ntant du gibier mort, aussi fut-il beaucou p copié.

Fortune de Chardin + Chardin, reçu à l'Académie en 1728, parti­ Cipa assidûment au Salon, c'est-à-dire l'exposi­ tion officielle que l'Académie organisa régulière­ ment chaque année à partir de 1737.

Cela lui permit d'entretenir l'intérêt du publ ic et des a m ate ur s.

Les estampes gravées d'après ses pein­ tures les plus célèbres, et réalisées par Cochin, père et fils, et Lépicié, lui assurèrent une réputa­ tion européenne.

Néanmoins, Chardin resta longtemps un isolé, porté comme il l'était à peindre des personnes et des choses simples et quotidiennes, en évident contraste avec la pein­ ture académique de l'époque.

C'est seulement dans la seconde moitié du siècle que Paris apprit à apprécier pleinement la grandeur de son art sobre et clair.

Diderot le considérait même comme le plus grand peintre de son temps.

L'écrivain fut aussi le plus sincère ami et le meilleur critique du maître ; il écrivait de lui en 1759 et 1763 à l'occasion du Salon : «V ous prendriez les bouteilles par le goulot si vous aviez soif ; les pêches et les raisins éveillent l'appétit et appellent la main ; il n'y a qu'à prendre ces biscuits et à les manger ; cette bigarde, l'ouvrir et la presser ; les fruits, les peler ; ce pâté, y mettre Je coùteau.

» L'intérêt et l'amitié de Cochin, secrétaire de l'Académie royale, lui permirent d'occuper quelques charges auprès de l'Acadé­ mie -conseiller en 1743, trésorier en 1755 -et d'endosser en 1761, grâce au marquis de Mari­ gny, la responsabilité prestigieuse et délicate de la préparation du Salon.

À partir de 1771, avec l'élection comme directeur de l'Académie de Jean-B aptiste Pierre, hostile à Cochin, Chardin voit inexorablement décroître sa propre renom­ mée.

Finalement il démissionnera de ses char ges.

Du même peintre : PIC TO 507 à 516 Photo R.M.N.

� Naidini Editore.

1991.

VPC larousse-Laffont pour t'édition française.

1991.

R1 -05 -15. »

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