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La peine de mort peut-elle être juste ?

Publié le 25/05/2022

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« La peine de mort, abolie en France le 18 Septembre 1981, reste un sujet discuté.

En effet, aujourd’hui cette sanction est encore présente dans 93 pays.

La peine capitale n’est plus pratiquée en France grâce à Robert Badinter, qui a défendu son abolition à l’Assemblée nationale.

Cependant, cette question suscite toujours des débats : après la vague d’attentats entre 2015 et 2017, un sondage du magazine L’Express, publié le 10 janvier 2018, , a montré que 50 % des Français interrogés seraient favorables à son rétablissement dans certains cas. Ainsi, nous nous demanderons si la peine capitale peut être une sanction juste.

Nous verrons donc dans un premier temps que la peine de mort n’est pas plus inhumaine que la prison à perpétuité, puis que, à l’image de pratiques barbares comme l’esclavagisme, la peine capitale doit nécessairement être abolie. Tout d’abord, nous pouvons considérer, comme c’est le cas pour 50 % des Français en 2018, que la peine de mort ne devrait pas être abolie.

En effet, si cette sanction semble inhumaine, nous pourrions avancer que l’emprisonnement à perpétuité l’est tout autant, dans la mesure ou toute liberté est retirée à l’individu.

Cependant, si un criminel n’est emprisonné que pour une durée déterminée, cet argument ne peut être pris en compte.

Ainsi, on peut immédiatement penser à la possibilité de récidive qui s’offre à cet individu une fois libéré : la peine de mort fait ici écho au proverbe « mieux vaut prévenir que guérir », c’est-à-dire ne prendre aucun risque, dans la mesure ou si un criminel a agit une fois sans voir le mal ou avoir conscience de son acte, il peut recommencer si la peine capitale n’est pas appliquée.

On pourrait objecter à cette idée que nombre d’individus pourraient être condamnés à tort par erreur judiciaire, mais on peut se demander s’il n’est pas préférable de tolérer quelques erreurs judiciaires, face au nombre bien plus important de criminels qui seraient empêchés de nuire. De plus, les criminels emprisonnés, bien que privés de toute libertés, sont nourris et logés, au frais des citoyens qui payent des impôts.

Cela pourrait expliquer le nombre d’individus favorables à la peine capitale, dans la mesure ou payer pour des criminels semble difficilement acceptable.

Ainsi, l’opinion publique voit la peine de mort comme un désengorgement des établissements pénitentiaires, mais également comme un soulagement.

En effet, la peine de mort peut être délivrée pour l’exemple : la possibilité de condamnation doit dissuader un individu de commettre un crime quel qu’il soit, mais le peuple voit également un meurtrier être puni de manière maximale.

De même, au sein des citoyens, les familles de victimes attendent une justice forte, et ne veulent pas voir le meurtrier poursuivre une vie presque normale, mais surtout cela leur apporte satisfaction immédiate. Enfin, la peine capitale est historiquement tolérée par la Bible et le Coran, avec la Loi du Talion : œil pour œil, dent pour dent.

Ainsi, la peine de mort paraît comme la seule sanction équitable dans la mesure ou un individu ayant tué doit à son tour être tué.

Si cela n’est pas respecté, un criminel semble donc ne pas être puni à hauteur de ses actes. Mais ne pouvons-nous pas faire à cette idée une objection massive ? En effet, si la loi française condamne des pratiques barbares telles que l’esclavagisme, ne devrait-elle pas également condamner une sanction qui semble, en profondeur, injuste ? La peine de mort doit en effet nécessairement être abolie.

Tout d’abord, tout argument religieux est irrecevable, dans la mesure ou retirer la vie, pour un criminel comme pour la justice, reviendrait à se substituer à Dieu, qui lui seul à un pouvoir de vie et de mort selon les textes.

Ainsi, aucun homme ni aucune institution n’est en pouvoir de condamner la vie d’un individu.

De plus, si comme dit ci-dessus un individu a agit sans avoir conscience du mal dans son acte, et peut donc récidiver, il est possible que cet individu souffre de maladie mentale.

Il ne doit donc pas être tué mais soigné dans un établissement spécialisé.

Dans ce cas, si la peine capitale est appliquée, c’est un innocent qui est tué, ce qui ne peut éthiquement être permis.. »

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