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L'art byzantin (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 16/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Parmi les œuvres de grandes dimensions figure la représentation de la Croix - en place et lieu du Christ ou de la Vierge -, sur les mosaïques du viii' siècle de l'église Sainte-lrène de Constantinople.

 

Ces décennies d'ostracisme ne pénalisent toutefois pas trop les arts décoratifs. À défaut d’exercer leurs talents dans le domaine sacré, les artistes s'expriment sans restriction dans

 

le domaine profane. Cet art profane, appliqué à des œuvres de petites dimensions, favorisera, au cours de la période suivante, une humanisation de l'art religieux, dont les traces perdureront dans le mouvement de la Renaissance européenne.

LA RENAISSANCE MACÉDONIENNE

Après l'abandon de llconodasme et avec l'avènement de la nouvelle dynastie des Macédoniens (867-1057), l'art sacré byzantin entre dans

 

son second âge d'or, aussi appelé « renaissance macédonienne ».

 

Au cours de cette période, les conquêtes arabes réduisent la superficie de l'Empire byzantin à sa seule partie européenne qui s'étend autour de Constantinople. Cette évolution favorise l'influence de l'héritage classique du monde gréco-romain - plus proche géographiquement - dans l'expression artistique. Ces nouvelles tendances

 

se poursuivent sous la dynastie des Comnènes (1081-1185) et durant trois siècles encore.

 

L'architecture

La production architedurale, désormais concentrée sur la ville de Constantinople, se réduit à

 

la construdion d'églises sur le plan centré à croix grecque, dotées d'une coupole surplombant la croisée. Durant cette période, les caradères de l'église centrée se fixent et se normalisent, tout comme les thèmes abordés dans les mosaïques intérieures.

 

À l'instar de Sainte-Sophie, l'église centrée à croix grecque consiste en un dôme central couvrant un plan carré d'où partent les quatre bras égaux d'une croix. La transition entre la coupole et la base carrée

 

ne se fait plus par l'intermédiaire de pendentifs triangulaires, mais de trompes d'angle, sortes de petites arches disposées aux quatre coins de la base.

 

La décoration extérieure, quasi inexistante au vi' siècle, fait son apparition. Elle demeure toutefois assez sobre à Constantinople où les grands murs droits sont simplement égayés par les dessins que forment les combinaisons de la brique

 

et de la pierre ou par des revêtements de marbre sculpté.

 

À l'intérieur des églises en croix grecque, le décor de mosaïques est systématisé pour se conformer à la foi et aux pratiques liturgiques orthodoxes. Comme le montrent notamment les décors des églises grecques de Saint-Luc en Phocide (v. 1000) et de Daphni (id., v. 1100), ce décor adopte progressivement l'ordre issu de la disposition hiérarchique des sujets :

« • Parmi les œuvres de grandes dimensions figure la représentation de la Croix -en place et lieu du Christ ou de la Vierge -, sur les mosaïques du vm• siècle de l'église Sainte- Irène de Constantinople.

·Ces décennies d'ostrac isme ne pénalisent toutefois pas trop les arts décoratifs.

À défaut d'exercer leurs talents dans le domaine sacré, les artistes s'expriment sans restrict ion dans le domaine profane .

Cet art profane, appliqué à des œuvres de petites dimensions , favorisera, au cours de la période suivante, une hum anisation de l'art religieux, dont les traces perdureront dans le mouvement de la Renaissance europée nne.

·Apr ès l'abandon de l'iconoclasme et avec l'avènement de la nouvelle dynastie des Macédoniens (867-1057), l'art sacré byzantin entre dans son second âge d 'or, aussi appelé " renaissance macédonienne » .

• Au cours de cette période , les conquêtes arabes rédu isent la superficie de l'Empire byzantin à sa seule partie européenn e qui s'étend autour de Constantinople.

Cette évolution favorise l'influence de l'héritage classique du monde gréco-romain -plus proche géographiquement- dans l'expression artistique.

Ces nouvelles tendances se poursuivent sous la dynastie des Comnènes (1081-1185) et durant trois siècles e ncore.

L'ARCHITECTURE • La production arch itecturale, désormais concentrée sur la ville de Con stantinople, se réduit à la construction d'églises sur le plan centré à croix grec que, dotées d 'une coupole surplomb ant la croisée .

Durant cette période , les caractères de l'église centrée se fixent et se normalisent , tout comme les thèmes abordés dans les mosaïques intérieures .

• À l'instar de Sainte -Sophie, l'église centrée à croix grecque cons iste en un dôme centra l couvrant un plan carré d'où partent les quatre bras égaux d'une croix.

La tran sition entre la coupole et la base carrée ne se fait plus par l'intermédiai re de pendentifs triangulaires, mais de trompes d'angle , sortes de petites arches disposées aux quatre coins de la base .

• La décoration extérieure, quasi inexistante au VI' siècle, fait son apparition .

Elle demeure toutefois assez sobre à Constantinople où les grands murs droits sont simplement égayés par les dessins que forment les combinaisons de la brique et de la pierre ou par des revêtements de marbre sculpté .

·À l'intérieur des églises en croix grecque, le décor de mosaïques est systématisé pour se conformer à la foi et aux pratiques liturgiques orthodoxes.

Comme le montrent notamment les décors des églises grec ques de Saint-Luc en Phocide (v.

1000) et de Daphni (id., v.

1100), ce décor adopte progressivem ent l 'ordre issu de la disposition hiérarchique des sujets : - la coupole centrale, point focal de l'église, est mise en valeur par un immen se buste du Christ en gloire, l e Pontocrotor, souve rain d e l' univ ers contemplant la création au-dessous de lui; -la Vierge portant l'Enfant Jésus, est représentée dans l'abside, au-dessus de l'autel ; - les épisodes des Évangiles et de la vie de la Vierge ornent les niveaux élevés sous la coupole ; - les thèmes célestes comme l'ascension du Christ sont réservés aux voûtes; -l'illustration de l a Pentecôte par des rayons de lumière descenda nt sur la tête des a pôtres se déploie dans la voûte du bras orienta l ; -les saints les plus connus figurent sur les autres zones bien exposées de l'église ; - enfin, les saints de seco nd ordre sont relégués dans les parties les plus basses et les moins éclairées de l'édifice .

• Avec cette hiérarchie des images sacrées, l'intérieur de l'église devient une vaste icône en trois dimensions , symbole du cosmos.

LES ARTS DÉCORATIFS • L:influence de l'Anti quit é est particuliè­ ·~~p t!IÇ.II!I~N rement perc eptib l e dans les monuscrits enluminés des IX' et x• siècles l::liiiÎ:IJ où les illustrations, qui occupe nt la page entière, s'inspirent des manuscrits de la période de plein épanouissement du style hellénistique.

les artistes byzantins y reprennent les conventions classiques pour la représentation de la figur e humaine .

Celle-ci apparaît à nouveau en trois dimensions .

Les personnages sont représentés vêtus de tissu s drapés , dispo sés près du corps, qui révèlent les formes de celui-ci.

le volume du corps est en outre suggéré par des jeux d'ombre et de lumière qui créent l'illusion de la profondeur spatia l e et donnent vie à la surface peinte .

• Pour la réalisation des images religieuses, les peintres byzantins évitent toutefois de donner aux figures huma ines une présence physiqu e trop tangible.

Ils initient pour cela une nouvelle conventio n : les variations de tons sont cloisonnées ou rendues par un réseau de lignes sur une surface plane , préservant ains i l'intérêt visuel du personnage en évitant toute apparence trop corporelle .

• Durant cette p ériode, les arts dits « mineurs » contribuent également au renom des artisans byzantin s.

Ces derniers excellent notamment dans la technique des émaux cloisonnés dont il reste quelques pièce s célèbres comme la couronne de soint Étienne de Hongrie ou la stourothèque -reliquaire de fragments de la vraie Croix- de Limbourg (Allem agne), rapportée par les croisés en 1204 .

Les sculpteurs d 'ivoire atteignent auss i, à cette époque, le sommet de leur art.

Parmi les plus belles preuves de leur talent figure le triptyque d 'Horbovil/e , de facture très fine, dans lequel on reconnaît le meilleur de l'héritage grec.

• Sous la dyna stie des Comnène s ( 1081 -1185 ), une approche humaniste , absente jusque-là de l 'art byzantin , voit le jour .

Elle est présente dans l a peinture sur bois de la Vierge de Vlodimir (v.

1125) ou les mosaïques de la tribune sud de Sainte-Sophie, qui représentent ln Vierge porlont I'Enfont Jésus, entre les empereurs Constontin et Justinien .

• Cet humanisme est également perceptible dans le nouveau thème du Threnos -lamentation sur le corps du Christ mort -que rend avec intensité une fresque de l'église Saint­ Pantéléimon de Nérézi (Croa tie, 1164 ).

Tout comme la Vierge de Vladimir, cette fresque donne de l'importance au sentiment(« Vierge de tendresse») .

Parce qu'elle est plus apte à la représentation des nuance s indispensables à l'expression de cet humanisme , la technique de la fresque suppl ante ainsi peu à peu les autres moyens de décoration intérieure .

L:enluminure sur parchemin subit la même influence .

L:harmonie et la nobles se de l'inspiration classique se doublent désormais de la traduction de sentiments humains profonds .

• Cette période faste pour l'art et l'architecture byzantins est brutalement interrompue par le sac de Constantinople par les croisés en 1204 .

LA NIIODE DES MUoLOGUES • L:Empire byzantin recouvre sa capitale en 1261 sous le règne des empereurs Paléologues (1258-1453) .

Rétréci et appauvri, il connaît toutefois une renaissance culturelle au cours de laquelle l'art byzantin s'exprime une dernière fois.

Si l'aspect monumenta l et la sompt uosité de ce dernier disparaissent , sa vitalité et sa créativité demeurent toutefois inchangées.

L'ARCHITECTURE • De nouvelles formes architecturales et d e nouveaux centres apparaissent tel Trébizonde , où s'élève une basilique à coupole, ou encore Mistro (Grèce ), où sont érigés des édifices en forme de c ro ix grecque ou latine .

• Au XIV' siècle, Constantinople redevient un foyer architectural actif .

La verticalité des églises est accentuée.

Le plan à cinq coupo les devient la norme.

Les tambours sur lesquels reposent les dôm es sont surélevés et adoptent une forme octogona le.

À l'Inverse, les coupoles sont réduites à de petites calottes .

Sobre et discrète jusque-là, l'ornementation extérieur e s'enr ichit.

fRESQUES, MOSAÏQUES n ICÔNES ·C'est toutefois l'ornementation intérieure des églises qui connaît les plus grands bouleversements .

• Hormis quelque s exceptions, comme dans la petite église de Saint-Sauveur­ in-Chora (1310-1320), à Constantinople , les fresques se substituent partout aux mosaïques à la réalisation trop coûteuse et trop contraignante .

L a hiérarchisation spatiale des images sacrées est le plus souvent abando nnée tandi s qu'apparaissent, parfois jusque sur les voûtes, des scènes narratives aux petits personnages déambulant dans des paysages pittoresques parfois agrémentés d'arrière -plans architecturaux .

·Si l'Iconographie byzantine traditionnelle demeure inchan gée, elle est néanmoins réinterprétée avec une plus grande vitalité .

La peinture gagne encore en expressivité .

Qui plus es~ les dernières mosaïques et les fresques de l'église de Saint-Sauveur-in-Chora, qui datent du début du XIV' siècle, inaugurent des traits nouveaux .

C'est tout d'abord la figuration du mouvement , comme dans la peinture de la descente du Christ aux enfers, I'Anostosis, empreinte d'une extraordinaire énergie, ou dans la mosa ïque de la fuite en Égypte , où la course des personnages est soulignée par le vent qui soulève le manteau du serviteur.

C'est aussi l'effet d e foule , perceptible dans la mosaïque de la Nativité ou dans la fresque de I'Anastas is.

• Sans supplanter la fresque ou la mosaïque, l'icône devien~ sous les Paléologues e t durant les siècles à venir, l'un des supports privilégiés de la peinture byzantine .

On y retrouve la même expressivité et la même sensibilit é .

Ainsi , dans l'icô n e de l'Annonciation de LA POSTÉRITÉ DE L'ART BVZANTIN Saint-Clément d'Orchrid , • La prise d e Con stant inopl e par le sulta n ottoman Mehmet Il, en 1453 , sonne le glas de Byzance et marque la fin de l'art byzantin dans son territoire d'origine.

La dispar ition de l'Emp ire n'arrête toutefois ni son rayonnement ni sa propagation .

Ainsi, le plan de S11inte-Sophie sert de modèle aux première s mosquées érigées par les Ottomans .

• En Occident, l'art byzantin influ e nce, dans l'enluminure de manuscrits, le traitement naturali ste de la figure humaine supprimée dans les arts barbares .

La tradition vigoureuse et créative des Paléologues continue également de s 'exprimer dans les Balkans jusqu 'au milieu du xv• siècle et presqu e jusqu 'à nos jours en Russie où l'Église orthodoxe demeure prépondérante.

• Dans le monde orthodoxe, le style byzantin se perpétue notamment dans la construction d'églises par le biais d'une variante exotiq u e slave.

Il survit égalemen~ en particulier en Russie , à travers la tradition de la peinture d'Icônes transmise de génération en génération.. »

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