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L'art gothique. Sculpture. - Peinture.

Publié le 20/10/2011

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Les ateliers dispersés de Paris et Dijon ont pour successeurs ceux de la Loire et de la Provence dont le prince est René d'Anjou. Ces derniers ont une grande importance; l'influence flamande y domine l'italienne, mais la personnalité de la région s'en dégage : les artistes venus de partout s'y amalgament et créent un style. C'est ENGUERRAND CHARONTON, de Laon, qui y travaille au moins de 1447 à 1461, exécutant entre autres une Vierge de Miséricorde et un Couronnement de la Vierge...

« la vie de la sculpture en Occident aux temps gothiques.

Le xn• siècle est sous le signe de Saint­ Denis, par Chartres, dont les artistes essai­ mèrent A nouveau dans toutes les posses­ sions royales.

A Notre-Dame d'Etampes, le portail latéral présente au tympan une As­ cension, aux voussur~ les Vieillards, aux chapiteaux des scènes de la vie du Christ, et des statues-colonnes.

A la Madeleine de Châteaudun, à Saint-Germain-des-Prés de Paris on reconnaissait la même école.

La porte Sainte-Anne de Notre-Dame de Paris, ainsi que des œuvres préparées en ce temps et jamais mises en place, accusaient éga­ lement cette influence.

Des vestiges ana­ logues ont été retrouvés à Ivry, à Saint­ Maur, entre autres localités -de la région parisienne.

Mais aujourd'hui, ce sont de.s provinces déjà éloignées qui nous ont conservé les plus complets exemples de ce premier art de la sculpture gothique.

Le style y est presque inséparable du thème iconographi­ que; ainsi il Saint-Agout de Provins, et; avec des innovations importantes, au portail principal de l'abbatiale bénédictine de Saint-Loup de Naud, où l'histoire du saint patron se déroule dans les voussures.

Au~ jourd'hui détruits sont les ensembles de Nesle-la-Reposte, de Notre-Dame de ChA­ lons.

La Normandie, touchée par l'architecture nouvelle, ne resta pas insensible à la sculp­ ture : l'abbatiale d'Ivry-la-Bataille, le mo­ nastère de Saint-Wandrille, la salle capi­ tulaire de Saint-George de Boscherville le prouv -ent.

Plus loin, les cathédrales du Mans et d'Angers sont tributaires du même style de décoration, alors que leur archi­ tecture reste très différente de celle de Saint-Denis de Chartres.

Lè portail du Mans développe avec quelque maladresse l'art de Chartres, et celui d'Angers semble d'un art plus évolué.

Les provinces du Centre n'ont pas échappé non plus à cette influence : les portails de La Charité-sur-Loire y ajoutent un pit­ toresque très personnel, et unissent quel­ que peu des échos bourguignons dans le .tympan.

Saint-Pourçain-sur-Sioule, Saint­ Pierre de Nevers avalent aussi leurs statues­ colonnes et leurs tympans de même style.

Mais près de ChAteauroux, à Déols, l'école languedocienne v avait ajouté ses leçons.

A Bourges, si les portails latéraux de la ca- thedrale furent conçus comme ceux de Chartres, la sculpture bourguignonne en a profondément marqué de son sceau l'exécu­ tion : les statues sont de proportions tra ­ pues, et se dégagent en toute liberté au­ dessus des colonnes qui les portent.

Cette sculpture bourguignonne, qui en outre traitait aux tympans une scène uni­ que à l'exclusion de registres superposés, atteignit son apogée à Saint-Benigne de Dijon; détruite aujourd'hui, la façade nous est connue par des gravures et des des­ criptions.

C'était un très vaste ensemble décoratif auquel pe.ut se rattacher le tym­ pan de Saint-Pierre-le-Puellier de Bourges, ou celui du prieuré Saint-Sauveur de Ne­ vers.

En Bourgogne même, d'ailleurs, des œuvres trës différentes avaient été exécu­ tées : des traditions locales vigoureuses avaient altéré l'exemple chartrain à S!lint­ Lazare d'Avallon, et de façon moins vio­ lente au tombeau de saint Lazare à Autun .

Ce style complexe eut des retentissements jusqu'en Espagne, dans des œuvres remar­ quables comme le portail de l'abbatiale Saint-Vincent d'Avila, les apôtres de la Ca­ mara-Santa d'Oviedo, le Porche de la Gloire de Saint-Jacques-de-Compostelle, sculpté par un mystérieux c maître Ma­ thieu ~ entre 1168 et 1188.

Ici s'annonce déjà le style nonveau des cathédrales fran­ çaises du XIII" siècle.

Parmi les œuvres intermédiaires entre le XII et le XIII 0 siècle s'inscrivait le Juge­ ment dernier de Corbeil, antérieur à 1180( ensemble admirable qui prépare la façade principale de Laon et le portail sud de Chartres.

Puis le thème de la Vierge prend de l'importance : au portail de la cathé­ drale de Senlis, par exemple, puis au tran­ sept nord de Chartres.

Là sont établis avec fermeté les carac­ tères de la sculpture gothique du xn1 • siè­ cle.

Le Xlll 8 siècle.

Ce siècle est par excellence celui des grandes façades décorées de sculptures, au centre desquelles se développe une grande rose aux magnifiques verrières.

Ces faça­ des s'enchatnent logiquement les unes aux autres sans pour cela renoncer chacune à son originalité profonde.

Laon parait avoir présenté les premières grandes façades de ce type, enserrées entre. »

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