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L'art politique (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 15/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
Depuis les premières années du siècle, de jeunes artistes secouaient l'ancienne culture, en appelant à une révolution de l'esprit. Pendant qu'en Allemagne le groupe expressionniste de Dresde, Die Brücke («le Pont»), animé par Ernst Kirchner et Erich Heckel, finit d'opérer la révolution des couleurs inaugurée par les Fauves, de nouveaux courants fleurissent en France - le cubisme avec Pablo Picasso et Georges Braque -, en Russie - le primitivisme avec Mikhaïl Larionov - et en Italie -le futurisme de Umberto Boccioni, Carlo Carrà et Filippo Marinetti. En s'attaquant à la forme, ils allaient faire entrer l'art dans l'ère du modernisme. Mais, de ces trois courants, seul le futurisme italien entendait repenser le rôle de l'art dans son contexte social. Dès 1910, le second manifeste des artistes futuristes prend un tour politique et en appelle à la construction d'une nouvelle Italie. Ce groupe d'artistes, duquel se détachent les personnalités de Boccioni et de Marinetti, multiplie à Milan les
provocations, créant même des émeutes selon la méthode du « terrorisme verbal » (déclamations véhémentes accompagnées de bruitage), méthode reprise plus tard par les dadaïstes.
 
Leur optimisme aveugle placé dans le pouvoir des machines et leur exaltation nationaliste les conduisent à accueillir la guerre avec enthousiasme. Boccioni s'y fera tuer en 1916, tout comme l'architecte Antonio Sant'Elia, dont l'esthétique sera ultérieurement présentée comme art officiel national par Mussolini En effet, au lendemain delà guerre, l'adhésion de
 
Marinetti au parti fasciste ouvre une seconde phase dans



« LES PEINTRES RÉVOLUTIONNAIRES MEXICAINS En 1921, au terme d'une guerre civile de dix ans, la révolution zapatiste triomphe au Mexique.

Le nouveau gouvernement lance un programme culturel pour soutenir ses réformes sociales.

Ces mesures donneront naissance à un courant : le muralisme, dont les trois principaux représentants seront Diego Riv~m (1886-1957), José Clemente Orozco (1883-1949) et David Alfaro Siqueiros (1896-1974).

Dotés d'une conscience politique aiguë, ces artistes vont enraciner leurs vastes et flamboyantes peintures murales dans les réalités locales tout en synthétisant les apports formels du cubisme ou de l'expressionnisme avec les traditions de l'art précolombien.

Leurs œuvres, d'un réalisme na"1l, décorent l'université de Mexico, l'École nationale de l'agriculture ou le musée d'Art, d'Anthropologie et d'Histoire du château de Chapultepec (La Révolution mexicaine, fresque de 450 m'par Siqueiros).

propagande idéologique (le film La Vraie Gloire de 1946 est une commande conjointe des États-Unis et de la Grande-Bretagne) , mais celle-ci ne s'exercera jamais véritablement que sous la forme d'une censure plus ou moins officielle.

LES CARACTÉRISTIQUES DE L'ART TOTALITAIRE Quelle que soit leur origine géographique, les productions artistiques totalitaires ainsi que les œuvres de propagande officielle des régimes démocratiques en temps de guerre présentent les mêmes caractéristiques.

Il s'agit toujours de donner à voir l'image d'un paradis social où le peuple heureux construit 1---------------:----------------1 un avenir encore plus radieux sous la conduite avisée de ses chefs , tout en triomphant de ses ennemis.

LE RÉALISME SOCIALISTE ET LES PRINCIPES DU füHRER Le réalisme soviétique Le discrédit qui frappe Malevitch dès 1922 est significatif du revirement de la politique culturelle du Parti en Union soviétique .

Tous les mouvements d'avant-garde sont visés.

L'art doit désormais décrire le quotidien , les faits historiques , les réalisations du Parti, le peuple et ses dirigeants .

Dans un court article de 1905 intitulé «Organisation du Parti et littérature du Parti», Lénine faisait valoir la nécessité politique d'un contrôle total du pouvoir sur la production culturelle.

Cet article a été lu par Mussolini, Hitler etMoo Zedong qui s'en inspirera dès 1940.

À cet effet, le Comité central du Parti avait créé dès 1920 un département spécial d'«Agi tation et de Propagande » (Agitprop) .

li s'agissait d'associer la démarche activiste de l'agitation , basée sur des actions ponctuelles, et le long processu s de propagande reposant sur un système d'information et d'éducation .

En matière d'art, cette tâche incombe à partir de 1922 à I'AKHRR dirigée par des artistes réalistes tels que Kassatkine et Padimov.

Entre 1932 et 1935 , la culture de la propagande totalitaire prend un tournant décisif.

En Union soviétique, le réalisme socialiste s'impose comme la seule doctrine artistique tolérée ; en Allemagne , "les principes du Führer » imposent aussi la seule ligne directrice autorisée en matière d'art.

Dans ces deux régimes totalitaires, l'État achève également la mise en place des appareils de contrôle sur la production artistique.

Enfin , la terreur frappe tous ceux qui s'écartent des directives officielles.

Stoline et Gorki sont les initiateurs polit iques du réalisme socialiste.

Selon l'express ion de Staline, l'artiste se doit d'être un «ingénieur de l'âme»; il lui faut représenter avec fidélité la réalité dans ce qu'elle a de dynamique et de révolutionnaire .

Par ailleurs, l'œuvre doit éduquer et« remodeler idéologiquement» (Jdanov) les travailleurs .

Pour servir le peuple, les artistes doivent en partager la vie (un leitmotiv de la politique culturelle maoïste ), mais aussi connaître à la perfection l'idéologie du Parti .

Les principaux artistes de ce mouvement seront les peintres Alexandre Deïneka, Guerossimov et Khmelko, les sculpteurs Merkourov et Vera Moukhina.

L'art et les nazis On retrouve les mêmes préoccupations politiques dans le régime nazi ; seule la terminologie change : l'art y sert non pas une classe sociale (le prolétariat) mais la communauté du peuple allemand.

Autre différence notable, la ligne idéologique artistique y est dictée par le chancelier Hitler lui-même.

Son premier geste en arrivant au pouvoir avait été de poser la première pierre de la Maison de l'Art allemand à Munich .

Pour Hitler ,. »

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