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LE Jazz de 1960 à 1969 : Histoire

Publié le 02/12/2018

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histoire

LE

Jazz

 

Il y a toujours de bons apôtres ou de faux prophètes pour annoncer avec tapage la fin de toutes choses. Au cours des années soixante, le jazz est une fois de plus le sujet de sombres prédictions, d’avertissements funestes; déjà, au cours des décennies précédentes, il n’avait pas échappé aux affirmations péremptoires ou aux interrogations défaitistes: le jazz est dans l’impasse, il est mort en 1928 (!). Quel devenir pour le jazz? Le jazz est-il encore possible? On entendrait bientôt certains musiciens rejeter le mot lui-même. Pourtant, jazz ou non, la musique afro-américaine n’est pas comme ce phénix renaissant de ses cendres car sursauts, révoltes ou tornades arrivent toujours au bon moment pour l'empêcher de disparaître à jamais. Il n’est donc pas paradoxal de penser qu'il y a là une inexorable continuité dans la logique de la discontinuité; c’est l’affirmation de l’essence du jazz.

 

Au moment où se dessinent progressivement les grandes lignes de la transition vers ce nouveau bouleversement qui fera couler des flots d’encre et qu'on appellera «free jazz», nombre de musiciens, et non des moindres, restent insensibles au mouvement en marche.

 

Le saxophoniste Stan Getz, jusque-là à l’écart des modes, va flirter pendant quelques années avec la «nouvelle vague» (en portugais: bossa nova) venue du Brésil, en triomphant dans les palmarès, en envahissant les juke-boxes, devenant une vedette universelle. Par la suite (en 1969), il répudiera ce confort esthétique, retrouvant cet art si particulier qui est le sien avec ce son («the Sound») admirable, immédiatement identifiable.

 

Les pianistes Bill Evans et Ahmad Jamal (Fritz Jones) enregistrent au cours de l’année 1961 le premier au Village Vanguard de New York, le second à l’Alhambra de Chicago, des disques qui témoignent parfaitement de nouvelles conceptions du trio piano-contrebasse-batterie, influençant toute une génération de jeunes pianistes. Les trajectoires suivies par le trompettiste Miles Davis et le saxophoniste John Coltrane seront d’une surprenante rapidité, pourtant scandées de moments déterminants.

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« LE JAZZ.

Archie Shepp au festival culturel panafricain organisi à Aigu ett 1969.

© Guy u Quurtc -·\1agnum LE JAZZ.

Miles Davis en concm li la salle Pleyel.

©Guy l->, une volonté de bouter la rigueur de la mise en place traditionnelle; des métriques nouvelles apparaissent, la ré­ férence initiale est abandonnée; la notion même de «Swing,., ce ba­ lancement caractéristique du jazz, est supprimée.

Le grand cham­ bardement est en marche; cc sont les prémices du chamboule-tout.

Le contreb assiste et compositeur Charles Mingus, après avoir dans ses «Jazz Worksbop" des années cinquante pratiqué un langage intégrant le mainstream et le bop dans un esprit très «soub, opère une transition porteuse du changement en compagnie du saxo­ phoniste et flOtiste Eric Dolphy (1928-1964), au style impétueux, par­ fois turbulent, dans lequel il dérape de plus en plus fréquemment vers la liberté (bien que son jeu reste ancré dans la tradition).

Ce. »

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