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Le Parnasse (1862-1886) (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 15/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
• La véritable aventure du Parnasse - même si son nom n'existe pas encore - commence avec la Revue fantaisiste (15 février-15 novembre 1861), fondée par Catulle Mendès. Gautier, Banville, Baudelaire y collaborent. La revue s'avère très influencée par les doctrines de l'art pour l'art.
 
• Après la disparition de la Revue fantaisiste, les jeunes poètes collaborent à divers journaux et revues éphémères : La Revue française, La Revue du progrès moral, littéraire, scientifique et artistique, La Revue de Paris. Surtout, Le Boulevard d'Édouard Carjat (1\" septembre 1861-30 juin 1863) accueille non seulement de jeunes poètes mais aussi Leconte de Lisle, qui devient à cette époque un modèle pour la jeune génération.
 
• L'hebdomadaire L'Art, dont le titre est un hommage à Gautier, est fondé par Ricard en 1865. La librairie Lemerre lui sert de siège social. Il accueille les poésies et articles de Catulle Mendès, de François Coppée, de Dierx, de Leconte de Lisle. La revue défend l’art pour l'art. L'échec de L'Art contraint les poètes à une nouvelle stratégie, celle du Parnasse contemporain.

• Le deuxième Parnasse contemporain organisé par Lemerre sur les conseils de Leconte de Lisle paraît en livraisons d'octobre 1869 à juillet 1871, avec une interruption pendant la guerre. Les collaborateurs qui se voient offrir une livraison entière sont Leconte de Lisle, Heredia et Banville.
 
• La deuxième série réunit cinquante-six collaborateurs et cent quatre-vingt-quinze poèmes. Le recueil comprend deux poèmes de premier plan : « Kaïn », poème anticlérical de Leconte de Lisle, et «Hérodiade», de Stéphane Mallarmé, qui annonce le virage de ce dernier vers le symbolisme.
 
• La guerre et la Commune restreignent le rayonnement du recueil et obligent les parnassiens à choisir entre leur amour de l'art et leur devoir patriotique. Le poème «Le sacre de Paris» de Leconte de Lisle préconise, en janvier 1871, d'incendier la capitale plutôt que de la livrer aux Allemands.
 
Le troisième Parnasse contemporain
 
• Le troisième Parnasse paraît le
 
16 mars 1876. Lemerre est passé cette fois de la publication en livraisons à un recueil unique. Il recense soixante-trois poètes classés par ordre alphabétique, ce qui montre l'enjeu anthologique de la compilation.
 
• Cette publication est dirigée par Théodore de Banville, Anatole France et François Coppée, qui mettent en valeur avec vingt-cinq sonnets la poésie de Heredia. Ce comité de lecture refuse
 
de publier Charles Cros (1842-1888), Paul Verlaine (1844-1896) et Stéphane Mallarmé (1842-1898). L'hermétisme de Mallarmé est perçu comme une déviation par rapport au Parnasse. Son éviction déclenche une polémique dans le milieu parnassien et remet en cause l'organisation du mouvement.


« le sonnet !:emploi de ces formes révèle le goût du Parnasse pour la virtuosité et la précision.

LE DEUIIÈME PIIIINASSE CONTEMI'OUIN • Le deuxième Parnasse contemporain organisé par Lemerre sur les conseils de Leconte de Lisle paraît en livraisons d'octobre 1869 à juillet 18n , avec une interruption pendant la guerre .

Les collaborateurs qui se voient offrir une livraison entière sont Leconte de Lisle, Heredia et Banville .

• La deuxième série réunit cinquante­ six collaborateurs et cent quatre­ vingt-quinze poèmes.

Le recueil comprend deux poèmes de premier plan : « Kaïn », poème anticlérical de Leconte de Lisle , et «Hérodiade», de Stéphane Mallarmé , qui annonce le virage de ce dernier vers le symbolisme.

• La guerre et la Commune restreignent le rayonnement du recueil et obligent les parnassiens à choisir entre leur amour de l 'art et leur devoir patriotique.

Le poème «Le sacre de Paris » de Leconte de Lisle préconise , en janvier 18n, d'incendier la capitale plutôt que de la livrer aux Allemands.

LE TIOISIÈME PIIIINASSE CONTEMI'OUIN • Le troisième Parnasse paraît le 16 mars 1876 .

Lemerre est passé cette fois de la publication en livraisons à un recueil unique.

Il recense soixante-trois poètes classés par ordre alphabétique, ce qui montre l'enjeu anthologique de la compilation .

• Cette publication est dirigée par Théodore de Banville, Anatole France et François Coppée , qui mettent en valeur avec vingt-cinq sonnets la poésie de Heredia.

Ce comité de lecture refuse de publier Charles Cros (1842-1888}, Paul Verlaine (1844-1896) etStipMH M11lt.rrH (1842 -1898).

L'hermétisme de Mallarmé est perçu comme une déviation par rapport au Parnasse .

Son éviction déclenche une polémique dans le milieu parnassien et remet en cause l'organisation du mouvement.

• Le troisième Parnasse comprend soixante-trois poètes , et l'ensemble frappe par son hétérogénéité.

Près de la moitié de ces poètes, tel Maurice Rollinat (1846-1903), le futur chantre du cabaret du Chat noir, n'ont figuré dans aucun des recueils précédents.

Cependant persiste l'emploi privilégié du poème à forme fixe et de l 'alexandrin .

lA SOCIASIUTt PARNASSIENNE • Comme le mouvement romantique, le Parnasse s'est constitué essentiellement autour d 'une sociabilité de salons .

Ainsi, dès 1863, Leconte de Lisle reçoit chaque samedi soir, dans son modeste appartement, la jeune génération de poètes.

• Ricard, à partir de 1864 et jusqu'au décès de son père en 1867, reçoit ses amis dans le salon de sa mère , boulevard des Batignolles.

• Le rôle des cafés et brasseries est aussi considérable.

Le café du théatre de Bobino, la brasserie des Martyrs, fréquentée notamment par la bohème littéraire, le café Procope , lieu de rendez-vous de Ricard, de Mendés et de Coppée , permettent aux poètes de se rencontrer .

• La librairie Lemerre, éditeur exclusif de la plupart des recue ils individuels des jeunes poètes, devient l'état-major du Parnasse en 1866.

Les parnassiens se réunissent régulièrement dans son entresol.

• À partir de 1868 ,les parnassiens se rencontrent dans le salon de Nina de Villard (1843 -1884), pianiste talentueuse qui se console de l'échec de son mariage avec le succès de son salon .

Contrainte de s'exiler à Genève à cause de son engagement pour la Commune , Nina de Villard reprend son salon en 1873 .

Au moment du troisième Parnasse , dont sont exclus Nina et son ami Ch•rlrs Cros, le salon devient hostile au Parnasse .

LE CULTE DE LA BEAUTÉ LE LYRISME IMPASSIBLE • Le Parnasse est une poésie qui protège le moi de la société en se repliant du côté de l'art.

Les parnassiens rejettent par exemple la poésie élégiaque de Lamartine ou de Musset.

On trouve des exaltations de l'impassibil ité dans le recueil Philomela de Mendès (le poème «Silence » et le sonnet cele Thé») .

• La guerre de 1870 entraîne chez la plupart des parnass iens un fléchissement de cette doctrine : Banville , Leconte de Lisle et Mendès composent de la poésie patriotique .

LE TIIOMPHE DES CIVIUSAnONS LOINTAINES • Les parnassiens célèbrent l 'Antiquité et les anciennes civilisations méridionales.

Parmi les parnassiens figurent quelques héllénistes distingués , comme Louis Ménard.

En 1867, Leconte de Lisle publie chez lemerre une traduction de 1'11/iade suivie , l'année suivante , par une traduction de l'Odyssée.

• leconte de Lisle, le premier, met l'hindoui sme à la mode .

Dans ses poèmes hindous , il s'Inspire des travaux des indianistes contemporains , adaptant notamment les grandes épopées comme le Mahabharata et le Ramayana .

Le Parnasse contemporain de 1866 comprend cinq œuvres hindoues : quatre poèmes de Ctltullr MriHiès consacrés à la mythologie hindoue et un sonnet de Louis Ménard sur la philosophie du nirvana .

• Les progrès des sciences historiques (la philologie , l'archéolog ie , l'égyptolog ie ) élargissent l'horizon poétique des parnassiens .

Ceux-d introduisent par exemple la Chine ou le Japon en poésie.

• Les parnassiens utilisent des mots archaïques , afin de ne pas trahir les civilisations par des approximations modernes : dans «Les Conquérants» de Heredia , les aventuriers du nouveau monde croient voguer vers Cipango, c'est -à -dire le Japon .

LE GoOr DE LA FOIME • •Tout ce qui n 'est pas bien fait n'existe pas» , déclare Gautier .

Avec le Parnasse , la poésie s'affirme comme un domaine technique.

Elle s'Inspire par exemple des techniques de la peinture et de la sculpture .

• En 1872 , la publication du Petit traité de versification française de Banville rappelle les principes de la versification parnassienne : Banville fait l'apologie de la forme fixe, préconise une forme élitiste et accorde à la rime , qu'il conseille riche , la place essentielle dans le vers.

• Les parnassiens se sont continûment caractér isés par l 'emploi de formes précises : l 'alexandrin ,la strophe et des poèmes brefs aux règle s strictes , comme le sonnet.

Le Parnasse n'a pas créé de nouvelles formes mais s'est exercé à perfectionner celles qui existaient.

LE PARNASSE EN QUESTION CRITIQUES ET PARODIES • En 1866 , Btii'Hy d' Allnrilly fustige le manque d'Invention des parnass iens.

Il rédige trente­ sept portraits au vitriol des poètes, qu'li intitule «Trente-sept médaillonnets du Parnasse contemporain » .

• Dès 1867, Le Parnasse contemporain fait l'objet d'une parod ie anonyme : Le Parnassicu/et contemporain, recueil de vers nouveaux.

probablement dû à Paul Arène et Alphon se Daudet Ce recueil est réédité en 1872.

• Pour répondre aux exclusions du troisième Parnasse, un recueil parodique de cinquante Dixain s réalistes paraît le 9 juillet 1876 à la librairie de l'Eau -Forte.

Cros joue un rôle directeur dans le recueil, qui était censé s'appeler d'abord Le Montparnasse contemporain .

les dixains sont écrits notamment par Charles Cros, Nina de Villard , Maurice Rollinat et Germain Nouveau .

• À la fin de 1871, le groupe «zutique » - composé notamment de Verlaine et de Rimbaud- a pour principale occupation la parodie des parnassiens .

Dans L'Album zutique de 18n, Leconte de Lisle , Sully Prudhomme et Heredia sont parodiés comme poètes académiques.

• En 1879, le critique Jules Lemaître , dans son article «Le mouvement poétique en France», montre que le Parnasse constitue encore l 'essentiel de l'actualité poétique à la fin des années 1870 .

Cependant.

il blâme le refus pur et simple de toute émotion , la disparition d 'un dessein philosophique dans les recueils individuels, le goût de la perfection formelle poussée jusqu 'à la préciosité .

MOUYlMENTS MULLÈLES • En avril 1876 , Mallarmé rompt avec lemerre et publie chez Alphonse Derenne L'Après-midi d 'un faune , en une luxueuse plaquette illustrée de litho graphies de Manet À partir de 1880, il reçoit chez lui, tous les mardis, une nouvelle génération de jeunes poètes .

• Le Parnasse contemporain initie Arthur Rimbaud à la poésie de son temps .

Le 24 mai 1870 , celui-ci , alors âgé de seize ans, envoie à Théodore de Banville un courrier auquel il joint plusieurs poèmes afin d 'obtenir son appui auprès de l'édite ur Alphonse Lemerre .

En février -mars 1871, Théodore de Banville loge chez lui Arthur Rimbaud , mais , dès le mois de mai, ce dernier , dans ses lettres dites «du voyant», proclame sa différence et en août 1871 , dans son poème parodique ,« Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs», exprime une critique ouverte de la poétique de Banville .

• Pour beaucoup de parnass iens, le temps de la poésie impassible s 'efface .

Lancés dans le journalisme (Mendès, Coppée , Heredia), dans le théatre (Coppée , Valade , Mendès) ou dans la publication de leurs œuvre s complètes (Coppée, Sully Prudhomme ), les parnassiens collectionnent les signes de consécration .

Leurs carrières et leurs œuvres déjà hétérogènes se d issocient de plus en plus .

Vus LE SYMIOUSME • Le symbolisme constitue à la fois le reniement du Parnasse et son achèvement Le 18 septembre 1886 ,1HII MOifts pub lie le manifeste du symbolisme dans le supplément littéraire du Figaro .

• Les nouvelles petites revues symbolistes s'en prennent aux gloires du Parnasse, notamment Sully Prudhomme et Coppée.

les parnassiens , eux.

rétorquent en critiquant le vers libre .

• À certains égards , le symbolisme est évidemment l 'héritier du Parnas s e .

les jeux sur le langage permis par l'exploitation formelle du vers sont réutilisés par les vers libristes et par les poètes en prose .

Banville, Hered ia, Ménard ont été des pères du symbolisme .

LA REVUE DES PARNASSIENS • Fnllfols Coppér (1842-1908), poète intimiste , publ ie Le Reliquaire chez Lemerre (1866) et Les Intimités (1868 ).11 connaît un grand succès au théâtre avec Le Passant (1869), qui lui permet d'éditer ses Poèmes modernes .

Il publie d'autres recueils :Les Humbles (1872), Promenades et intérieurs (1875) , Les Récits et les Élégies (1876 ).

Il entre à l'Académie française en 1884 .

• Léon Dien (1838-1912) est l'auteur de recueils comme Poèmes et Poésies (1863) et Les Lèvres closes (1867).

• AIHitolr FtwiiCr (1844-1924}, dont la jeunesse s 'est caractér isée par un investissement dans la poésie normande , a écrit notamment Les Trophées (1893 ), un recueil qui constitue un véritable événement littéraire .

Il entre à l'Académie française en 1894 .

·Leconte de Lisle (1818-1894) publie Poèmes Barbar es (1862), Poèmes tragiques (1884 ) et entre à l'Académie sur le siège de Victo r Hugo en 1886.

Ses Derniers Poème s sont recueillis à titre posthume en 1894 .

• Louis Ménard (1822-1901), principal initiateur de l 'héllénisme parnassien, est normalien en 1842, docteur ès-lettres en 1860 .

Son amour pour la Grèce s 'expr ime notamment dans ses Poèmes (1855) et dans les Rêverie s d'un paï en mystique (1876).

• catullr Mendès (1841-1909) publie en 1863 son premier recueil de poèmes , Philomelo , puis Hesperus (1872 ), Contes épiques (1872), Poésies (1892 ) et Poésies nouvelles (1893).

Gendre de Théophile Gautier , il écrit en 1884 La Légende du Parnasse contemporain .

·Albert Mérat (1840-1909), poète paysagiste , a notamment écrit Les Chimères (1866) , L'Idole (1869), Les Villes de marbre (1869), Les Sou venirs (1872), L'Adie u (1873} et Au fil de l'eau (1877).

·Louis-Xavier de Ricard (1843- 1911), l'un des initiateurs du mouvement dans la jeune génération, publie plusieurs recueils de poèmes , dont Les Chants de l'aube (1862 ) et Ciel, Rue et Foyer (1865).

À partir de 18n , la Commune l'éloigne du mouvement parnass ien.

• SllllyPrrHIII-- (1839-1907}, l'un des plus célèbres parnassiens , adepte d 'une poésie philosophique , publie Stances et Poèmes (1865), Les Épreuves (1866}, Les Solitudes (1869) , Les Vaines Tendresses (1875), Le Zénith (1876 } et Lo Justice (1878) .

Il entre à l'Académie française en 1881 et reçoit , en 1901 , le premier prix Nobel d e littérature .

• Léon Valade (1841-1884}, poète de la vie parisienne , publie avec Mérat Avril, Moi, Juin (1863 }, puis A mi-côte (1874 ).. »

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