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Les magnifiques tapisseries de l'école de Ramsès Wissa Wassef

Publié le 09/01/2015

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Dans le petit village d'Ha-raniya, situé dans la val¬lée du Nil aux marges du désert, une étrange école, blottie sous les pal¬miers et surmontée de dômes, fait l'admiration des visiteurs. On y ensei¬gne la tapisserie, la pote¬rie et le batik. Ses tapis¬series incomparables ont fait le tour du monde. Elle a été fondée dans les années cinquante par Ramsès Wissa Wassef, un architecte qui voulait faire renaître la tradition des tissus coptes tout en partant du principe qu'il y a en tout homme une créativité innée. l'écart du courant d'architec-ture occidentale contempo-rain qui domine à l'époque, et son goût pour la sculpture et les formes traditionnelles transparaît dans tous les bâti¬ments dont il dessine les plans. En fréquentant quoti-diennement des artisans, il découvre peu à peu leur lutte pour survivre dans un monde qui ne sait plus apprécier leurs dons. Ramsès Wissa Was-sef a remarqué que les socié¬tés industrialisées regrettent la disparition de l'artisanat, alors que les pays en voie de développement ont, au con¬traire, tendance à sous-esti¬mer ce précieux talent de l'homme. A ses yeux, l'artisa¬nat jaillit « de l'adresse fonda¬mentale de l'être humain »,

« dans un quartier du Vieux­ Caire, Ramsès Wissa Wassef trouve l'occasion de tenter sa première expérience éducative.

Il se met lui-même à apprendre le tissage, qui lui semble mêler de façon idéale l'art et l'habileté, puis l'enseigne aux enfants après les heures de classe.

« Bien qu'il faille beaucoup de temps avant de maîtriser complètement les tech­ niques de tissage, dès le dé­ but un enfant peut apprécier le maniement du métier à tisser.

Il y a beaucoup de dif­ ficultés à vaincre, mais la réalisation est une véritable conquête, d'autant plus riche que la difficulté fut grande », écrit-il.

Le procédé est assez lent pour que l'en- fant puisse se représenter mentalement ce qu'il essaie de tisser, et à mesure que l'image apparaît dans la tra­ me, il est encouragé par le sentiment de maîtriser la technique.

C'est sur des mé­ tiers de haute lice (verti­ caux), très proches de ceux dont se servaient les Égyp­ tiens de !'Antiquité, que Ramsès enseigne aux en­ fants, en n'utilisant que de la laine locale teinte avec des pigments naturels : indigo, cochenille, garance et réséda.

Haraniya E n compagnie de son épou­ se, Sophie, fille du peintre égyptien Habib Gorgy, Ram­ sès Wissa Wassef décide en 1951 de s'établir près du villa­ ge d'Haraniya, sur la route de Saqqarah, non loin du Caire.. »

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