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Les portraits du Fayoum des masques funéraires

Publié le 16/11/2013

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Depuis leur découverte, à la fin du XIXe siècle, ils n'ont cessé de fasciner. On les appelle « por­traits du Fayoum « par­ce qu'on en a mis plus de sept cents au jour dans cette oasis. Mais d'autres ont été retrou­vés dans toute l'Égyp­te. Remontant aux pre­miers siècles de l'ère chrétienne, ils mêlent étrangement art égyp­tien, grec et romain, et sont les plus anciens portraits que l'histoire nous ait légués.

« LE LINCEUL DU MUSÉE POUCHKINE Découvert à Saqqarah et acheté par /'égyptologue russe Golenishev à la fin du X/X• siècle, le linceul aujourd'hui exposé au musée Pouchkine est un des chefs-d'œuvre de l'art funéraire du Fayoum, associant de manière incroyable l'imagerie funéraire de l'Égypte ancienne (Anubis) et le mode de représentation proprement gréco-romain (visage, vêtements, pose).

Le défunt est représenté quasiment grandeur nature, mais son visage a été ajouté ultérieurement au linceul.

D'ailleurs, les artistes ne semblent pas avoir été les mêmes, le visage étant traité avec plus de délicatesse.

Il ne s'agit peut-être donc pas d'un linceul, mais d'une tenture funéraire à vocation symbolique utilisée lors de /'enterre­ ment.

L'œuvre saisit le défunt au moment du trépas, quand il arrive au seuil du pays des morts, où l'attend le dieu chacal Anubis, qui le présente à Osiris, maître du royaume des morts, et qui va lui servir de guide dans les différentes épreuves que le défunt va traverser.

Si ce dernier est représenté selon les canons grecs, Anubis est complètement égyptien.

Quant à la figure de gauche, Osiris symbolique, elle frappe par sa maladresse .

Plus que tout autre portrait du Fayoum, le linceul du musée Pouchkine, daté du Il" siècle après J.-C., mêle deux modes de représentation - l'un grec, l'autre égyptien -de la ren­ contre entre le monde des vivants et celui des morts.

Dans L'Apostrophe muette, /'écrivain Jean-Christophe Bailly écrit: «Par /'extraordinaire force d'inertie de sa composition et par la violence mystérique qui s'en dégage , le linceul du musée Pouchkine a la vertu d'un frontispice ou d'un seuil, rappelant opportunément à qui voudrait l'oublier le lien indissoluble qui attache les portraits du Fayoum à la mort.

». »

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