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Les tapis du Turkestan

Publié le 07/05/2012

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Les femmes passent la plus grande partie de leur temps à tisser et à nouer, selon le type, des tapis, qui ont souvent une grande valeur marchande. Les femmes nomades ont un grand sens du métier, elles travaillent vite, bien et efficacement. Le travail grossier n'existe pas, car des tapis de qualité inférieure ne pourraient se négocier nulle part. L'Oriental, en effet, ne se laisse pas facilement leurrer, surtout pour les tapis. Malheureusement, les critères de qualité ne sont plus aussi sévères aujourd'hui qu'ils l'étaient autrefois. Cette situation s'explique par le fait que l'exportation vers l'Europe a commencé au début du xxe siècle...

« A dro ite : Ce tapis él égant et t rès raffin é est un Bouk hara du XI X• siècle.

Au­ jourd'hui, on emp loie de plus en p lus le n om de Tekke, qui est cel ui de la tr ibu d'où ce tapis est originaire .

Les caracté ristiques de ce tapis sont des oct ognes à bo rd dentelé et de min ces lign es cro isées no ires .

L e ta p is représent é ici est en la p ossess io n d'u n col­ lec tion neur de Mi lan.

propre gul de telle sorte qu'un visiteur pouvait immédia­ tement savoir chez qui il était reçu.

Si deux tribus entraient en guerre, le perdant était obligé de tisser le gui du vainqueur sur ses propres tapis.

Cette coutume semble aujourd'hui abandonnée.

Vers 1900, les chercheurs russes, qui commençaient à s'intéres­ ser à la vie au Turkestan, étudièrent aussi le tissage des tapis.

L'anecdote suivante caractérise bien la grande diffé­ rence de pensée entre les Occidentaux et ces peuples orien­ taux vivant dans la nature.

A un Européen curieux, qui demandait à une tisserande: "A vez-vous les motifs en tête ?" , la femme répondit : "Non, dans le cœur !" Même si les tapis des nomades du Turkestan diffèrent net­ tement entre eux, ils ont une caractéristique commune : la couleur rouge.

Tous les champs , les bordures, les encadrements et les motifs ont le rouge comme couleur dominante, dans tou­ tes ses variations : brique, rouge-brun, acajou, rouge- violet, brun-violet, brun orange, rouge cerise et rouge rubis .

On peut attribuer cette diversité aux teintures et aux mordants, dont la composition variait, et varie encore, d'une tribu à l'autre.

La nature de la lavure peut aussi être à la base de cette diversi té.

Le s mordant s sont , du reste, nécessaires lorsque la laine que l'on veut teindre n'absorbe pas directement les diver­ ses teintures .

La laine est alors imbibée de mordant, puis les couleurs sont fixées sur la laine.

On travaille encore principalement avec des teintures naturelles d'origine végétale ou d'origine animale.

Certaine s te intures pro vie nnent d'autres régions.

L'in­ digo , par ex emple, est importé d'Egypte.

Aujourd 'hui en­ core, on sai t tr ès peu de cho ses sur là composition et le mélange de s c ouleu rs.

Dan s les dessins, le rouge est naturellement entremêlé à d'autres couleurs, principalement le jaune, l'orange et le bleu, eette dernière existant en plusieurs ton s.. »

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