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Lucas Cranach, dit l'Ancien

Publié le 16/04/2012

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1472 Naissance de Lucas Cranach, dit l'Ancien, à Cranach. 1501 Date probable de la Crucifixion de Lucas Cranach (Vienne, K. M). 1504 Lucas Cranach arrive à Wittenberg sur l'invitation de Frédéric le Sage. Il sera peintre de cour des trois Électeurs de Saxe durant cinquante ans. Réalisation du Repos pendant la fuite en Égypte (musées de Berlin). 1511 Lucas Cranach réalise le Retable de la Sainte Parenté (Vienne, Akademie) très caractéristique de son style (figures détachées sur un fond sobre d'architecture). 1526 Début de la période où Lucas Cranach représente des figures de femmes nues et des sujets mythologiques. 1537 Début de l'amitié de Lucas Cranach avec Luther et Melanchthon. 1553 Mort de Lucas Cranach à Weimar.

« CRANACH L'ANCIEN 1472-1553 C'EsT à Cranach ou Cranach, bourg des environs de Bamberg auquel sa famille doit son nom, que Lucas Muller vit le jour le 4 octobre 1472.

De sa jeunesse on ne sait à peu près rien, sinon que, fils d'un peintre dont les œuvres ne sont malheureusement pas parvenues jusqu'à nous, Lucas Cranach, dit l'Ancien, étudia la peinture auprès de son père.

On peut cependant supposer que son talent se développa rapidement et que, jeune encore, il connut déjà une certaine notoriété puisque, dès 1504, c'est-à-dire à l'âge de trente-deux ans, il était titulaire du poste de peintre de la cour de l'Electeur Frédéric le Sage à Wittenberg.

De cette même année date le tableau le plus ancien que l'on connaisse de lui, un Repos en Egypte qui, dans le paysage en parti­ culier, accuse une certaine parenté avec Altdorfer, tandis que les figures témoignent d'une tendresse naïve dont les compositions religieuses de Cranach porteront toujours plus ou moins la marque.

En 1509, Cranach, qui s'était vu accorder l'année d'avant des lettres de noblesse, accom­ pagne l'empereur Maximilien aux Pays-Bas où il assiste, en qualité d'ambassadeur, à des fêtes organisées en l'honneur de Charles V.

Revenu à 'Wittenberg, il orne de tableaux d'autel un très grand nombre d'églises de Saxe et du nord de l'Allemagne.

Torgau, Notre-Dame de Halle, s'enrichissent de ses peintures, Lübeck reçoit de lui une importante Descente de croix.

C'est à cette époque qu'il exécute aussi ses gravures sur bois les plus connues : Saint Georges, Saint Michel, Saint Antoine ainsi qu'un Jugement de Pâris.

L'influence de Luther, avec qui il se lia d'une amitié profonde et durable et aux idées duquel il avait adhéré dès la première heure, devait le porter à chercher son inspiration dans les scènes de l'Ancien Testament; puis, lorsque la lutte entre l'Eglise et les Réformés p~it un caractère aigu, ce fut encore à la gravure qu'il eut r~cours pour soutenir d'un burin parfois très mordant les idées qui lui étaient chères, ainsi qu'en témoigne sa Passion du Christ et de l' Anté­ christ.

A la différence du calvinisme ou même du zwinglisme qui, partout où ces doctrines prirent racines, paralysèrent la création artistique en déchaînant une vague d'iconoclasie, la Réfo,rme luthérienne ne fut point si rigoureuse que Cranach, luthérien bon teint s'il en fut, ne pût continuer longtemps encore à peindre à l'intention des églises des Madones et des scènes religieuses que son seul pinceau n'eût évidemment pas suffi à produire en si grand nombre.

Son atelier prit alors une grande extension, et l'on dispute encore aujourd'hui pour distinguer, dans le nombre considérable de ses œuvres, ce qui est de sa main de ce qui est l'ouvrage de ses élèves.

Au reste, les peintures religieuses de Cranach ne révèlent pas un sentiment si vif et si parti­ culier pour les choses de la foi, que l'intervention d'une main étrangère y prenne les proportions d'un désastre.

D'une composition correcte, mais qui ne rompt sur aucun point avec les méthodes. »

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