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ORPHEE de Christoph Willibald GLUCK

Publié le 14/10/2010

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orphee

opéra italien et français du XVIII ème siècle de Christoph Willibald GLUCK (1 714-1 787)

  • «tragédie-opéra« en trois actes

  • titre original : Orfeo ed Euridice (Orphée et Eurydice)

  • livret italien de Ranieri Calzabigi

  • livret français de Pierre-Louis Moline

  • créé en 1762 à Vienne (en italien), en 1774 à Paris (en français)

 

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« événement, que vous puissiez l'imaginer..." C'est ensuite le tour d'Orphée traduit et adapté à la voix de ténor (primitivement le rôle était chanté par uncastrat).

On trouve dans les exclamations de Mlle de Lespinasse un écho de l'impression que cet ouvrage fit sur lepublic français : "Orphée a amolli mon âme, j'ai répandu des larmes, mais elles étaient sans amertume...

Cettemusique répand dans mon sang une douceur et une sensibilité si délicieuses que je dirais presque qu'elle me fait jouirde mes regrets, de mes malheurs." Alceste (traduction du bailli du Roullet) récolte la froideur.

Le succès vint cependant et, un an plus tard, lecompositeur autrichien pouvait se permettre, sans que l'on protestât, de récrire une Armide sur l'admirable livret deQuinault dont Lully avait fait son chef-d'Oeuvre. Avec Iphigénie en Tauride, dernier succès parisien, Gluck écrasa l'Italien Piccini que ses détracteurs avaientimprudemment voulu lui opposer au nom du beau chant. Gluck était taillé pour lutter et vaincre.

Mais il savait aussi se montrer charmeur.

Ce double aspect de sapersonnalité se retrouve dans son Oeuvre qui manifeste la puissance avec la lucidité, la tendresse avec la grâce. Considérée à distance, l'Oeuvre de Gluck, en France, apparaît bien moins une révolution qu'une restauration.Renouant la tradition de l'opéra récitatif de Lully et de Rameau, il n'y apporta, en fait de réforme, que lasimplification des livrets encombrés de personnages et de mythologie et, du même coup, celle du spectacle : lemerveilleux n'est plus une nécessité du genre, le ballet ne subsiste que s'il est lié à l'action (exception faite du balletfinal).

Nous voilà loin de la formule d'une tragédie inscrite dans un spectacle de cour ! De plus, il développa selonune orientation déjà romantique le pouvoir expressif de la musique, par le caractère de sa mélodie qui bénéficied'une longue expérience italienne, par l'apport de ressources instrumentales nouvelles et notamment ces cors et cestrombones qui faisaient frémir d'horreur La Harpe et Marmontel. Cinq ouvrages mémorables ont établi sa gloire, avant qu'il ne retournât mourir dans sa patrie, cinq ouvragesauxquels s'applique justement l'hommage que lui fit un jour son défenseur Suard : "Vous êtes venu nous donner unemusique vraiment nationale !" le réformateur de l'opéra du dix-huitième siècle Ce compositeur allemand dont la plupart des opéras (une centaine) furent composés en italien, doit sa célébrité àses six opéras français, dont les plus connus sont Orphée, Armide, Iphigénie en Aulide, Iphigénie en Tauride.

A Vienne, sur l'impulsion du poète et homme d'affaires Ranieri Calzabigi, avec le comte Durazzo et le chorégrapheAngiolini, il met au point des théories qui visent à réformer l'opéra du dix-huitième siècle, englué dans lesconventions et les artifices de l'opera seria, afin qu'il retrouve le naturel et «la vérité des passions».

Dans la préface de son opéra Alceste, Gluck a exposé les grands principes de cette réforme : l'ouverture, sorte de «symphonie», doit préparer l'auditeur au drame, les airs et les ornements superflus doivent être supprimés pour mettre fin à la tyranniedes chanteurs et maintenir l'intelligibilité du texte, le récitatif doit être accompagné par l'orchestre pour éviter lestemps morts, le choeur doit être intégré à l'action.

Gluck fut le premier compositeur à se consacrer exclusivement à l'opéra.

Même s'il n'a pas toujours mis en pratique ses idées, ses «tragédies lyriques» rappellent, par leur grandeur àla fois simple et expressive, l'art des dramaturges classiques français tels que Racine.

Le souci de mettre la musiqueau service du drame fut plus tard revendiqué par Wagner. ORIGINE ET ACCUEIL C'est en 1761 que Gluck rencontre Ranieri Calzabigi.

Ce poète soutenait le théâtre italien à Paris, au moment de lafameuse Querelle des Bouffons, qui opposait partisans de la musique française et partisans des Italiens ou«piccinistes» (V.

Hippolyte et Aricie de Rameau).

Gluck décide de redorer le blason de l'opéra français.

Mais si certains partisans de la musique italienne, comme Jean-Jacques Rousseau, sont enthousiasmés par le «réalisme»d'Orphée, bientôt une nouvelle polémique s'engage entre «gluckistes» et «piccinistes». Il existe plusieurs versions d'Orphée.

La plus couramment jouée en France est la version française que Gluck a lui- même adaptée.

Le rôle d'Orphée peut être chanté par un ténor, un baryton, une mezzo-soprano ou un falsettiste,mais le plus couramment, on le confie à un contralto. RESUME fantaisie mythologique Acte I : Eurydice (sop), l'épouse d'Orphée (contr), est morte.

Les nymphes, les bergers et Orphée se lamentent. Survient l'Amour (sop), porteur d'un message des dieux : Orphée peut aller chercher Eurydice aux Enfers, àcondition de ne pas porter les yeux sur elle. Acte II : Orphée apaise par son chant les Furies à l'entrée des Enfers.

Aux Champs-Elysées, il supplie les ombres des. »

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