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Paris sous le signe des années trente

Publié le 04/12/2018

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Discrédités, exilés, internés, les artistes subissent de plein fouet la mise au pas des années trente dans une grande partie de l’Europe. Dans ce contexte de crise politique et morale (montée des fascismes et des régimes totalitaires, situation politique internationale tendue) se pose à eux la question de l’engagement.

 

L’exposition « Face à l’Histoire (1933-1996) » du Centre Georges-Pompidou s’est intéressée à ces artistes témoins et visionnaires. Elle balaye le siècle, mais sa problématique s’ancre en 1933, année de l’accession d’Hitler au pouvoir. Quel regard l’artiste moderne porte-t-il alors sur les événements politiques majeurs ? Quelle représentation du monde offre-t-il ? A l’évidence, le pressentiment du pire habite les artistes de manière oppressante et l’ensemble des œuvres évoque une « vision de l’Apocalypse », sous-titre donné à la période concernée : violence des toiles qui dénoncent la barbarie

Pure coïncidence ou écho à des angoisses collectives contemporaines, les années trente ont fait P objet, simultanément, de deux grandes manifestations en 1997 : «Face à l'Histoire (1933-1996) », au Centre Georges-Pompidou, et « Les années trente en Europe », au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Toutes deux renouent avec la tradition des expositions historiques et posent la question des rapports entre art et politique.

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