POUSSIN Nicolas : AUTOPORTRAIT

« POUSSIN Nicolas AUTOPORTRAIT 1650 Peintrefrançais Analyse -SkNicolas Poussin s'est représenté le buste de profil et la tête tournée vers le spectateur, éclai rée par une source de lumière provenantde la gauche. Cetéclairage met en valeur les objets qui se trouvent derrière lui ainsi que la main de l'artiste. Le peintre se trouve dans son atelier.

Derrière lui, quelques toiles sont posées contre le mur et, parmi elles, le détail d'un tableau terminé est mis en évidence.

Il s'agit d'un profil féminin qui évoque l'art de l'Antiquité classique, principale source d'inspiration du maître. Le visage est analysé avec un réalisme minu tieux.

La moindreride, lamoindre imperfection sont prises en compte et l'ensemble donne une impression saisissante de force et de vie. L'artiste a clairement conscience d'avoir atteint un rang social élevé ; il se représenteavec picto MUSEE DU LOUVRE 378 PARIS xvne siècle Huile sur toile 98 x 74 cm  une dignité un peu sévère, à l'image de l'art classique et noble qu'il pratique. Un autreautoportrait du peintre se trouve à Berlin. Ilfut exécuté un an avant celui du Louvre, en 1649, également à Rome et fut envoyé en 1650 àl'ami Pointel. La ressemblance avec le modèle est considérée comme moins évidente que dans la version du Louvre. L'œuvre UPeintà Rome en 1650, le tableau fut acquispar l'État en 1797. Souvent reproduit en gravure, en particulier par Pesne, il est devenu rapidement célèbre. Il a été souvent copié, étudié, réinterprété, par Reynolds ou Seurat par exemple, et a inspiré de nombreux autoportraits. Poussin, Chantelou et le Bernin ^* L'œuvre est signée et datée àmi-hauteur et àdroite :EFFIGIES NICOLAI POUSSINI ANDELYEN- SIS PICTORIS. ANNO AETATIS. 56. ROMAE ANNO JUBI- lei 1650. Le peintre, né aux Andelys, l'exécuta pour son ami le chevalier Paul Fréartde Chante lou auquel il l'envoya en juin.

En 1665, l'archi Du même peintre : PICTO 368 à 379 0Nardini Editore 1993 VPC Larousse-Laffon ïVoi française 1993 tecte et sculpteur Gian Lorenzo Bernini, dit le Bernin, fut accueilli par Chantelouau cours de son séjour à Paris.

Il vit alors le portrait de Poussin qu'il avait connu à Rome — tous deux avaient travaillé dans l'entouragede la famille Barberini — et le jugea très ressemblant. Photo Scala, Florence.. »