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AUTOPORTRAIT DE POUSSIN

Publié le 14/09/2014

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poussin

Peint entre l'automne 1649 et le mois de mai 1650 pour Paul Fréart de Chantelou, noble amateur pari­sien qui avait rencontré le peintre à Rome en 1640, l'Autoportrait de Poussin est une huile sur toile de 98 cm de haut sur 74 cm de large.

L'inscription latine, sur la droite de la toile, peut être traduite ainsi «Portrait du peintre Nicolas Poussin originaire des Andelys, à l'âge de 56 ans. Fait à Rome en 1650, année du jubilé.«

L'ceuvre, conservée au musée du Louvre, est entrée dans les collec­tions nationales françaises en 1797.

poussin

« main.

Poussin s'est représenté non dans le lieu où il peint, mais dans sa réserve , une fois achevé le pro cessus de fabrication des œuvres.

L'art iste, d 'a i lleurs, ne tient plus désormais aucun instrument : le porte-mine a disparu , une seule main est visible, main de gentil­ homme plutôt que main de peintre puisqu'elle porte une bague.

Derrière lui, les toiles, terminées et déjà encadrées, sont empi­ lées.

La première peinture de la pile, qui n'est pas retournée puisqu'on ne peut voir son châssis, est simplement couverte de gris et porte une inscription du même type que celle portée sur /'Autoportrait de l'année précédente.

Une autre, visible en partie sur la gauche du peintre , représente une jeune femme parée à l ' antique à laquelle un deuxième per sonnage , presque invisible, donne l'accolade .

Ce frag ­ ment de peinture livre la clé de /'Autoportrait.

Bellori , auteur, en 1672 , de la première biogra­ phie de Poussin , inte rprète le motif comme une allégorie de la Peinture acc ueill ie par !'Ami tié - adm irab le hommage rendu par Nicolas Poussin à celui qui est alors , depuis dix années exactement, son fidèle défenseur.

Mais la jeune femme est aussi une Muse nou­ velle, inventée par l'artiste pour combler le vide de la mythologie antique : l'œ il, sur la tiare qui domine son front , évoque le regard du peintre , fixé sur le spec tateur , aig u entre les paupières rougies , plus important que la main, simple exécutante .

Une extrême économie de moyens La Muse se trouve dans la seule partie de la peinture qui comporte des couleurs.

Là, le bleu qui forme sa couleur dominante Aut oportrai t, Nicolas Poussin , 165 0 (Paris, musée du Louvr e).

Peint entre l'a utomne 1649 et le mo is de mai 16 50 pour Paul Fréart de Chantelou , noble amateur pari­ sien qui avait rencontré le peintre à Rome en 164 0 , !'Autoportrait de Pou ssin est une huile sur toile de 98 cm de haut sur 74 cm de large .

L'inscr iption la tine, s ur la dro ite de la toile , peut être traduite ains i : « Portrait du pein tre Nicolas P oussin originaire des Andely s, à l'âg e de 56 ans .

Fait à Rome en 1650, année du jubilé ...

L'œuvre , conservée au mus ée du Lou vre , est entrée dans les collec­ tio ns nationales françaises en 1797 .

contras te avec le rouge du tissu qui, devant , couv re un meuble.

Partout ailleurs, le peintre a évité les teintes vives.

Il a réalisé sa toile dans un camaïeu de gris-brun qu'éclairent à peine les cadres dorés des tableaux.

Cette sobriété est en accord avec les princ ipes esthétiques de Poussin : la couleur, comme il l'a soutenu dans des lettres , notamment à Chantelou, est à ses yeux un ornement utile mais subsidiaire , l'essentiel du mérite d'une peinture résidant dans le dessin et surtout dans la compos ition.

Cet te com posit i on, cependa nt, est aussi sob re que la palette du peintre.

La sensation d 'espace, de profondeur , est rendue par l ' ombre que le corps de Poussin projette sur la toile grise rangée derrière lui.

Autrement, formées par les corniches qui e n cadrent les tab leaux, les ligne s horizontales et ver ticales dominent, soulignant le plan de la toile .

Si le peintre choisit ainsi de réduire ses moyens d 'expression, s'il refuse d'utiliser les res ­ sources de l a cou leur et de l a perspective, c'es t pour manifes ter que la pei nture est le produit d'u ne conception plus que d'un tra­ vai l manuel, et que ce qu'on appelle •le beau métier •, en définitive, n'est qu'une partie accessoire de l'art du peintre.

Six années plus tard, quand ! 'Espagnol Vel.i zqu ez peint les Ménines, il s e représente , dans une toile où le gris et le blanc constituent les couleurs essentielles, pinceau levé , en train de regar­ der et non de peindre.

Le message est le même : l'art du peintre ne dépend pas d 'une quelconq ue v irtuosité.

Il est le résultat d' un projet intellectue l, d' une idée à laquell e la main du créateur donne ensu it e une forme concrète.

-t Voir aussi : p .

196-1 97 (Les Ménine s).. »

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