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religieuse, peinture 1 PRÉSENTATION religieuse, peinture, en peinture, terme désignant les oeuvres qui illustrent des épisodes relatifs à la vie des divinités et des figures saintes.

Publié le 16/05/2013

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religieuse, peinture 1 PRÉSENTATION religieuse, peinture, en peinture, terme désignant les oeuvres qui illustrent des épisodes relatifs à la vie des divinités et des figures saintes. Dans la tradition chrétienne, les sujets peints (avec toute leur symbolique) sont issus de l'Ancien ou du Nouveau Testament. 2 LES PRÉMICES DE LA PEINTURE RELIGIEUSE Les peintures d'inspiration religieuse existent dans de nombreuses cultures. Dans l'Antiquité égyptienne, les dieux font l'objet de représentations ornant les parois des édifices religieux ou l'intérieur des sarcophages, tandis que chez les Grecs anciens, leurs histoires inspirent la réalisation de scènes destinées au décor de vases. Les Romains anciens décorent de sujets religieux les parois de leurs villas, comme en témoignent les fresques de la villa des Mystères à Pompéi ( voir peinture mythologique). Les tout premiers sujets d'inspiration chrétienne apparaissent quant à eux dans les fresques de l'époque paléochrétienne, dès le IIIe siècle de notre ère. Les plus anciens exemples sont répertoriés à Doura-Europos et à Rome, dans les catacombes de Domitille. Parmi les sujets illustrés, on compte les figures d'Adam et Ève, le thème du Bon Pasteur, des scènes de baptême ou la représentation du poisson, symbole de Jésus. Dans l'art de l'islam, il est interdit de représenter la figure d'Allah, voire celle du prophète Mahomet. Aussi s'est-il développé un véritable art de la calligraphie autour du message divin. 3 L'ÂGE D'OR DE LA PEINTURE RELIGIEUSE 3.1 Variété des supports 3.1.1 L'art de la fresque Support initial de l'expression artistique du sentiment religieux dans l'art chrétien d'Occident, la fresque demeure un support privilégié par les artistes durant de nombreux siècles. L'art roman est riche d'exemples dans lesquels leur virtuosité s'affirme. Parmi les thèmes illustrés, qui ornent parois et voûtes des églises, on peut citer les représentations de scènes de l'Apocalypse (cycle de l'abbatiale de Saint-Benoît-sur-Loire, du XIe siècle et le XIIe XIe siècle) ou du Jugement dernier (église de Galliano, Italie, v. 1000). La fin siècle sont marqués en France par d'illustres exemples, dont celui des fresques de l'abbaye bénédictine de Saint-Savin où sont réalisées, vers 1100, les scènes de l'histoire de Joseph, du cycle de la Passion et de la Résurrection du Christ. Le style, harmonieux, est marqué par l'attention portée aux contrastes colorés. Les scènes ainsi représentées constituent un message d'éducation religieuse accessible à l'ensemble des fidèles. À la même époque, les réalisations italiennes portent pour leur part la marque d'une influence de l'art byzantin. L'art de la fresque conna...

« trônant dans une attitude hiératique, la figure de la Madone ( Maestà de Santa Trinita de Cimabue, v.

1280-1290, galerie des Offices, Florence). 3.1. 4 L’art du retable La peinture de retables d’autel se développe dès le XIIe siècle.

En Italie, les compositions s’inscrivent à l’origine dans des cadres très ornementés inspirés de l’architecture gothique contemporaine ( l’Annonciation de Simone Martini, 1333, galerie des Offices).

Progressivement les arrière-plans se peuplent d’un nombre croissant de personnages, notamment de figures de saints reconnaissables à leurs attributs spécifiques.

Dès cette époque un riche vocabulaire iconographique s’élabore et permet en effet, par la codification des images, l’identification des personnages.

La volonté de diffuser et de rendre accessible l’histoire sainte au plus grand nombre se révèle ainsi au travers de ces images. Peu à peu, les fonds dorés font place à des évocations de paysages ( l’Adoration des Mages de Gentile da Fabriano, 1423, galerie des Offices).

À la Renaissance, le retable se fait le témoin des nouvelles orientations du vocabulaire architectural et des avancées des recherches sur la conception de l’espace ( Retable San Zeno d’Andrea Mantegna, 1457-1459, église San Zeno, Vérone). L’art des écoles du Nord est également particulièrement riche de tableaux d’autel.

Dans ce cadre géographique se révèle une prédilection marquée pour la conception de polyptyques, dont le jeu modulable des panneaux permet une adaptation permanente aux différents moments du calendrier liturgique.

Ceux-ci mêlent couramment évocation de scènes religieuses, personnages en grisaille et portraits de donateurs : Polyptyque de l’Adoration de l’Agneau mystique d’Hubert et Jan Van Eyck (1432, cathédrale Saint-Bavon, Gand). 3. 2 Principaux thèmes picturaux 3.2. 1 La figure mariale Figurant dès le XIIIe siècle parmi les sujets les plus représentés, la figure de la Vierge Marie continue au fil des années d’être le centre d’un grand nombre de représentations ( le Couronnement de la Vierge d’Enguerrand Quarton, 1453-1454, musée de l’Hospice, Villeneuve-lès-Avignon).

Le thème qui a plus particulièrement la faveur des artistes est celui de la Vierge à l’Enfant ( Vierge à l’Enfant et deux anges de Filippo Lippi, v.

1465, galerie des Offices).

Les scènes d’Adoration des Mages et d’Adoration des Bergers, qui permettent aux peintres de faire figurer des personnages contemporains, sont également très présents dans l’art de la Renaissance en Italie ( Adoration des Mages de Sandro Botticelli, 1476-1478, galerie des Offices) et en Europe du Nord ( Triptyque Portinari d’Hugo Van der Goes, v.

1476-1479, galerie des Offices). 3.2. 2 Les scènes de la Passion À ces images de douceur et de grâce ( Madone à la prairie de Raphaël, 1505, Kunsthistorisches Museum, Vienne) s’opposent des représentations marquées par un fort accent dramatique.

La production d’Europe du Nord se distingue par l’exacerbation du sentiment religieux et la représentation de scènes d’une grande puissance d’évocation ( Descente de Croix de Rogier Van der Weyden, v.

1435, musée du Prado, Madrid ; Retable d’Issenheim de Matthias Grünewald, v.

1512-1516, musée d’Unterlinden, Colmar) qui contraste fortement avec la conception contemporaine de la dévotion paisible propre à la sensibilité italienne ( la Sainte Conversation de Giovanni Bellini, 1505, église San Zaccaria, Venise). 3.2. 3 Le Jugement dernier Le Jugement dernier est également un thème qui a beaucoup inspiré les artistes.

À l’origine, il est représenté par des scènes de résurrection, souvent symbolisées par des cercueils desquels s’extraient les morts attendant leur jugement. Progressivement, c’est l’image de l’audience du tribunal céleste qui prime dans le message religieux (avec un Christ ayant pris « place sur son trône de gloire », selon les propos de saint Matthieu), comme en témoignent le Triptyque du Jugement dernier de Hans Memling (1466-1473, Museum Narodowe, Gdansk) et le Polyptyque du Jugement dernier de Rogier Van der Weyden (v.

1445-1450, hôtel-Dieu, Beaune).

Une révolution iconographique a lieu avec Michel-Ange, qui présente une composition tourbillonnante accentuant la tourmente des damnés dans sa fresque du Jugement dernier (1536-1541, chapelle Sixtine, Palais du Vatican). 3. 3 Représentations du message religieux Les recherches menées sur la perspective par les artistes de la Renaissance contribuent à forger une nouvelle approche du traitement des thèmes religieux.

À une vision centrée sur les détails de la narration succède une intention plus personnelle et audacieuse, d’un impact spirituel plus intime, propice à la méditation.

La Trinité de Masaccio (v.

1425, église Santa Maria Novella, Florence) et le Christ mort d’Andrea Mantegna (v.

1506, pinacothèque de Brera, Milan) figurent parmi les plus fameux exemples de cette évolution. Dans l’art italien, le XVIe siècle se caractérise pour sa part par une évolution radicale vers une peinture plus grandiloquente et lyrique, qui se déploie notamment au cœur d’œuvres de très grands formats destinées à la décoration d’église — l’Assomption de la Vierge (1516-1518) et le Retable Pesaro (1519-1526) de Titien, œuvres conservées dans l’église Santa Maria dei Frari de Venise.

On assiste au développement quasi généralisé d’une peinture fondée sur une approche dramatique des sujets.

Ainsi, des peintures d’un fort impact visuel se détachent de la production du Tintoret ( la Crucifixion, 1565, Scuola di San Rocco, Venise), du Titien ( le Couronnement d’épines, v.

1570, Alte Pinakothek, Munich) et du Caravage, qui introduit une violence inédite dans l’approche picturale des thèmes traités ( la Flagellation du Christ, 1607-1610, musée de Capodimonte, Naples). Le caractère réaliste des sujets ne cesse de s’affirmer au cours de cette période.

Un temps fort est atteint avec la représentation des scènes de martyre qui marquent la production du XVII e siècle ( le Martyre de Saint Matthieu du Caravage, 1599-1600, église Saint-Louis-des-Français, Rome ; le Martyre de saint Érasme de Nicolas Poussin, 1627, Pinacothèque vaticane, Rome).

Dans le même temps, une approche plus érudite des sujets, dépassionnée mais pourtant pleine d’intensité, s’affirme dans l’œuvre d’un peintre tel que Poussin (série des Sept Sacrements, 1644-1648, National Gallery of Scotland, Édimbourg). 4 LE DÉCLIN DE LA PEINTURE RELIGIEUSE. »

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