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ROMAINS DE LA DÉCADENCE de COUTURE Thomas

Publié le 16/07/2012

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romains

Au centre, les protagonistes sont visiblement épuisés par une nuit de débauche. Le regard désenchanté de la jeune femme au centre, les gestes accablés ou incertains de la plupart ...

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« COUTURE Thomas in I ROMAINS DE LA DÉCADENCE 1847 XIX e siècle MUSÉE D'ORSAY PARIS PICTO Peintre français Huile sur toile 472 x 772 cm Biographie Thomas Couture naît en 1815 à Senlis où son père est cordonnier.

Il est l'élève de Gros à partir de 1830, puis de Delaroche en 1838.

Il échoue au prix de Rome, mais visite bientôt l'Italie où se développe son goût des grandes scènes historiques campées au coeur d'architectures classiques.

Dans un premier temps, il se fait connaître par la qualité de ses portraits, comme celui d'Eloy Chapsal ou de Marie Simonnet.

Mais c'est Romains de la décadence qui lui vaut son premier succès auprès de la critique et du public.

Encouragé par cette réussite, Couture ouvre son propre atelier qui sera fréquenté par Manet, par Puvis de Chavannes qui lui aussi s'intéressa à l'art classique, et par beau- coup de peintres célèbres.

Défenseur farou- che de la peinture académique, il obtient bientôt d'importantes commandes publiques, rarement menées à leur terme et souvent laissées à l'état d'esquisses, comme la déco- ration du plafond du pavillon Denon au Louvre.

En 1859, il obtient la commande des décors muraux de la chapelle de la Vierge à l'église Saint-Eustache.

Après son mariage cette même année, Thomas Couture quitte Paris et s'installe à Senlis.

Il y meurt dans l'oubli complet, en 1879.

L'oeuvre 13 Ce vaste tableau fut présenté par Couture au Salon de 1847 où il fut très bien accueilli.

L'État français l'acheta immédiatement et le présenta aux Expositions universelles de 1855 et 1889.

Puis il tomba dans l'oubli et resta longtemps dans les réserves du Louvre avant de retrouver une place de choix au musée d'Orsay.

Analyse Le thème classicisant, le format ambitieux et les références à peine déguisées à la grande peinture de Véronèse évoquent les grands tableaux de David inspirés des épisodes de l'his- toire romaine.

Mais nous sommes loin des héros glorieux de la Rome républicaine : ce sont les derniers temps de l'empire romain, ceux de la décadence, qui sont ici évoqués.

Au centre, les protagonistes sont visiblement épuisés par une nuit de débauche.

Le regard désenchanté de la jeune femme au centre, les gestes accablés ou incertains de la plupart des personnages qui brandissent encore leur coupes disent assez leur fatigue et leur ébriété.

À gau- che, un jeune poète pleure aux pieds d'une statue tandis que, à droite, deux philosophes font irrup- tion dans cet espace théâtral et, par leur mouve- ment de recul, expriment toute leur réprobation.

La présence des statues souligne le contraste entre le spectacle de la Rome déchue et son passé glorieux.

Ainsi présentée, la scène de débauche ne peut faire scandale : elle est doublée d'un discours moralisateur sur la grandeur et la déchéance des civilisations.

Toute la culture artistique de Couture est utilisée pour cette vaste mise en scène où l'on trouve des références évidentes aux Noces de Cana de Véronèse (Louvre, Paris), mais aussi aux antiques du musée du Louvre qui ont servi de modèles pour les statues, à Raphaël (le groupe du fond à droite évoque la Déposition de la galerie Borghèse à Rome), à Rubens et à bien d'autres encore...

Photo R.M.N.

e Nardini Editore, 1993.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1993.

17-24. »

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