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Tadj Mahall (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 12/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI) 

 

C’est de là qu'il convient d'apprécier le Tadj Mahall. À la différence d'autres jardins, dans lesquels le mausolée est au centre, ici au contraire le jardin s'étend devant l'édifice. Deux rangées de cyprès bordent l'étroit canal qui le traverse. Il est divisé en quatre parties égales. Il est très bien entretenu mais présente toutefois un aspect différent de celui d'origine, au xvii' siècle. Les bosquets de fleurs y sont semble-t-il, bien moins nombreux qu'alors.

En dessous se trouve tout un réseau de canalisations datant de la construction du monument et destiné à permettre l'écoulement de l'eau dans les canaux qui traversent le jardin.

Après cette offensive dans le Sud, il se tourne vers le Nord, berceau de ses ancêtres. Il échoue à conquérir Samarkand, mais réussit à Kandahar.

 

Dans le domaine de l'architedure, l'un de ses domaines de prédilection, Chah Djahan impose sa marque. Alors que le rouge avait caradérisé l'architedure des monuments édifiés par Akbar dans la seconde moitié du xvie siècle, il décide que les monuments édifiés sous son règne seront blancs, ou du moins marqués de blanc. C'est ainsi que le célèbre fort Rouge d'Agra, à l'origine entièrement de la couleur qui lui donne son nom, s'orne de trois magnifiques dômes immaculés. De même, tout l'intérieur de la mosquée de la Perle (Moti Masjid), dans le fort d'Agra, est décoré de marbre blanc. Pour l'ornementation, les motifs floraux hérités des

La rigueur du plan d'ensemble est remarquable. Un carré forme la base de la salle principale. La coupole, elle, s'inscrit dans un cercle. La salle centrale est octogonale. Il faudrait ajouter à cela un triangle, tel celui des bûchers funéraires hindous, qui serait virtuellement tracé entre le sommet de la coupole extérieure et les bords de la terrasse sur laquelle est édifié le mausolée.

« QUELQUES rtiiOIGNAGES • De toutes les tombes d'Agra , celle de l'épouse de Chah Djahan est la plus splendide.

Elle est couronnée par un dôme qui n'est pas moins magnifique que celui du Val-ile-Grace ~ Paris • (Jean-Baptiste Tavernier, voyageur français en Inde au lM~ siède) .

•le mausolée s'enfonce et s'enracine sur lui-même ~ s'élevant de la poussière, essaie tendrement de couvrir la mort avec le manteau de la mémoire • (Rabindranath Tagore , écrivain indien, prix Nobel de littérature).

monument symbolise l'ame des défunts, le jardin évoquant le paradis d'Allah .

• le mausolée est d'inspiration musulmane, mais il est surtout le fruit d'une interpénétration d 'éléments venus de Perse et d'autres venus de l'Inde.

L'art des artisans indiens, id ~ son somme~ est~ souligne r.

Si •Void, avec les pyramides de Gizeh , •Tout le monde a w le TadL tout le quelques Européens venus de France la tombe la plus célèbre du monde.

monde a décrit le TadL qui est l'une ou d'Italie y ont travaillé , il faut se Un empereur moghol nommé Chah des merveilles classiques de la Terre .

garder de leur attribuer un rôle Djahan fit déposer id les restes de son C'est dans un grand parc funéraire quelconque dans cet art qui est avant épouse .

L'amour, la mort et l'art : Agra muré comme une citadelle le plus tout une synthèse arabo-indienne .

représente un de leurs rendez-vous gigantesque et le plus impeccable Ainsi, le jardin est divisé en quatre célèbres .

Sans doute le plus beau qui amas de marbre blanc qui soit au parties égales , comme il était de fut rM • (Jean-Claude carrière , monde • (Pierre loti, L'Inde [sans les tradition dans les jardins iraniens .

Dictionnaire amoureux de l'Inde) .

Anglais]).

• L'ensemble mélange 1----------.;_--,;-...;;_.;_ _________ -1 harmonieusement traditions UNE LKENDE PAaAlÙII ·le célèbre mausolée n'est décidément pas avare de légendes.

L'une d'entre elles, complaisamment colportée par les guides touristiques, voudrait que Chah Djahan ait eut un second proje~ celui de batir -en réplique au somptueux mausolée blanc- un édifice tout en marbre noir, sur la rive opposée de la rivière Yamuna, qui aurait été destiné ~ devenir son tombeau.

• On n'a pas trouvé de trace concrète de ce proje~ qui d'ailleurs découlerait de l'hypothèse «roma ntique » , et il est étonnant que les documents n'en fassent pas mention .

Finandèrement le coût en aurait sans doute été colossal, et diffidle ~ supporter pour l'empire moghol, car le marbre noir est un matériau qui n 'existe pas en Inde.

Autant de raisons de mettre en doute cette hypothèse séduisante .

LAcoNmumoN ·En 1632les travaux débutent pour s'achever dix-sept ans plus tard, du moins d'après les chroniques les plus fiables , mais certains historiens font durer les travaux jusqu 'en 1654 .

Il semble que, vers 1640 , une grande partie du monument était déj~ construite .

les spécialistes divergent très fréquemment~ ce sujet, et il serait raisonnable de prendre avec réserve les éléments relatifs ~ la construction du Tadj Mahall .

Cette incertitude est due aux contradictions des chroniques et des rédts de voyages en Inde pendant la période concernée .

• Le -1'6re bi•IIC dans lequel est constr uit le mausolée provient de carrières situées~ Ma kra na, dans le Rajasthan.

Il fut transporté par bateau .

Quelque 20000 personnes travaillèrent sur le chantier : des artisans, des ouvriers et des architectes.

• Après qu'un projet eut été accepté , sur présentation de maquettes , les travaux débutèrent par la construction de la plate-forme sur laquelle le mausolée repose.

Il fallut procéder au drainage afin d'Imperméabiliser le terrain, du fait de la proximité du fleuve .

Au total , le coût s'avéra très important pour le pouvoir impérial.

LEs MAintEs D 'ŒUVRE • Plusieurs hommes de l'art dirigèrent les travaux.

le plus célèbre des architectes se nommait Ustad Ahmad lahori .

• Il y en eut bien d'autres , tels Amanat Khan, un Iranien de Shi raz; Ustad Ahmad lahori, le plus célèbre, et son frère Ustad Ha mid; le Vénitien Geronimo Veroneo, qui aurait réalisé le dessin directeur de l'édifice ; le Français Augustin de Bordeaux , devenu «inventeur des arts» sous le règne de Jahangir; enfin , le dôme serait dO à un Turc , Isma'il Effendi .

·Ce qui frappe , c'est le caractère international d'une construction à laquelle travaillèrent des Européens, des Turcs , des Perses et des Indiens .

En fait, on ne sait guère qui fut l'architecte principal du site, et en particulier quel rôle joua l'empereur .

Et c'est l'une des originalités du Tadj Mahall d'être tout à la fois si célèbre e~ en même temps, quasi anonyme .

i@iiJM!.itl PUSENTAnON D'ENSEMIII • Chacun connaît l'Image du mausolée de marbre blanc se reflétant merveilleusement dans les eaux du canal.

une porte gigantes que, en gm nH1fr incrusté d'arabesques, Tadj Ganj .

• L'ensemble est édifié sur une terrasse , autrement dit un socle surélevé, recouvert de marbre blanc.

qui se dresse au-dessus de la Yamuna , un affluent de la rive droite du Gan ge qui arrose Agra et que le monument semble d'une certaine façon garder .

• le mausolée est construit au fond d'un jardin , celui -ci étant dos par une enceinte percée de portes .

C'est d 'ailleurs du fond du jardin que l'on a la plus belle perspective sur l'édifice .

·À l'est du Tadj Mahall se trouve un bâtiment en grès rouge qui était au départ destiné à accueillir les visiteurs venus rendre hommage ~ Chah Djahan , tandis qu'à l'ouest se dresse une mosquée.

DES TRADITIONS MULTIPIIS • le Tadj Mahall marque bien une rupture dans l 'art des mausolées édifiés jusque-là par les musulmans fortunés.

la pureté de marbre blanc du musulmanes et indienn es : le mausolée lui-même se rattache aux mausolées de Samarkand; en revanche , les pavillons extérieurs se rattachent~ la tradition indienne .

UN ESPirr DE dOMtnJE • la rigueur du plan d'ensemble est remarquable.

Un carré forme la base de la salle principale .

la coupole , elle, s'Inscrit dans un cerde .

la salle centrale est octogonale .

Il faudrait ajouter~ cela un triangle, tel celui des bûchers funéraires hindous , qui serait virtuellement tracé entre le sommet de la coupole extérieure et les bords de la terrasse sur laquelle est édifié le mausolée .

LEs iliMENTS Dicounn • la décoration témoigne de la synthèse opérée durant l'époque moghole entre les traditions musulmanes et celles de l'Inde .

les artisans manifestent une virtuosité tout ~ fait remarquable .

• On trouve de nombreux motifs floraux : lis, coquelicots , iris, chrysanthèmes et tulipes.

leur forme est soit relativement réaliste, soit nettement stylisée.

• la technique utilisée est appelée ,., duNI .

Elle s'inspire des techniques venues de Florence , en Italie.

D 'ailleurs , les motifs floraux qui sont si présents dans la décoration du Tadj Mahall semblent eux-mêmes inspirés par les artistes italiens .

Il s'agit de placer sur du marbre blanc des éclats de pierres précieuses, comme de la turquoise ou du lapis-lazuli.

• On trouve ensuite des reliefs , situés au bas des murs .

l~ encore , les motifs évoquent les fleurs et les plantes .

Feulll•grs rt bouqwts sont sculptés dans le marbre et le grès .

•Il convient d'ajouter~ ces thèmes noir .

• la décoration est remarquable par sa qualité d'exécution et le nombre de matériaux utilisés : jaspe , agate, malachite, corail, topaze, pour n'en citer que quelques-uns .

LE IIIIAUSOiiE • Au centre se trouve la salle octogonale (en référence aux huit jardins du paradis), au-ilessous de laquelle se trouve la crypte qui abrite le to.bNu tk Mu,.,•z et celui de Chah Djahan .

• le mausolée possède quatre façades identiques .

À l'Intérieur se déploie une superbe balustrade , que Pierre loti tenait pour la «merveille des merveilles» .

Elle fut installée en 1672 par Aurangzeb (1658-1707), le successeu r de Chah Djahan : on remplaça alors par un éaw• tk -11He bi•IIC finement travaillé un ensemble initialement prévu en argent fondu.

• la balustrade entoure les cénotaphes (monuments élevés ~ la mémoire de défunts mais qui n'abritent pas leurs dépouilles, comme il est de tradition dans les mausolées musulmans) de Chah Djahan (inhumé ici en 1666 ) et de Mumtaz Mahall : les magnifiques rectangles décorés de llrun l'tHif6 J et vertes sur fond blanc reposent sur une plate-forme .

On accède ~ la crypte funéraire par un escalier.

Des panneaux sur lesquels sont écrits des versets du Coran décorent la salle, ainsi que de délicates arabesques qui ressortent nettement sur le marbre blanc.

• Une coupole en forme de bulbe coiffe la salle .

Elle fait 18 m de diamètre et est surmontée d'un pinacle , une forme élancée couverte d'or.

• Autour de la pièce centrale se déploient quatre chatri .

Ce sont des pavillons carrés ~ coupole, chacun étant naturellement de dimensions plus modestes que celle de la pièce principale .

LESMIIWim • À chaque angle de la plate-forme , quatre ..,.rrts encadrent le mausolée.

Us sont évidemment blancs et comportent trois étages .

ils contribuent~ la perfection de l'ensemble et~ l'élan vers le del r.i!iill ~lr;;~ .L.J du Tadj Mahall .

LE IAIDIN • C'est d e 1~ qu'il convient d'apprécier le Tadj Mahall.

À la différence d'autres jardins , dans lesquels le mausolée est au centre , ici au contraire le jardin s'étend devant l'édifice .

Deux rangées de cyprès bordent l'étroit canal qui le traverse.

Il est divisé en quatre parties égales .

Il est très bien entretenu mais présente toutefois un aspect différent de celui d 'origine , au lM~ siècle .

les bosquets de fleurs y son~ semble-t-il, bien moins nombreu x qu'alors .

• En dessous se trouve tout un réseau de canalisations datant de la construction du monument et destiné ~ permettre l'écoulement de l'eau dans les canaux qui traversent le jardin .

UN MONUMENT PAIIIlUT • Avec le Tadj Mahall, l'art moghol et véritablement~ son sommet.

Si les lignes pures, d'une parfaite symétrie, sont un peu austères, la rigueur est compensée par la magnifique décoration intérieure .

L'tvOLUTION DEPUIS Il XVI ..

SltCII • le mausolée a bien sûr fait l'admiration de nombreux visiteurs .

venus en particulier d'Europe depuis le lM~ siècle .

Il est aujourd'hui le monument le plus célèbre de 11nde et attire des millions de touristes .

À tel point que des précautions s1mposen~ si l'on ne veut pas comme en d 'autres lieux en ressortir un peu déçu tant le tourisme de masse a du mal ~ coexister avec un tel site, qui devrait avant tout s'offrir à une contemplation recueillie .

Seules les personnalités jouissent vraiment d'une telle intimité.

Une célèbre photo dehHiy DltliHI, princesse de Galles, esseulée sur un banc devant le mausolée , a fait le tour du monde .

• le site est aujourd'hui menacé~ la fois par les visiteurs qui défilen~ mais surtout par des mouvements de terrain.

les minarets ont tendance à s'Incliner , et le dôme à se fissure r.

• Ce phénomène est anden, puisque des travaux de consolidation furent entrepris entre 1810 et 1814 , puis ponctuellement au cours du XIX' siècle, ainsi qu'en 1940 .. »

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