UNE BAIGNADE, ASNIÈRES de SEURAT

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UNE BAIGNADE , ASNIÈRES 1883-1884 Peintre français Biographie (1; Georges Seurat naît en 1859.

Sa forma­ tion artistique est des plus traditionnelles : il entre en 1878 à l'École des beaux-arts où il fréquente l'atelier d'Henri Lehmann dont il partage l'a dmir ation pour Ingres.

Au début des années 1880 la « crise de l'impression­ nisme » se déclare .

Monet , Renoir, Pissarro, Sisley et Cézanne se dispersent géographiquement en s'éloi­ gnant de Paris et orientent dès lors leurs recherches dans des voies diverses en tentant d 'a ller« au-delà de l'impressionnisme».

Seu­ rat , comme la plupart des jeunes peintres de son temps, et comme les impressionnistes eux -m êmes, ne se satisfait p as de la traduc­ tion rapide d' un effet atmosphériq ue éphé­ mère.

Il s'intéresse alors aux théories scienti­ fiq ues su r les couleurs et la lum ière et lit les écrits de Chev reul, de Roo d et de Sutter.

En 1884 , Seurat expose Une Baignade, Asnières au 1er Salon des Artistes Indépendants.

C'est à cette occasio n qu'il rencontre Signac, Angrand , Cross et Dub ois-Pillet qui forme­ ront bientôt le gro upe néo-impressionniste.

D ans un iso lement relatif, il en treprend alors la long ue é laboration de Un Dimanche à la Grande-Jatte, 1884 -86, (Art Institute de Chi­ cago), tableau qui est considéré comme le manifeste du néo-impressionni s me.

Son sty le, fondé sur la division des couleurs et le «mélange optiq ue », déroute un public dont l es esprits l es plus avancés commençaient à p ein e à s'ha bitu er à la liberté de touch e des impressionnistes.

Il meurt à l'âge de trente et un ans en nous laissant d' éblo uissantes marin es et surtout l es prodigieuses compositi ons où , des Pos euses au Cirque, en passant par Parade de cirque, il tente de démontrer l'universalité de sa méthode.

XIxe siècle Néo-impressionnisme Huile sur toile 200 x 300 cm Analyse ....., Cette grande composition, qui met en scène des baigneurs s ur les rive s de la Seine à hauteur d 'Asnières , est le fruit d' une longu e étude .

Seurat , qui choisit un sujet moderne , pro cède en effet de mani ère tout à fait cla ssiqu e dan s l 'élaboration de ses œuvres : études « sur le motif », dessins en atelier des différente s partie s de l'œ uvre , esquisses ...

avant d'e ntrepr endre la toile finale.

Au cours de cette lente élaboration , l 'a rtiste cherche à atteindre un équilibre idéal entre l'ombre et la lumière; ii synthétise les formes des figures qui deviennent statiques et comme géométrisées, ii harmonise les zones color ées et équilibre rigoureusement le s lignes directrices de son œuvre.

Ici , l'a rtiste n'a pas encor e mis au point la technique de la division des cou l eurs et celles-ci sont posée s en large s plage s, dans une tonalité dominante un peu gri se qui évoque l'art des fresquistes du Quattrocento italien.

On a souvent comparé ce tableau aux œuvres de Piero della Francesca , soum ises à un schéma géométrique rigoureux, et l' on retrouve e n effet chez les deux artistes la même silencieuse solennité .

M ais Pu v is de Chavannes, ave c des œuvres comme Doux pays , a certainement eu une influence plus directe s ur Seurat.

L'œuvre C Après avoir été refusée au Salon officiel , cette œuvre de gra ndes dimensions fut prése ntée au public à la première expositio n du groupe des Artistes Ind épendants en 1 884 , où elle avait été re léguée à la buvette .

Entrée à la Tate Gallery en 1924 , elle fut transf érée e n 1961 à la National Gallery .

D 'ap rès Paul Signac , qui fut l'ami le plus proch e de Seurat, l 'artiste a retouch é son œuvre en 1887, y ajoutant de petites touches de cou leur à la mani è re néo­ impressionniste.

D u même peintre : PIC TO 888 à 892 Photo National Gallery, Londres © Nardi ni E ditore , 1992 .

VPC Larousse· Laffont pour l'édition française , 1992 .

R1-09·34. »