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ZURBARAN Francisco de : SAINTE APOLLINE

Publié le 15/09/2012

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Ce tableau appartient à l'ensemble réalisé par Zurbarân pour le couvent mercédaire deSan José à Séville. Il existe peu de documents à son sujet bien qu'il s'agisse d'une des réalisations les plus importantes du peintre. Cette toile desainte Apolline était destinée au maître-autel, ainsi que d'autres toiles représentant le Père Éternel, Sainte...

« ZURBARAN Francisco de SAINTE APOLLINE 1635-1640 Peintre espagnol Analyse ♦'La composition se réduit à cette seule figure féminine, dont levêtementauxcouleurs vives se détache sur lefond obscur. Le manteau vert olive et la jupe jaune d'or à demi recouverte d'un justaucorps roséconfèrent une ample monumen- talité à la jeune femme. La texture rigide des tissus masque les formes du corps sans rien lui enlever de sa grâce et de son naturel.

La sainte se tourne vers le spectateur avec un regard serein et humble, en nous montrantles symboles de son martyre.

Elle tient avec délicatessela longue palme des béatifiés — emblème d'immortalité — et une grosse tenaille enserrant une dent, allu sion à la torture qu'elle a subie. Sainte Apolline vivait àAlexandrie au IIIe siè cle.

En l'an 249, elle fut l'une des premières victimes despersécutions.

Refusant d'abjurer sa foichrétienne, elle eut lesdentsarrachées une à une avant d'êtrebrûlée vive.

Dans cetterepré sentation, ladouleur semblen'êtreplusqu'un souvenir qui rendu léger par la ténacité de la foi, n'altère plus la sérénité de la sainte.

Une impres sion de paix profonde émane de ce tableau même picto MUSEE DU LOUVRE 387 PARIS XVIIe siècle Huile sur toile 116 x 66 cm 1 si une certaine mélancolie transparaît dans l'ex pression du visage. C'est une paix silencieuse, détachéedeschoses matérielles, dutumulte d'ici- bas, loin des douleurs et des préoccupations mais aussi des joies et des plaisirs: le silence dont est imprégné celui qui s'est approché du divin et dont la foi est la seule raison de vivre. L'œuvre D Ce tableau appartient àl'ensemble réalisé par Zurbarân pour lecouvent mercédaire de San José à Séville. Ilexiste peu de documents àson sujet bien qu'il s'agisse d'une des réalisations les plus impor tantes du peintre. Cette toile de sainte Apolline était destinée au maître-autel, ainsi que d'autres toiles représentant lePère Éternel, Sainte Lucie (musée de Chartres), etquatre têtes de martyrs non identi fiés. L'ensemble était déjà démembré au XIXe siècle etseule une partie des œuvres setrouvait àl'Alcazar en 1810. Cette toile deSainte Apolline Figurait à la vente Souk en 1852 et fut acquise par le musée du Louvre en1867pour 6 000 francs. Zurbarân : une peinture qui parle aux moines ^La peinture de Zurbarân est presque exclu sivement une peinturereligieuse, tant par les sujets traitésque par l'espritqui les anime. Ses œuvres s'adressent à ceux qui, en renonçant à la vie laïque, ont choisi une vie totalement dédiée à Dieu.

Son art parle donc aux moines,dont il transmet une image particulièrement bien décrite par un critique d'art français : «Zurbarân est un homme à part ; son pinceau n'est point, comme Du même peintre : PICTO 383 à 389C Nardini Editore, 1993. VPC Larousse-Laffont p< celui de Murillo, celui des vierges célestes et des beaux enfants Jésus. Loin de lui les saints du Ciel et lesdivinités de la terre. Il ne connaît ni la verdure, ni le soleil, ni la joie, ni les actions héroïques à éterniser sur la toile. Ce qu'il lui faut — vive Dieu ! —, ce sont des moineslivrés à toutes lesdouleurs ducloître, àtoutes les macé rations du monastère, à tous les supplicesqui peuvent déchirer des martyrs.

» Photo R.M.N.. »

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