Devoir de Philosophie

ZURBARAN Francisco de : SAINT JÉRÔME AVEC SAINTE PAULE ET SAINTE EUSTOCHIE

Publié le 15/09/2012

Extrait du document

La figure de saint Jérôme, en particulier son vêtement clair, son crâne chauve et luisant et la main comme suspendue, contrastent fortement avec le fond sombre de la partie droite du tableau. À gauche, les deux figures féminines sont placées devant un arrière-plan architectural figurant des édifices de style classique.

« I ZURBARAN Francisco de SAINT JÉRÔME AVEC SAINTE PAULE ET SAINTE EUSTOCHIE 1635-1640 Peintre espagnol Analyse ♦^ Saint Jérôme est revêtu ducamailrouge des cardinaux ; le chapeau cardinalice circulaire est accroché derrière lui, à droite sur lemur.Il est en conversation avec deux saintes vêtues du costume monacal blanc à voile noir des hiéronymites : sainte Paule et sa fille sainte Eustochie. Sainte Paule, dont saint Jérôme écrivit la biographie, fonda et dirigea deux monastères.

Sa fille Eustochie lui succéda àsa mort en 404. La figure de saint Jérôme, en particulierson vêtement clair, son crâne chauveetluisant et la main comme suspendue, contrastentfortement avec le fond sombre de la partie droite du tableau. À gauche, les deux figures féminines sont placées devant un arrière-plan architectural figurant des édifices de style classique.

La composition est assez simple, voire archaïsante, comme dans presque toutes les œuvres de Zurbarân.

Lepeintre privilégie comme d'habi tude lepremier plan de la scène pour donnerune plus grande clarté à la représentation du fait sacré.

La peinturedeZurbarân a des intentions didactiques et édifiantes ; et l'exactitude des détails est parfois négligée (saint Jérôme était secrétaire du pape et non cardinal, cette dignité n'ayant été créée qu'en 1190) pour mieux souligner le message doctrinal.

C'est une invitation explicite, adressée aux laïcs et aux religieux, à suivre les enseignements des saints, l'exemple de la vie monastique, les préceptes de la picto NATIONAL GALLERY OF ART 388 WASHINGTON XVIIe siècle luile sur toile 245 x173 cm  littératuredogmatique du XVIIe siècle espagnol. Aussi le tableau conservé à Washington révèle- t-ilclairement les intentions de l'artiste par la présentation dépouillée des trois personnages, les détails réduits auminimum,la puissance de convictiontrès expressive de toute la scène.

Les violents clairs-obscurs etl'éblouissante blancheur desvêtements immaculés, oùl'on reconnaît l'influence du Caravage,servent admirablement la vision du peintre. L'œuvre Q Frank Hall Standish acquit letableau àSéville. Il le légua au roi Louis-Philippe, avec toute sa collection, en 1842 et Saint Jérôme entra au musée du Louvre où il fut exposé jusqu'en 1848. En 1853, à la suite d'une vente chez Christie'sàLondres, il rejoint la collection Oudry. En 1876, ilpasse aux États-Unis. En 1951, ilest lapropriété de la galerie Knoedler à New York. Ensuite, il entre dans la collection Kress, toujours à New York. En 1956, il est donné à laNational Gallery de Washington. L'emplacement d'origine de cette œuvre pourrait être lecouvent hiéronymite de Sainte-Paule àSéville où d'importants travaux furent entrepris entre 1635 et 1640 et à l'occasion desquels plusieurs tableaux d'autel furent commandés. Zurbarân et les tableaux pour les coloniesespagnoles •^ Francisco de Zurbarân était tenu en grande estime par ses contemporains.

Toutefois, sa renommée déclina progressivement durantles dernières années de son activité. L'évolution des pratiques de dévotion, une certaine humanisa tion et le renouveau du sentiment dans l'expres sion de la foi, comme parallèlement le succès croissant deMurillo dès la fin des annéestrente, conduisirent l'artisteet son atelier à accepter des Du même peintre : PICTO 383 à 389 @Nardini Editore.

1992.

VPC Larousse-Laffontpour l'éditionfrançaise,1992. commandes moinsprestigieuses.

Parmi celles-ci, rappelons les toiles pour YApostolado de Lima (1637-1638), celles pour YApostolado du Guate mala (1639), les deux séries représentant les saints fondateurs des ordres religieux à Mexico et à Lima (1640), le cycle, aujourd'hui perdu, pour le couvent de l'Incarnation à Los Reyes (Lima- 1647) et enfin le groupe de tableaux envoyés à Buenos Aires en 1649. Photo NationalGalleryofArt, Washington. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles