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Aristote: présentation de l'oeuvre du Stagirite

Publié le 17/01/2022

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Aristote (en grec ancien Ἀριστοτέλης / Aristotélês) est un philosophe grec né à Stagire (actuelle Stavros) en Macédoine (d’où le surnom de « Stagirite «, Σταγειρίτης), en -384, et mort à Chalcis, en Eubée, en -322. Disciple de Platon à l'Académie pendant plus de vingt ans, il prit ensuite une distance critique vis-à-vis des thèses de son maître et fonda sa propre école, le Lycée. Il fut également précepteur d'Alexandre le Grand.
Sa conception de l'être comme « substance « (ou ontologie) et de la métaphysique comme « science de l'être en tant qu'être « influença profondément l'ensemble de la tradition philosophique occidentale, d'Alexandre d'Aphrodise à Martin Heidegger en passant par Thomas d'Aquin, et orientale, d'Averroès et Maïmonide à Cordoue jusqu'au persan Avicenne en passant par les théologiens médiévaux de Byzance.
Véritable encyclopédiste, il s'est beaucoup intéressé aux arts (musique, rhétorique, théâtre) et aux sciences (physique, biologie, cosmologie) de son époque ; il en théorisa les principes et effectua des recherches empiriques pour les appuyer. Il élabora une réflexion fondamentale sur l'éthique et sur la politique qui influença durablement l'Occident. Le Stagirite est également considéré, avec les stoïciens1, comme l'inventeur de la logique : il élabora une théorie du jugement prédicatif, systématisa l'usage des syllogismes et décrivit les rouages des sophismes. Son œuvre comporte très peu de détails biographiques. De même, il n’existe guère de témoignages contemporains qui nous soient parvenus. Ses doxographes lui sont postérieurs de quelques siècles (Denys d’Halicarnasse, Diogène Laërce...). Sa biographie n’est donc connue que dans les grandes lignes2.
Son époque est marquée par le renouveau du royaume de Macédoine et le déclin de l’influence de la démocratie athénienne.
 

« l t t 1 en longueur qui ne sont que la trace de cheminements anciens et perpétuelle invitation à la démarche.

Le lieu de la philosophie, c'est la rue, la route, l'allée d'un jardin, la colonnade d'un portique.

Parménide est voyageur, Socrate est voyou, la voie publique est la seule demeure de l'amour philosophe, et si Aristote porte pour l'histoire le titre de péripatéticien, cela ne veut rien dire d'autre, sinon qu'il philosophait en se promenant.

Il faut se défier, dit Nietzsche, des pensées qui nous viennent assis : il n'est de pensée vraie, que celle où les muscles aussi trouvent leur fête.

Mais il ne suffit pas d'être en route.

Il faut aussi être sur la voie.

C'est pourquoi la philo­ sophie est méthode : car, avoir une méthode, cela ne veut rien dire d'autre, en français, que suivre son chemin.

Or, c'est au livre A de la Métaphysique que se propose la méthode de la philo­ sophie.

Il ne faut d'abord qu'ouvrir les yeux.

Puis viennent la mémoire et l'expérience, et un parcours des arts et des métiers.

Enfin, « pour ceux qui s'engagent dans ce cheminement qui est maintenant le nôtre, il ne sera pas sans utilité » que « nous reprenions en mains ceux qui s'en sont allés considérer les êtres, et philosopher sur la vérité ».

Ainsi la démarche métaphysique part du sensible, et parcourt les métiers des hommes et l'histoire de leurs philosophies.

Quel est le sens de ce parcours? Cette question sans doute est la même que celle-ci : « Quel est le but que doit atteindre cette recherche et tout ce cheminement? » A cette question répond, d'une manière dès l'abord mystérieuse, la première phrase du livre IV : «Il y a une science qui contemple l'être par où il est être.» Ce qui est la métaphysique, c'est donc de savoir ce qui fait que l'être soit ce qu'il est, c'est-à-dire l'être.

La question fonda­ mentale est donc celle-ci : « Qu'est-ce que l'être? » Mais le propre de cette question est d'engager le cheminement de la métaphysique sur une voie sans issue.

C'est ce que les Grecs appelaient : aporie, mot qu'on traduit par : difficulté ou problème, mais qui réellement signifie : impasse.

Quand Aristote caractérise la question fondamentale comme « ce qui autrefois, maintenant et toujours est recherché », il la caractérise aussitôt comme « ce à quoi jamais on n'a trouvé d'issue ».

C'est pourquoi il lui substitue celle-ci : « Qu'est-ce que l'essence? » Est-il possible de comprendre le sens de cette substitution l'une à l'autre de deux questions, dont nous ne comprenons ni l'une, ni l'autre? LA métaphysique est précisément le lieu de l'élucidation d'un sens : car tout son effort ne va qu'à nous signifier quelque chose sur quoi, à la différence des autres sciences, elle n'est pas astreinte à donner ses raisons.

Etant la science première que les autres supposent, elle n'a en effet pas d'autres objets que ces premiers principes dont usent les sciences pour rendre raison de leurs affirmations, et que leur priorité même rend indémontrables, puisqu'il n'en est point d'autres au-delà, desquels ils puissent être déduits.

La métaphysique n'est donc point une science de laquelle on puisse attendre de démonstrations.

Ce qu'on peut en revanche exiger d'elle, c'est que ses principes aient un sens, et puissent donner sens à un discours ou à un dialogue : « Le commencement en tout cela n'est point de prétendre dire que ceci ou cela est », « mais de signifier à soi-même et aux autres.

>> Il nous faut donc être attentif aux signes que nous font les mots, et patiemment apprendre à écouter et à parler.

Or, ce que la métaphysique nous signifie tout d'abord, c'est l'être dans son opposition au non-être : « Il est premièrement évident qu'au moins ceci est vrai, que le mot : être, ou : non­ être, signifie quelque chose.

» Mais, que nous signifie l'être? Quelque chose d'un.

Car, pour un mot, avoir un sens, c'est n'en avoir qu'un seul, puisque, s'il nous peut désigner des choses en nombre indéterminé, nous ne saurons jamais laquelle il veut dire : « Ne pas avoir un seul sens, c'est n'en avoir aucun : et si les mots ne signifient rien, c'est la fin de tout dialogue avec autrui, et même en vérité de tout dialogue avec soi-même », c'est-à-dire de toute pensée.

Etre, donc, est un.

Mais que nous signifie cet un? Par une sorte de jeux de mots, l'unité de l'être.

Car ce que nous appelons : l'être, en faisant de l'infinitif un substantif, les Grecs l'appe­ laient : l'étant, en substantivant le participe.

Or, les substantifs désignent les choses, et les verbes signifient les actes, purs de toute attache à aucun agent particulier.

Quant au participe, il doit son nom, qui a le même sens en grec et en français, à ce qu'il participe aux deux natures.« L'étant», précédé de l'article, est un substantif, mais il a part encore à ce qui se donne, dans l'illimité de 73 l ________ _. »

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