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Biographie de CONFUCIUS

Publié le 02/07/2009

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confucius

CONFUCIUS (K'ONG FOU TSEU), né et mort à Ch'ang-p'ing (Chan-tong) (551-479 av. J.-C.).  Il garda les troupeaux dans son enfance, put cependant poursuivre ses études et entra dans l'administration publique. Professeur qui eut soixante-douze disciples et plus de trois mille fidèles, il devint, en 502, gouverneur de la ville de TchongTou, et dut lutter contre les seigneurs féodaux. En 484, il rentra dans sa province natale, et prit part, soit à la rédaction soit à la publication des cinq livres de disciplines : le Chou-King (livre des écrits historiques), le Che-King (livre des chants de cérémonies), le Yi-King (textes métaphysiques et cosmologiques) le Li-Ki et le Tch'ouen ts'iou (Annales du printemps et de l'automne). De ce dernier ouvrage seul, la paternité totale peut lui être attribuée. — Toute sa vie, Confucius prêcha le perfectionnement moral. Si sa pensée ne fut pas entièrement originale, il exerça toutefois une considérable influence. Fidèle à la tradition nationale, il fut ennemi de l'enthousiasme et de l'ascèse, et ami de la raison. La sagesse consiste à honorer les esprits d'assez loin et à accomplir ses devoirs envers ses semblables. « Ce n'est point une science abstraite de l'homme que Confucius et ses fidèles ont tenté de fonder : c'est un art de la vie qui embrasse psychologie, morale et politique. « (M. Granet.)   

confucius

« LE PREMIER SAGE DE CHINE Pédagogue, philosophe et ministre, KOIIfZI (551-479 av.

J.-C), latinisé par les jésuites en Confucius , a exercé une telle influence sur la civilisation chinoise qu'il en est devenu le symbole universel.

Mêlé avec des fortunes diverses ~ la vie publique , il a tenté de réformer les mœurs, la politique et la justice d'un empire divisé en royaumes rivaux .

Quas i contemporain de Bouddha et de Lao-tseu, ~ l'origine des deux autres religions de la Chine, il est célébré de son vivant comme un sage , puis élevé au rang de mythe et objet de culte.

La légende dorée prospère sur le terreau d'une biographie incertaine et d'une parole elliptique rapportée par ses disciples .

L'enseignement oral se figera en doctrine, le confucianisme , tantôt idéologie dominante , tantôt en disgrâce, dont les vicissitudes reflètent l'histoire de la Chine.

Confucius le lettré distille une sagesse pragmatique imprégnée d'humanisme , fondée sur la vertu, jetant les bases du système éducatif féodal et de l'administration de l'empire .

dont le reste de la société était privé , ces familles ont fourni alors ~ la Chine la majorité de ses scribes.

• Une déformation des tempes ~ la naissance lui vaut le sobriquet de Qiu (trou d'eau), qui sera remplacé par« Ni le Puîné • ~ sa majorité .

Ni est le nom de son demi-frère infirme, né d 'un précédent mariage de son pére , dont le jeune Confucius prendra en charge les fonctions telles que l'organisation du culte des ancêtres .

• Son vieux père , gouverneur de la province de Lu, meurt trois ans après sa naissance , laissant sa famille dans la misère.

!:adolescent reçoit toutefois une excellente éducat ion, nourrie de traditions culturelles et littéraires .

• Marié ~ 24 ans, il aura un fils et deux filles .

Il commence par exercer de modestes tâches administratives puis gère un vaste domaine agricole pour le duc de Lu.

• Il marque la mort de sa mère , profondément aimée , en 528 av.

J.- C, d'une longue période de deuil, au terme de laquelle il voyage tout 1--------------1 en dispensant ses connaissances UNE VIE AURÉOLÉE DE MYSTÈRE UNE FAMILlE AU PASSt GLORIEUX.

PAIIYIIE MAIS CUIJIYtE • On dispose de peu d'éléments fiables sur la vie de Confucius.

!:iconographie traditionnelle lui attribue une stature imposante , un visage au front large et haut des sourcils broussailleux, un air grave dont se dégage une énergie puissante .

Une licorne aurait annoncé sa naissance , en régurgitant un livre orné de pierres précieuses , une autre aurait présagé sa mort ...

• COIIfrlchls naquit, dit-on , en 551 av.

J.-C.

~ Qufu , dans la principauté de Lu (sud-est de la plaine du Shan­dong), au sein d 'une famille noble peu fortunée du dan Kong revendiquant une ascendance dynastique ~es Shang) .

De rang inférieur~ la haute aristocratie opulente et raffinée, mais jouissant d'une considération et d'un pouvoir au petit groupe de dlsclph!s qui le suit Une réputation d 'érudit et d'homme de caractère, soucieux d'Influer sur les affaires du monde , ne tarde pas, en effet ~ s'attacher ~son nom .

WDkEPnON5 D'UN SAGE EN POLmQUE • Sa renommée attire l'attention du chef de la principauté de Lu qui le nomme gouverneur de la ville de Zhongdu (vers 501) ; un beau succès pour celui qui dit un jour ~ Zilu, un de ses disciples : • Si l'empire était bien ordonné, qu'aurais -je besoin de le changer?» Il gravit les échelons jusqu'~ devenir ministre de la Justice .

Sa mission première consistait en fait~ repérer et éliminer les individus supposés subversifs .

• Élevé au rang de conseiller du gouverneur {496) , le sage conçoit une grande déception au contact de l'honneur suprême : ses tentatives de réforme, d 'abord couronnées de succès, se heurtent aux lois de la politique, incompatibles avec son exigence morale.

• Dégoûté par la corruption et la débauche du duc de Lu, sourd ~ ses recommandations , il répond ~ l'Invitation du duc de Chu .

L'accueil que lui réserve ce dernier est une véritable bénédiction .

En effet les petits États voisins, se sentant menacés par la trop grande sagesse du conseiller, voulaient en effet le faire mourir .

• Cette expérience échouant~ nouveau, le Maitre, d 'une confiance ~toute épreuve, part en quête d'un prince éclairé auquel proposer ses lumières .

Après une douzaine d'années de vaines pérégrinations d'une principauté ~ une autre, il admet son impuissance et renonce, découragé .

UNE lmAITE DtSAIUStE ET ftCONDE • En 484, il rentre définitivement chez lui, ~ Lu, pour se consacrer exdusivement ~ sa vocation , l'étude et l'enseignement et ~ sa passion , la musique , qu'il pratique avec talent et bonheur.

• Si cette vie ne lui déplaît pas, ses ambitions déçues l'ont prodondément affecté, et la mort prématurée de son fils l'a abattu .

Sentant sa mort prochaine , ce témoin lucide d'un monde en mutation est convaincu qu'il ne pourra plus y exercer une influence décisive .

PLUS GlAND MOIT QUE VIVAHT • En 479, ~ ses disciples qui lui proposent de célébrer des sacrifices , Confucius agonisant dit ces mots déconcertants : « Il y a beau temps que ma prière est faite.

• • Durant trois ans, les disciples orphelins portent le deuil de leur Maitre, comme s'il eût été leur père.

Chacun plante une essence typique de sa terre sur le tumulus sous lequel repose le sage , une forêt d 'espéces variées devant naître de tous ces arbres .

Des disciples séjournent ~ proximité dans des huttes rudimentaires .

la dévotion de ses fidèles éléves se propage : le mythe est en germination .

• En 478 av.

J.-C..

~ Qufu, un t-plt est érigé à sa mémoire, qui sera profané et reconstruit au cours des sièdes.

les temples de Confucius sont conçus en fonction de l'architecture régionale : si la sobriété est de mise au nord, l'exubérance prévaut dans les régions méridionales .

Mais ils sont tous agencés en trois espaces, dévolus ~ la réception , aux réunions et aux tablettes ancestrales .

L'CEUVIE 0 LA DOCTIINE UNE ŒUVIIE SANS VImGE MATtiiEL • On lui a attribué ~tort les œuvres antérieures et fondatrices de la littérature chinoise, telles que le Canon des Poèmes , le Canon des documents , le Canon des mutations et les Annales des Printemps et Automnes qui ont été seulement réduits, ordonnés , compilés et glosés par Confucius .

• Ce sont les Entretiens, le Lunyu , séquences d'aphorismes, de maximes, d'anecdotes , paraboles et sentences, recueillis par ses disciples , et transmis de génération en génération, qui constituent le corpus auquel la prudence exige de se cantonner .

Au 1 " siède avant notre ère, le texte comptait déj~ trois versions différentes ! LA DUALm DES PRINCIPES • Chaque homme reçoit la lumière de la raison comme un mandat céleste (c'est-à-dire le destin), mais celle-ci est obscurcie par les ténèbres corporelles : la passion, nuisible , livre bataille au principe moral.

• Le tort de l'homme est de désirer sans frein , ce qui est néfaste dans la mesure où cette tendance perturbe l'harmonie du monde.

Mais il est en mesure de se modérer dès lors qu'il a appris à se comporter selon la vertu .

Il peut alors s 'éleve r jusqu 'au Ciel dont la nature humaine procéde .

L'ENSEIGNEMENT DE LA VIITU • Confucius est persuadé que la vertu peut s'enseigner en renouant avec les idéaux et les préceptes des sages de l'Antiquité : ce lettré initie ses élèves à la connaissance des « dassiques • de la littérature chinoise.

Mais les textes canoniques ne fournissent qu'un canevas sur lequel brode le Maitre.

• Il préconise de forger la conduite de l'homme selon cinq principes fondamentaux.

soit les cinq aspects de l'univers parfait qui l'a engendré : la bonté, la droiture, la bienséance, la sagesse et la loyauté .

• De même que le prince seul , par sa vertu , suffirait comme modèle pour moraliser le peuple , pour peu qu'une sympathie foncière l'unisse ~ son souverain, le Maitre a valeur d'exemple.

• Perfectible par nature , l'homme doit s'investir inlassablement dans une tache infinie , le souci constant de la régulation personnelle.

• le sage- autrement dit •l'homme de bien» -est celui qui porte cet effort ~ son zénith, accédant au terme d'un long apprentissage à «la vertu des vertus», la plénitude d'humanité (leren).

La vertu est-elle récompensée dans un au-del~ ? Confucius ne s'en explique pas.

La joie qui accompagne l'accomplissement du bien est une récompense en elle-même .

1-----------~ • «Étudier sans réfléchir est vain, QUELQUES IlliES DE SAGESSE CONFUCiENNE • • Ne partez jamais de vous, ni en bien, car on ne vous croirait pas, ni en mal, car on ne vous croirait que trop .

• • • Il reste toujours un peu de parfum à la main qui donne la rose.

• • • Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pMJer que de lui donner un poisson .

• • • Examine si ce que tu promets est juste et possible, car la promesse est une delle •.

• • Faire le bien sans chercher de récompense, fuir le mal sans avoir la crainte du chatiment : homme rare sous le ciel.

• • • Je ne veux ni ne rejette rien absolument.

mais je consulte les circonstances.

• • • Quand on montre du doigt la Lune, l'Imbécile regarde le doigt • • • Ne vous affligez pas de ce que les hommes ne vous connaissent pas.

Affligez-vous de ne pas connaltre les hommes.

• • • Celui qui sait obéir saura ensuite commander.

1 • • Vous ne savez pas comment servir les hommes.

Comment sauriez-vous servir les Dieux ? 1 méditer sans étudier est périlleux» : l'étude se nourrit de savoir et réflexion et surtout aboutit à la mise en pratique d'une règle de vie qui s'applique ~ la fois à la morale, à la politique et ~ la psychologie LA NOIWSE DE CŒUI • La noblesse de cœur, conçue comme le refus des calculs intéressés et le choix de la générosité, est préférable à l'aristocratie de dasse .

«la naissance n'est rien où la vertu n'est pas» : Confucius renverse les valeurs dans sa définition du modèle du junz , seigneur par sa bienveillance et son altruisme plus que par les lois du sang .

• Par conséquent.

moyennant une offrande rituelle modeste, son enseignement fut ouvert tant aux riches qu'aux pauvres.

Du ION USAGE DES liTES • Dans son Livre des rites, il établit cinq catégories de rites canoniques : les • rites fastes • ou liturgies sacrificielles, les • rites néfastes» ou funéraires, les «rites d'hospitalité» , les «rites militaires» (guerre , chasse) et les « rites joyeux» (cérémonials familiaux et sociaux) .

Quatre Nombre des vertns : leren (plénitude d 'humanité qui nous porte ti secourir nos semblables) ; le dao (prindpe d'ordre divin que l'homme doit respecter pour en refléter l'harmonie) ; le yi (équité qui fait respecter les biens d'autrui et tenir compte du statut soda/ de chacun) ; lejungzi (idéal individuel d'homme supérieur qui, connaissant la volonté du del, peut « faire ce qu'il lui p/ait • sans la transgresser) .

Cinq Nombre desprindpes fondamentaux : /a bonté, la droiture , la bienséance , la sagesse , /a loyauté .. »

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