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Biographie de MONTAIGNE (Michel Eyquem de).

Publié le 28/11/2009

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montaigne

 

Né et mort au château de Montaigne, en Périgord (1533-1592). Il apprit le latin avec un précepteur allemand et entra au collège de Guyenne, à Bordeaux. Il étudia la philosophie avec Marc-Antoine Muret, puis fit des études de droit à Bordeaux et à Toulouse. Il fut conseiller à la cour des aides de Périgueux, puis au parlement de Bordeaux et, vers 1559, rencontra La Boétie. En 1562, il accompagna Charles IX au siège de Rouen, et se maria en 1665 avec Françoise de La Chassaigne. A trente-huit ans, en 1571, il se retira au château de Montaigne « las de sa servitude des charges publiques «, afin de vivre « dans le sein des doctes vierges «. Pour raisons de santé, il fit de juin 1580 à novembre 1581, un long voyage, qui le conduisit aux bains de Plombières et de Bade, et à Ferrare, où il rencontra Torquato Tasso. Il occupa la charge de maire de Bordeaux de 1581 à 1585, fit un voyage à Paris en 1588, accompagna Henri III à Chartres et à Rouen, et, arrêté par les ligueurs, il fut emprisonné à la Bastille le 10 juillet 1588. La reine-mère et le duc de Guise le firent libérer immédiatement. Il assista à la réunion des Etats Généraux de Blois, et rentra à Montaigne, où il passa ses dernières années à lire (Hérodote, Tacite, Tite-Live, Diogène Laêrce, Saint Augustin, etc.) et à revoir son oeuvre. — Plutarque et Sénèque furent sans doute ceux qu'il fréquenta le plus, et il tira souvent de ses lectures la matière de ses essais. « Je suis moi-même la matière de mon livre «, dit Montaigne. Mais on a pu dire qu'en se peignant il a peint l'humanité entière. La raison humaine ne peut atteindre les vérités métaphysiques. En s'ingérant partout, elle brouille le visage des choses« selon sa vanité et inconstance«. Cependant, la raison et le jugement nous permettent de résister à la nature que nous ne« saurions faillir à suivre«. Ces contradictions, Montaigne les assume, les consigne et déclare :« Nous sommes, je ne sais comment, doubles en nous-mêmes «. Ce qui caractérise Montaigne, c'est avant tout sa tolérance et sa sagesse : « L'homme ne peut être que ce qu'il est. « Les valeurs qui paraissent absolues, il n'y voit plus que coutumes. En religion, il est assez éloigné du christianisme, mais pense que le culte établi convient aux hommes. De même en politique. Il ne se révolte pas ; il sait que l'homme est « ondoyant et divers «, et s'accommode quant à lui d'un épicurisme relatif, teinté de scepticisme. Le style de Montaigne, alerte, imprévu, tantôt candide et tantôt profond, a beaucoup contribué à sa réputation. On peut dire qu'il fut, l'un des premiers, le type de l'honnête homme.

Œuvres principales : Essais (1571-1592), livre dans lequel se trouve l'Apologie de Raymond de Sebonde, Journal de voyage en Italie par la Suisse et l'Allemagne (post. 1774).

 

  • MONTAIGNE : ESSAIS
  • MONTAIGNE : APOLOGIE DE RAYMOND SEBOND
  • BLAISE PASCAL : ENTRETIEN AVEC M. DE SACI SUR EPICTETE ET MONTAIGNE

montaigne

« Michel de Montaigne Sceptique et fidéiste, égotiste et altruiste, Montaigne a marqué du sceau de ses paradoxes la littérature française et étrangère, de la Renaissance jusqu'au XX' siècle.

Mi-confession, mi-autoportrait, ses Es sais ont, quatre cents ans avant l'invention de la psychanalyse, définitivement ouvert la voie à l' introspection et au «je » autobiographique.

C' est au château ete ~lontaigne.

sis en la baronnie de Montlëtl'tl- arrière-fil'! cie la mense épiscopale cie Bordeaux -.

que l'écrilëtin français doit son nom.

Une époque troublée C't>st t'Il l'flet clans la denwurt> cie Pierre E1·qm•m.

seignt>ur cie ~lontaigne.

p1·emier jurat et pr('I'{Jt cil' Borcil'aux.

et d'Antoinettt> Louppes , descenciantl' d'um• famille juive portugaise.

que l'autl'Ur cll'S Ewu mit il• jour le 28 fénier 15J3 , «entre onze heurPs et midi"· Il naît clans une époqul' trou­ blét>.

marquée par les gueJTl'S de religion: l'Il 1520.

Luther est condamné par Rome et l'Xcom­ muni(• pour ses thèses 1·éfmmatrices: l'Il l:ï:35.

c'Pst Cail'in qui rompt a1w· l'Église avec son lnsti­ tutio religionis christimw e -l'Institution de lu wli­ gion cfmitienne -.

dans laquelil• il affirme la sou­ n•raiJll'tl; cil' Dieu.

seulmaîtrl' de l'homml'.

("pst par ailleurs du pa1·s cie Luther qul' 1·ipnt tout droit le pédagogue cie ~ lontaigne : le pr(•n•p­ tem Ill' parlant pas un mot cit> français et i'Pnfant n·Pntl'nclant pas l'allemand .

le professeur l't son tout jl·unl' él t•1·e co mmuniquent en latin.

LP rl'stl' des ducies sera tout aussi brillant.

L'enfant t>ntre au coiiPgt' cie Guyenne it litgt> cie Gans.

il l'Il sort à U ans il peine, alors CJUl' la France et JJotam­ ment le Sud-Ouest sont plongés dans le chaos.

La 1 ille cie Bordeaux et l'ensemble de la n;gion se sont l'ffecti1·ement insurg(•s contre le pOLll ·oir ro1ëtl: Il· connétable dl' ~lontmorency répondra à ce soulèn•JJll'llt par une rt'Jll"l'ssion extrême­ ment brutall'.

~lontaigne fait ensuitl' son droit et de1·ient.

il litge de 21 ans.

consl'i lil•r il la cour des aides de P(•rigueux.

puis au paril'llll'lll de Bor­ deaux.

C'est Iii quïl rencontn•.

ll'rs 1:i5 -15:19.

Étienne cie La Bodie.

de trois ans son ;uné.

«L'ami le plus doux n Des liens tri•s (•troits unissent rapidl'nwnt l es deux hommes: ils ont en commun.

outrl' il•ur métier.

la passion de la littérature.

(l'Ill' amiti(• s·achèl'e malheur eusenwnt quatre ans plus tard.

en 15():3.

m·ec la mort dl' La Boétie.

à L- tge dl' :n ans.

Son sou1·enir accompagnera jusqu'au bout Mon­ taign e: pour prl'UI'P.

ce dernil'r n·aura de cesse de rappeler la mémoire de l'ami ddunt à tra1 ·ers la publication cles écrits de La Bo(•til'.

d'abord.

puis de ses propres textes.

Il comtm'lll'l' par faire éciitl'r l'Il I:Jï2- l'an­ née de la te1Tibll' Saint-Barth(•il'lll~·- un opuscule de poésies ainsi qu· un I'Oiuml' s fins par­ tisanes.

En 151\0.

l'nfin.

plusieurs sonnets de La Boétie paraissent dans les deux prPmiers liiTes des Essais de ~lontaigne.

publiés chez Simon ~lillanges.

à Bordeaux: c'est d'ailleurs ù La Boétie qu'est dédié l'ounage.

comme l'atteste• cette tra­ duction d w inscription latine.

consignée dans la bibliothèque cie l'auteur: " Pri1 ·é cie l'ami le plus cloux, le plus dwr d le ph1~ intime [ ...

].Michel cie tvlontaigne.

mulant consacrer le sou1·enir de l'l' mutuel amour par un témoignag e unique de sa reconnaissann· [ ...

].

a l'Ollé à cd tt> mémoire n'stud ieux appareil dont il fait ses délic es ...

Un certain bovarysme Rédigés à partir cie 1572- deux ans après que ~lontaigne a I'C'llciu sa charge de conseiller au parlement de 13ordeaux pour se consa crer à la littéra ture -, les /:\sois sont.

un peu comme l'en­ semble d'À /o recherche du te111ps perdu de Proust, le fruit d'un travail de chambre.

Hormis quelques voyages politiques et diplomatiques.

ainsi que plusiems séjours clans cil'S stations therma l es fran< ;aises et étrangères pour tàcher cie soigner sa goutte• et sa gral'elle -un e affec­ tion urinair e.

égaleme nt appelée "maladie de la pierre"-.

Montaigm • ne quittera gui•re sa biblio­ thèque: sa "libmiriP "· disait-il plus mlontiers.

Cinq éditions H'JTont en tout le jour : l'Il 1580 ; en 1582 et 1587- ~ lontaigne apporte il son texte cor­ rections et aciclitions: en 1588- l'ou\Tage a été augmenté d'un troisièm e 1·olume: et e n 1595 .

Lécri1·ain é tant mort en 1592 .

il s'agit clans le der­ nier cas d w (•clitio n posthume.

clue aux soins clt> Pierre de Brach et cie M cie Gouma1: la fille cl'alliance de ~lontaigne.

·. »

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