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Biographie de Poincaré

Publié le 10/03/2011

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   « On ne [le] voit que quand les choses vont mal. « C'est ce qu'a déclaré un député communiste le jour de son investiture, un 21 juillet 1926, alors que la France est endettée et que la valeur de son franc ne cesse de chuter.  Fort est de constater qu'à chaque fois que le pays connaît une crise, quelle soit internationale, politique ou économique, on fait appel à Raymond Poincaré pour la « résoudre «. C'est pourquoi j'ai choisi de travailler sa biographie en suivant un plan chronologique afin de mieux mettre en valeur le rôle que cet homme a joué, se résumant globalement à « ramener la confiance. «  Mais partons tout d'abord de ses origines : Raymond Poincaré est né un 20 août 1860, à Bar le Duc dans le département de la Meuse. Il est fils d'ingénieur des Ponts et Chaussées. Ses origines paternelles représentent donc l'ascension sociale des classes moyennes depuis le Révolution Française de par leurs carrières dans la fonction publique. Tandis que sa mère, issue de la haute bourgeoisie, se caractérise par la religion catholique et des penchants monarchistes. Il a fait de solides études dans le lycée de sa ville natale puis au lycée Louis-le-Grand à Paris.

« pas la guerre».

Mais deux jours plus tard, tout est consommé, l'Allemagne déclare la guerre à la France.La France,- écrit-il le 4 août 1914 dans un message lu par le président du conseil aux sénateurs et députés- « serahéroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l'ennemi l'union sacrée et qui sont aujourd'huifraternellement assemblés dans une même indignation contre l'agresseur et dans une même foi patriotique.

» Par lebiais de René Viviani, il utilise, pour la première fois, l'expression d' « Union sacrée ».

Le succès de la formuleemployée n'est pas immédiat — on utilise plus volontiers l'expression de « trêve des partis ».

Car bien qu\'il nedirige pas lui-même la politique du pays, rôle réservé au président du Conseil, Poincaré se veut le représentant de laFrance, de son unité et de sa foi inébranlable dans la victoire.(En 1915, lors du transfert des cendres de Rouget de Lisle, père de la marseillaise, à Paris, Poincaré s'adresse aupeuple français.

Cet hommage symbolique, prononcé un 14 juillet, a pour but de réveiller la flamme patriotique car cechant qui appelait à l'unité du peuple français a permis de sortir victorieux de 1792.

Or une fois de plus la patrie esten danger et le conflit durant plus longtemps que prévu, il apparaît nécessaire de remobiliser les français.)Raymond Poincaré incarne aux yeux des Français la patrie éprouvée, on le voit souvent au front.

La détresse despoilus le bouleverse.De son côté le général Pétain a réussi à relever le moral des troupes mais à l'arrière sévit le défaitisme, certainsparlent même de paix à tout prix .

L'heure est grave, le pays a perdu près d'un million d'homme au combat, grèves etmutineries mettent presque l'armée hors d'action.

Or à la chambre, l'union sacrée est morte.

On atteint le summumde l'instabilité en 1917, car quatre présidents de conseil se sont déjà succédés.

Poincaré, dans son inflexiblerésolution de lutter jusqu'au bout, doit alors désigner un nouveau chef du gouvernement, deux solutions s'offrent àlui, soit il appelle Caillaux, qui incarne le pacifisme ou Clémenceau un vieil ennemi politique.

Or ce dernier apparaitcomme l'homme de la situation dans une période de doutes où l'opinion aspire à une remise en ordre.

Malgré sesréticences, le président de la république le choisit donc déclarant même qu'il n'a pas le droit de l'écarter carClémenceau est leur dernier atout.

En effet l'impitoyable tigre s'avère très efficace, ayant pratiquement les pouvoirsd'un dictateur.Même si Georges Clemenceau a fait de l'ombre à Poincaré, il reste cette image glorieuse de lui visitant Strasbourg etMetz libérées en décembre 1918.

La guerre terminée victorieusement, et après avoir signé le traité de paix àVersailles le 28 juin 1919, il quitte l'Elysée en février 1920 en déclarant : \"la paix ne peut être qu'une créationcommune.\"Poincaré est d'abord appelé comme président de la commission des réparations puis comme président de conseil, enoctobre 1922.

Mais le lorrain doute de la bonne volonté des Allemands et ½uvre en faveur du paiement intégral desréparations en tentant d'imposer le point de vue français aux britanniques à la conférence de Gênes en 1921.Poincaré lie le remboursement des dettes françaises aux alliés au règlement des réparations (aout 1922, conférencede Londres) et accepte un moratoire allemand à condition que les mines de la Ruhr soient occupées comme gageproductif.

Le 11 janvier 1923, il fait procéder à l'occupation de celles-ci par les soldats français et belges.

Il vient àbout de la résistance passive des Allemands, encourage le séparatisme rhénan, avant d'accepter la reprise desnégociations en octobre 1923, sans contrepartie.

Celles-ci aboutissent au plan Dawes, qui prévoit la relance del'économie allemande avec des capitaux américains.

La presse allemande dit de lui qu' « il défendrait la moindrevirgule du traité de Versailles avec la passion fervente d'un chevalier du st graal.

»De plus le gouvernement n'arrive pas à juguler la chute du franc.

La planche à billet continue de fonctionner commependant la guerre, et la dette de l'état s'alourdit.

Le président Poincaré prend par des décrets-lois des mesures trèsimpopulaires comme le double décime, augmentation de 20% des impôts directs.

Le franc se redresse mais grâce àde nouveaux emprunts.

Ceci correspond à ce qui est appelé le « Verdun financier », qui va couter cher à la majoritésortante lors des élections générales.Il faut savoir aussi qu'en 1922, une violente campagne d'opinion est lancée contre le président du conseil.

Il s'agitalors de le traîner dans la boue par tous les moyens.

Tout d'abord les communistes lui reproche son intransigeanceet de ne pas reconnaitre l'union soviétique.

Ils réussissent à jeter le discrédit avec une photo publiée à des milliersd'exemplaires de Poincaré visitant un cimetière militaire avec pour légende « l'homme qui rit dans les cimetières ».

Orcelui-ci défend que son visage fût contracté par un rictus à cause d'un rayon vif du soleil.C'est ensuite en 1926, plus précisément le 21 juillet que se trouvant dans l'impasse, le président de la république(Doumergue) fait appel à Poincaré.

Tous les partis politiques, communistes et socialistes exceptés, se réunissentautour du lorrain.

En effet, le nouveau chef du gouvernement est vu « comme magicien des finances », devantrapidement rassurer les marchés boursiers.

Or avant même qu'il ait eu le temps de formuler une nouvelle politiquefiscale, la confiance revient.

Les capitaux refluent dans le pays.

Fort de son prestige -358 voix contre 131- lenouveau chef du gouvernement constitue une équipe, qu'il appelle « l'union nationale », composée de seulementtreize ministres et lui-même se réserve le ministère de l\'économie.En une seule journée, le 3 août 1926, Poincaré fait adopter par la Chambre des députés des mesures fiscales «énergiques » : telle que la possibilité d\'augmenter par décret les droits de douane, majoration des droits sur lesboissons, impôt sur le chiffre d\'affaires.

Puis il réunit les parlementaires à Versailles, le 10 août 1926 afin de créerune « Caisse d\'amortissement des bons du Trésor ».

Sa fonction est de collecter les recettes générées par certainsimpôts et taxes, ces recettes devant être affectées au remboursement de la dette de l\'État.Par ailleurs il faut gagner la guerre de la monnaie d'où la référence explicite à l'union sacrée.

Sur la question de laredéfinition de la valeur de la monnaie, Poincaré en bon juriste est favorable à la revalorisation mais se rend auxarguments des stabilisateurs.

Le 25 juin 1928, la loi monétaire fixe le poids du franc à 65.5 mg d'or, c\'est-à-dire 125livres.

Cette opération porte au final à une dévaluation de 80%.

Ceci présentant le triple avantage d'alléger la dette,de restaurer le crédit public et de faciliter les exportations par le choix d'un cours volontairement bas par rapport audollar et à la livre.

L'action de Poincaré renforce son image de stabilisateur qui est massivement approuvée par leparlement et la majeure partie de l'opinion.D'autant plus qu'en avril 28 il dote le pays d'un système de couverture des risques dus à la maladie, maternité,invalidité, décès, vieillesse, par des cotisations patronales et ouvrières.. »

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