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Biographie de PROTAGORAS.

Publié le 04/07/2009

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Né à Abdère en 485 av. J.-C., mort dans un naufrage au large de la Sicile en 411 av. J.-C. Il voyagea en Sicile, en Italie et à Athènes, où il rencontra Socrate. Accusé d'impiété, il dut s'enfuir d'Athènes. Il fut le premier à se considérer comme un sophiste, ce qui ne veut pas dire un éristique. La parole nous permet de triompher de l'adversaire. « Toutes nos connaissances viennent de la sensation ; et la sensation varie selon les individus. L'homme est donc la mesure de toutes choses. Si le sage n'a pas le moyen de faire naître dans l'âme des pensées plus vraies, il peut en faire naître de plus agréables et de plus utiles. La sagesse est l'art du bonheur.« Le nom de Protagoras a servi de titre à un dialogue de Platon. Œuvres principales : L'art de disputer, Discours terrassants.

« le perds, mais en ce cas, en vertu de notre accord antérieur, je ne te paierai rien car nous avions convenu que jen'aurais à te payer qu'après ma première plaidoirie gagnée!»Il arrive, en effet, que la parole du sophiste se trouve prise dans ses propres filets.

Protagoras (485-411 environ), le plus connu des sophistes, vécut entre la Grande-Grèce et Athènes, où il fut l'amide Périclès, le célèbre aristocrate leader de la démocratie.

Rien d'étonnant à ce que se soient nouées ces relationsprivilégiées : Périclès s'entourait de personnalités brillantes et sa demeure était le rendez-vous des intellectuelsd'Athènes. Or, que nous apprend ici le brillant rhéteur que fut Protagoras ? Que l'homme singulier est la mesure de touteschoses, norme de toute réalité : la sensation est vraie à l'instant où nous l'éprouvons et mesure de vérité.

AinsiProtagoras, en centrant sa réflexion sur l'homme individuel, est-il le véritable père du relativisme.

Il sera, de ce fait,violemment combattu par Platon.

« Protagoras veut que l'homme soit la mesure de toutes choses, pour celles quisont, de leur existence, pour celles qui ne sont pas, de leur non-existence.

Par mesure, il veut dire critère, parchoses il désigne les objets » (Sextus Empiricus, Hypotyposes pyrrhoniennes, in Les Présocratiques, Gallimard, La Pléiade, p.

990). Ainsi tout est-il relatif aux dispositions de l'homme.

Protagoras découvre la puissance de la subjectivité puisquel'homme donne leur mesure aux choses.

Voici que s'évanouit la réalité en soi et que tout devient subjectif etchangeant.

Ce principe de « l'homme-mesure », un des noyaux de la pensée sophistique, conduit d'ailleursProtagoras au scepticisme en matière théologique : « J'ignore, disait-il, ce que sont les dieux ; le sujet est tropobscur, la vie trop brève.

» Aussi ses livres furent-ils brûlés à Athènes. Anaxagore, Protagoras, Socrate : décidément, philosophes et sophistes, par leur dissolution des croyanceshabituelles, ne furent pas toujours appréciés en terre grecque.... »

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