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BIOGRAPHIE: SOCRATE

Publié le 22/02/2012

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socrate
(470 - 399 av. JC) La vertu est connaissance. PHILOSOPHE Premier des grands penseurs athéniens, symbole jusqu'à nos jours de la philosophie grecque, Socrate exerça sur le développement de la pensée grecque plus d'influence que quiconque. Délaissant les recherches de ses prédécesseurs il s'intéressa à l'homme même et à sa place dans la société. Infatigable questionneur, accoucheur de vérités, il prétendait ne rien savoir lui-même. MARTYRE Socrate menait par choix une existence de pauvre et ne participait pas à la politique de la cité, mais ses idées étaient clairement antidémocratiques. Il fut accusé d'impiété et condamné à mort. Ses accusateurs cherchaient sans doute simplement à le chasser d'Athènes, mais Socrate refusa de renier ses principes et but la coupe de ciguë qui fit de lui un martyr.
socrate

« d'Athènes comme centre de la recherche philosophique et intellectuelle.

La vérité c'est sans doute que ni le Socrateidéal, ni l'Athènes idéale n'ont existé en dehors de l'imagination. La question qui demeure est pourquoi, à soixante-dix ans, Socrate fut-il accusé de corrompre la jeunesse d'Athènesalors qu'il dispensait librement son enseignement depuis plusieurs décennies.

On s'explique mal également pourquoiSocrate, au lieu de fuir, se soumit au verdict d'un tribunal démocratique, alors qu'il avait toujours méprisépubliquement la démocratie et les gens du peuple qui constituaient les tribunaux. LES TRENTE La condamnation de Socrate se comprend mieux dans son contexte.

Athènes venait de traverser deux révolutionsqui avaient temporairement renversé la démocratie (411 et 404 av.

JC).

La dernière s'était soldée par l'épisodesanglant de la tyrannie des Trente, qui avaient systématiquement massacré leurs adversaires.

Or, parmi les Trentese trouvaient Critias et Charmide, deux disciples de Socrate.

Leurs actes pouvaient être considérés comme uneapplication de la philosophie de leur maître.

Une partie des Athéniens craignit sans doute une nouvelle génération dejeunes "socratisés". DÉSIR DE MORT Xénophon fit du procès de Socrate un récit différent de celui de Platon.

Son Socrate provoque délibérément le jury,comme s'il souhaitait être condamné, notamment pour la détermination de la peine.

Le premier vote de culpabilité futtrès serré.

Les insinuations de Socrate pour une sanction appropriée semblaient destinées à provoquer le jury etassurer sa condamnation à mort.

Selon Xénophon Socrate assurait que son "démon personnel" lui avait conseillé depréférer la mort à la vieillesse.

Peut-être souhaitait-il mourir.

Peut-être aussi voyait-il dans sa mort son derniercommentaire critique: la condamnation définitive de la démocratie, système qui détruisait ses meilleurs hommes.Cela lui a valu l'immortalité. PLATON C'est le génie littéraire de Platon qui a créé le Socrate tel qu'il vit aujourd'hui dans nos esprits.

Olympiodore raconteque Platon souhaitait écrire pour le théâtre, mais qu'en rencontrant Socrate, il s'orienta vers la philosophie.

Lesquatre dialogues qui relatent le procès et la mort de Socrate, y compris la scène d'adieu du Phédon, constituent devraies tragédies.

Au fil des différents Dialogues platoniciens, la personnalité de Socrate s'affirme, mais il est presqueimpossible de déterminer quelle part de ce personnage (et même des idées qu'il exprime) a été inventée par Platon.Après la mort de Socrate, Platon quitta Athènes quelque temps, puis y retourna pour fonder l'Académie.

Saphilosophie, qui s'inscrit dans le prolongement des enseignements de son maître, exerça une influence considérablesur les premiers penseurs chrétiens. LA MORT DE SOCRATE SELON PLATON Vous avez voté contre moi, vous m'avez inculpé, non par souci de justice mais pour me faire du tort.

Moi, tout ceque je demande, le voici: "Quand mes fils seront grands, châtiez-les comme je vous châtiais moi-même si vousvoyez qu'ils font passer le souci de leur fortune, ou quoi que ce soit d'autre, avant le souci de la vertu; ou bien s'ilsse croient quelque chose alors qu'ils ne sont rien." En agissant ainsi, vous ferez enfin envers moi, comme enverseux, un acte de justice.

Mais l'heure est déjà venue de nous séparer, moi pour mourir, vous pour continuer de vivre.Qui de vous ou de moi va vers le meilleur destin? Nul ne le sait, hormis les dieux.. »

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