Clemenceau, Georges

Homme politique français, né à Mouilleron-en-Pareds, Vendée, mort à Paris (1841-1929). Venu tôt au journalisme et à la vie politique après des études de médecine, Clemenceau est maire du XVIIIe arrondissement en 1871 et tente vainement de jouer un rôle conciliateur dans les incidents d'où sort la Commune. Impulsif, fougueux, brutal, ardemment patriote et violemment anticlérical, de tempérament à la fois anarchiste et autoritaire, il devient rapidement une figure marquante du radicalisme, sans jamais en être réellement le chef. Tout le monde redoute sa verve caustique. Il se lance avec ardeur dans toutes les luttes politiques, soutient puis combat Boulanger, défend Dreyfus. Après avoir provoqué la chute de nombreux gouvernements, il préside lui-même le ministère le plus long de la Ille République (1906-1909) et fait face avec vigueur à l'opposition socialiste et ouvrière. C'est la guerre de 1914-1918 qui lui permet de donner toute sa mesure. Après avoir critiqué sans relâche la conduite de la guerre, il accède au pouvoir en novembre 1917, malgré l'hostilité du président de la République, Poincaré. Il résume son programme dans une formule saisissante: «Je fais la guerre. « Aux heures les plus sombres, il ne se décourage pas et fait preuve d'une étonnante activité. Il stimule les énergies, brise les velléités pacifistes, soutient Foch devenu généralissime. C'est le Tigre, et sa popularité est immense. Le 11 novembre 1918 est son apothéose. Il préside ensuite la Conférence de la Paix, fait signer et ratifier le Traité de Versailles. Mais, en janvier 1920, il n'est pas élu président de la République, et il se retire de la vie politique.