DESCARTES : 1596-1650 (vie et oeuvre)

« provuo,re, de découvrir la première évidence intellectuelle, à partir de laquelle, par la déduction constructive des mathé­ matiques, il pourra jeter les fondements d'une explication totale de l'univers.

Tout.

le monde connatt cette première évidence : • Je pense, donc je suis.

• Ce que nous retiendrons ici de Descartes, ce n'est pas cette explication de l'univers, qui est du domaine de la philosophie (of.

cependant plus bas: vision du monde), mais comment les règles mêmes de sa méthode constructive, qui lui appa­ rurent en un éclair dans une nuit de mt':ditation, tout en étant empruntées aux mathématiques, se trouvèrent trans­ posées du domaine du Vrai à celui du Beau, et firent de lui, à son insu, plus que Malherbe ou Vaugelas, un des fondateurs du Classicisme .

Voici les grandes tendances de cette méthode 1 1) La volonté : Tout d'abord l'exercice d'une volonté, · d'une liberté illi­ mitée qui nous rend presque semblables à Dieu et qui se mani­ feste dans la puissance du doute comme dans la fréquence de nos erreurs, car alors nous voulons affirmer plus qu'il ne nous est donné de le faire selon l'intelligence.

Cette domination de la volonté sur l'inteiligence va devenir, en dépit de l'in­ fluence janséniste croissante, qui soutient exactement le contraire, une des constantes du siècle.

2) La f'tlison : Puis l'existence d'une raison universelle, d'une lumière naturelle, ou bon sens, ouverte à tous et qui s'applique .

à la nature profonde des êtres, non à leurs caractères superfi­ ciels tels que les sens nous les font connattre.

(.Exemple du morceau de cire .) Cette Raison universelle est à la base de ce qu'on a appelé le • Rationalisme Classique.

• 8) La méthode : Mais ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon ••.

1.

principal est de l'appliquer · bien .

Et pour cela : a) règle de 1 'analyse : • D'Piser ~Jhacune du ditficulth que j'ezaminerais en autant de parties qu'il 1e pourrait ...

pour lu mieux résoudre • absolu·. »