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Encyclopédie: Renoir, Jean

Publié le 01/09/2011

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renoir

(1894-1979) Réalisateur français. Fils du peintre Pierre-Auguste Renoir, il débute dans le cinéma au milieu des années 20, réalisant quelques films muets comme Nana (1926, d'après Emile Zola) et la Petite Marchande d'allumettes (1928). Avec le parlant, il s'impose comme un des plus grands cinéastes, même si certains de ses films connurent un échec commercial, comme la Règle du jeu (1939), son chef-d'oeuvre. Films principaux: - la Chienne (1931) ; - Boudu sauvé des eaux (1932) ; - Madame Bovary (1933) ; - Toni (1934) ; - le Crime de Monsieur Lange (1935) ; - la Vie est à nous (1936) ; - Une partie de campagne (1936, d'après Maupassant) ; - la Grande Illusion (1937) ; - la Bête humaine (d'après Zola, 1938) ; - Elena et les hommes (1956), avec Ingrid Bergman.

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« Pierre Fresna y ~ (au centre ) et Jea n Gabin (à gauche ) dans la Grande Illusion réalisé en 1937.

Dans ce film pacifiste , Renoir montre comment les affinités entre les hommes se nouent par-dessus les nationalités et les différences sociales .

' Jean Renoir ( à gauche) jouant dans son film la Règle du Jeu .

Cette "fanta isie dramatique ", comme il l' a qualifié , est un portrait corrosif de la société française à la veille de la guerre.

Ce film ne fut perçu comme son chef ­ d 'œuvre que bien des années plus tard.

Adapté d'une nouvelle de Guy de Maupassant, ce film relate l'ébauche de deux idylles entre des jeunes gens au cours d'un dimanche passé au bord de l'ea u.

Une grâce exceptionne lle et une plastique proche de l'impressionnisme impr è­ gnent les images , les lieux, comme les sent im ents.

Les chefs-d 'œuvre Si les films de Renoir ont jusque-là reçu un accue il inégal de la part du public , /a Grande Illu­ sion (1937) fai t l'unanimité et connaît un succès international.

L'action se passe dans un camp de prisonniers en All~magne , pendant la Prem i ère Guerre mondiale.

A travers la vie quotidienne du camp, Renoir trace le por trait d' hommes de conditions socia l es et d'or igine dif férentes que l es hasards de la guer re on t rassemblés.

Il montre que l es indiv idualit és et l es classes socia l es peu­ ven t s'effacer devant la camaraderie et l'amitié, et que l es rivalités entre ennemis sont tout aussi arti­ ficielles et imposées arbitrairement.

Le lien qui s'établira peu à peu entre le capitaine français ( in carné par Pierre Fresnay ) et le chef du camp all emand (Er ich von Stroheim ) est à ce t égard exemp la ire.

Appartenant tous deux à l'aristocra­ tie d'avant-guerre qui est condamnée quel que soit le dénouement de la gue rr e, leur rapproche­ ment , basé sur le même sens de l' honneur et les mêmes valeurs, apparaît plus fort qu'entre soldats d ' une même armée.

Si ce code de l'honneur imp ose une i ssue tragique à leur relation , deux soldats français r éuss iront, eux, à s'évader et à passer en Suisse grâce à l'amo ur d 'une paysanne.

Deux ans plus tard, Renoir réalise son autre grand ch ef-d'œuv r e, /a Règle du jeu.

Comme dans plusieurs de ses film s, l'histoire apparem­ ment conventionne ll e, évoque les chassés-croisés amoureux d'un groupe de personnages rassem­ blés dans une maison de campagne à l'occasion d'une partie de ch asse.

Mais cette r ègle du j eu, est ce lle du jeu social avec ses conven tio ns et l'opposition irr éductible entre l es maîtres et les domestiqu es.

Dans ce portrait corrosif de la société d'ava nt-guerre , tous les personnages - l'aviateur, le marquis , la caméri ste, le braconnier -ont leurs défauts et leurs lâchetés: les uns sont attachés à leurs dérisoires privilèges et à leurs plaisirs, l es autr es veu lent les imiter.

Renoir s'inté­ resse à chacun d'e ntre eux et les regarde avec lu cidité se défendre contre les élans spontanés de leur cœur.

Sa camé ra excelle à recrée r le côté naturel et impromptu des scènes.

Cette comédie sociale est cependant mal accueillie par le public.

rebuté par l'aspect appa­ remment décousu du film.

La Règle du jeu est rap idement retiré de l 'affiche et le film attendra vingt ans avant d'être distribué dans sa version intégrale et reconnu comme un chef-d'œuvre.

Hollywood et l'Inde Pendant l'occupation Renoir s'exile aux États­ Unis où il travaille à Hollywood.

Il rencontre tou­ tefois de sérieuses difficultés tant avec la langue qu'avec l'organisation propre aux studios améri­ cains.

Pour soutenir la lutte antinazie, il r éal ise deux films de commande.

l'Étang tragique ( 1941 ) et l' Homme du Sud (1945 ) qui reçoivent un accuei l mitigé ainsi que le Journal d'une femme de chambre ( 194(i) dans lequel on re trouve plus fortement son empreinte.

Renoir part alors en Inde tourner le Fleuue ( 1951 ).

son premier film en coule urs.

Dans celui-ci.

il accorde sa vision huma­ niste aux rites et à l'atmosphère propres à lïncl e.

Quand Renoir revient en Europe, sa carrière entre dans une nouvelle phase.

plus orientée vers le seu l plaisir de la mise en scène: évocation de l a vie des comédiens ambulants (le Carrosse d'or, 1953 ) ou reconstitution nostalgique des cabarets (French Cancan.

1955 ).

Dans les dernières années de sa vie.

il tourne (le Déjeuner sur lherbe.I959: le Caporal éping l é.

19G:Z ), mais il met aussi en scène Omet au théâtre , écrit des romans et ses souven irs.

Enfin.

il réalise pour la té lévision le Petit Théâtre de Jean Renoir (1%9), puis se retire aux États-Unis OLJ il vivra jusqu'à sa mort en 1979.. »

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