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Ernets Renan Biographie

Publié le 03/05/2015

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Joseph Ernest Renan, né le 28 février 1823 à Tréguier (Bretagne - Côtes-d'Armor) et décédé le 2 octobre 1892 à Paris, est un écrivain, philosophe et historien breton. De son vivant, Renan fut surtout connu comme l'auteur de la populaire Vie de Jésus. Ce livre contient la thèse alors controversée selon laquelle la biographie de Jésus doit être comprise comme celle de n'importe quel autre homme et la Bible comme devant être soumise à un examen critique comme n'importe quel autre document historique. Ceci déclencha des débats passionnés et la colère de l'Eglise catholique. PARTIE 1 Son enfance L'homme dont nous parlons a occupé trop de place dans l'opinion publique pour qu'il ne nous ait pas semblé utile de lui consacrer une biographie. En le jugeant, du reste, c'est toute une école que nous apprécierons avec lui, et les questions débattues autour de son nom sont d'une importance telle que personne ne s'en est dissimulé la gravité. Ernest Renan naquit à Tréguier (Côtes-du-Nord), le 27 février 1823. Son père avait fait dans la marine presque toutes les campagnes contre les Anglais sous la Révolution et sous l'Empire. De ces temps troublés, le père avait gardé des opinions révolutionnaires. Ernest Renan de Tréguier Après avoir passé plusieurs années sur les pontons, il était revenu au pays et s'était fait capitaine de cabotage. La mère tenait, par le côté maternel, de la bourgeoisie de Lannion, et par le côté paternel, au Bordelais. Un jour, on trouva le cadavre du capitaine sur la grève du Goëlo. On attribua cette mort à un suicide causé par le désespoir ; en effet, la famille tenait à Tréguier un petit commerce, et les affaires allaient de moins en moins bien. Mme Renan se retira à Lannion et l'enfant fut envoyé au collège de cette ville. Trois ans plus tard, il entrait au petit séminaire de Tréguier. Taciturne et songeur, il révéla pour l'étude des dispositions remarquables et se montra docile à ses maîtres. Plus tard, parlant de son enfance, il eut la loyauté de leur rendre justice : « Ces dignes prêtres, a-t-il dit, ont été mes premiers précepteurs spirituels, et je leur dois ce qu'il peut y avoir de bon en moi. J'avais un tel respect pour mes maîtres, que je n'eus jamais un doute sur ce qu'ils me dirent avant l'âge de seize ans, quand je vins à Paris ». C'est en 1838 que Ernest Renan fut envoyé à Paris comme boursier au petit séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet, alors dirigé par l'abbé Dupanloup. Il était d'un caractère doux, timide, craintif même ; les heures de récréation lui étaient à charge et l'on pouvait difficilement le faire sortir de son mutisme. Il devint très pieux, au point d'être admis parmi les plus fervents dans une Congrégation de la Sainte Vierge. Il y fut même chargé de la fonction de secrétaire. Un seul défaut perçait d&eacu...
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« jour, et inquiétant ses ma îtres, un ent êtement tout breton dans ses id ées. Renan avait   alors quinze ans. L’abb é Dupanloup lui fit faire  à nouveau sa rh étorique, et il la fit sans   grand succ ès, un peu effac é au milieu des jeunes gens d’ élite que l’illustre directeur avait   r éunis dans cette maison. R ésolument,  à la fin de son ann ée au petit s éminaire de Saint­ Nicolas, le rh étoricien entra au grand s éminaire de Saint­Sulpice,  à la maison de   philosophie d'Issy, et devint l’abb é Renan. L à, il eut pour ma îtres MM. Gosselin et Manier,   de la Compagnie de Saint­Sulpice. Quelques ann ées apr ès, il vint dans la maison de   th éologie, au s éminaire de Paris,  à côté de l’ église Saint­Sulpice. On y voit encore sa   cellule. Il y avait alors parmi les directeurs du s éminaire un homme d’une science plus   qu’ éminente et dont le haut talent frappa singuli èrement le jeune s éminariste. C’ était   l’abb é Le Hir. Il professait l’ex égèse biblique et faisait au jeune clerg é un cours d’h ébreu.

  Renan se passionna  à son  école pour les  études de linguistique et devint rapidement un   de ses meilleurs  élèves. Il a trac é lui­m ême le portrait de son ma ître : « M. Le Hir, dit­il,   é tait un savant et un saint ; il  était  éminemment l’un et l’autre. Cette cohabitation dans une   m ême personne de deux entit és qui ne vont gu ère ensemble se faisait chez lui sans   collision trop sensible, car le saint l’emportait absolument et r égnait en ma ître. Pas une   des objections du rationalisme qui ne soit venue jusqu’ à lui. Il n’y faisait aucune   concession, car la v érité de l’orthodoxie ne fut jamais pour lui l’objet d’un doute. C’ était l à,   de sa part, un acte de volont é triomphante plus qu’un r ésultat subi. M. Le Hir rappelle,  à   beaucoup d’ égards, Dellinger par son savoir et ses vues d’ensemble ...... J’avais toujours   eu l’intention de proposer  à mes confr ères de l'Acad émie des Inscriptions et belles­lettres   de le nommer membre libre de notre Compagnie ; il e ût rendu, je n’en doute pas,  à la   Commission du Corpus des inscriptions s émitiques, des services consid érables. Sa mine   é tait  étrange : il avait la taille d’un enfant et l’apparence la plus ch étive, mais des yeux et   un front de la compr éhension la plus vaste. Sa pi été était vraiment comme les m ères­ perles dont parle Fran çois de Sales, qui vivent emmy la mer sans prendre aucune goutte   d’eau marine, etc. ». On voit que l’ex­s éminariste rend hommage  à son ancien ma ître. Du   reste, il conserva pour tous les anciens directeurs de Saint­Sulpice un souvenir d’estime   qui fit na ître des r éflexions absolument  étranges sous la plume de cet ennemi acharn é de   l'Eglise. Parlant du s éminaire de Saint­Sulpice, l’acad émicien  écrivait : « C’est, avant tout,   une  école de vertu... Ce qu’il y a de vertu dans Saint­Sulpice suffirait pour gouverner un   Monde, et cela m’a rendu difficile pour ce que j’ai trouv é ailleurs ». Des pr êtres en g énéral,   Renan, devenu sceptique et ath ée,  écrivait encore : « Le fait est que ce qu’on dit des   moeurs cl éricales est, selon mon exp érience, d énu é de tout fondement. J’ai pass é 13 ans  . »

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