Georges Clemenceau

Né en 1841 à Mouilleron-en-Pareds (Vendée). Après ses études de médecine, il entre dès 1870 dans la vie politique (maire de Montmartre). Député de la Seine, député puis sénateur du Var, il devient le chef de l'extrême-gauche radicale et, orateur incisif et redouté, le « tombeur des ministères «. Il s'illustre dans la lutte contre le boulangisme (après avoir un moment poussé Boulanger, son condisciple au lycée de Nantes) puis, après une éclipse de quelques années (Panama), dans l'affaire Dreyfus où il mène une ardente campagne en faveur de la révision dans le journal l'Aurore. Président du Conseil de 1906 à 1909, il entre en lutte avec les socialistes et réprime durement l'agitation sociale. Pendant la guerre, il fait campagne dans l'Homme enchaîné (il avait fondé l'Homme libre en 1913 mais en avait modifié le titre pour protester contre la censure) contre l'incurie et la trahison. Au moment de la crise de 1917, il devient Président du Conseil et se consacre entièrement à la conduite de la guerre, refusant tout compromis et faisant poursuivre pacifistes et défaitistes (Caillaux et Malvy seront traduits en Haute-Cour). Négociateur du Traité de Versailles, il accepta de sacrifier la frontière du Rhin au maintien des alliances. Ayant échoué aux élections présidentielles de janvier 1920, il se retire de la vie politique. Il meurt en novembre 1929. Énergique, combatif, d'une activité inlassable, ses ennemis lui reprochent moins ses orientations politiques que le caractère acéré de son esprit, son autoritarisme et la virulence de son anticléricalisme.