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LA VALLIERE, Louise de

Publié le 28/02/2012

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valliere

 

De toutes les favorites de Louis XIV, Mlle de La Vallière est la seule qui l’ait aimé pour lui-même, avec un désintéressement total. Le jeune roi l’a d’abord choisie, au lendemain de son mariage, pour lui servir de “ chandelier ”, au moment où il trouvait des charmes à sa belle-sœur, Madame, Henriette d’Angleterre. Il en arriva ce qui devait en arriver : Louis XIV se prend au jeu et Mlle de La Vallière devient sa maîtresse, d’abord cachée puis bientôt déclarée devant toute la Cour. Elle a alors dix-sept ans et est fille d’honneur de Madame ; blonde aux yeux bleus, telle que l’a peinte Mignard, excellente écuyère, douce et modeste — Mme de Sévigné la compare à une violette —, excellente danseuse, malgré une légère boiterie, elle a infiniment de charme. “ Et la grâce plus belle encor que la beauté ”. Pendant cinq années, c’est le plus beau roman d’amour, qui donne le ton à la jeune cour galante de Saint-Germain et de Fontainebleau. On sait qu’un jour de dispute (les cabales se nouent autour de la pauvre Louise, sans défense, et les dénonciations pleuvent contre elle), elle se réfugie au couvent de Chaillot où Louis XIV va lui-même la rechercher. Pendant plusieurs années, La Vallière connaît le bonheur auprès de son royal amant ; mais, à partir de 1667, elle doit partager les faveurs royales avec Mme de Montespan, aussi ambitieuse que Louise est modeste. Elle supporte courageusement cette humiliation, commençant ainsi dans le monde une pénitence édifiante qu’elle devait poursuivre et parachever, à partir de 1674, au carmel du faubourg Saint-Jacques, expiant pendant plus de trente ans la faute d’avoir trop aimé le Roi-Soleil.

 

valliere

« Louise de La Valliere La douce pecheresse Originaire d'une famille de petite nobles- se du Bourbonnais, Louise de La Baume Le Blanc de La Valliere, de bonne heure orpheline de Ore, debute la cour comme demoiselle d'honneur de la duchesse &Orleans (Henriette d'Angleterre) et devient, a 17 ans, la maitresse de Louis XIV.

Bien que boi- tant legerement, elle s'est fait remarquer par sa beaute, qui comporte de «grands agrements par ('eclat de la blancheur et de l'incarnat de son teint, par le bleu de ses yeux qui ont beaucoup de douceur et par la beaute de ses cheveux argentes (blond cendre)».

Sincere et fidele, eloi- gnee de toute coquetterie, «elle aime si fortement le roi qu'on sait bien qu'elle rein aime autant s'iI avait ete un simple gentilhomme et elle une grande reine», dit Bussy-Rabutin.

D'abord secrete, la liaison devient officielle en 1663 et Louis XIV comble Louise de faveurs. En 1667, it erigera pour elle en duche la terre de Vaujours et la baronnie de Saint-Christophe. Profondement croyante,tourmentee, Louise s'inquiete poursonsalut. «L'amour violent que je ressentais et la joie d'être aimee pour moi-meme furent les chevaux furieux qui entrainerent mon ame dans le precipice.» Accablee de remords, elle a pris, des 1662, le parti de se refugier dans un couvent de Chail- lot, on Louis XIV, brulant de passion, est venu en personne la chercher.

Mais la vie de la duchesse a la cour n'est bien- tot plus qu'un calvaire.

Le roi se detache 1644-1710 d'elle et Mme de Montespan devient maitresse en titre.

Les courtisans acca- blent Louise de vexations.

En 1671, elle s'enfuit a nouveau au convent Sainte- Marie de Chaillot, mais Louis XIV l'en fait sortir encore, cette fois par Colbert.

Trois ans plus tard, sur les conseils de Bossuet, la malheureuse prend un parti definitif.

Elle entre au Carmel du fau- bourg Saint-Jacques sous le nom de Louise de la Misericorde et recoit le voile noir des mains memes de la reine.

Elle apparait ce jour-la d'une beaute qui surprend tout le monde et, a cette occa- sion, Bossuet prononce une de ses plus belles oraisons.

Carmelite exemplaire, Louise s'efforcera jusqu'a sa mort, sur- venue le 6 juin 1710, d'expier l'amour coupable qu'elle avait eprouve pour le roi.

«Seigneur, regardez-moi comme Madeleine et faites que [-I en tachant de vous aimer beaucoup, j'essaie d'effa- cer la multitude de mes crimes.» Louise de La Valliere avait donne quatre enfants au roi, dont deux seulement sur- vecurent: Marie-Anne de Bourbon, dite Mlle de Blois, future princesse de Conti, et Louis de Bourbon, comte de Verman- dois, amiral de France, tous deux legiti- mes par Louis XIV Louise de La Vallière La douce pécheresse 1644-1710 Originaire d'une famille de petite nobles­ se du Bourbonnais, Louise de La Baume Le Blanc de La Vallière, de bonne heure orpheline de père, débute à la cour comme demoiselle d'honneur de la duchesse d'Orléans (Henriette d'Angleterre) et devient, à 17 ans, la maîtresse de Louis XIV.

Bien que boi­ tant légèrement, elle s'est fait remarquer par sa beauté, qui comporte de «grands agréments par l'éclat de la blancheur et de l'incarnat de son teint, par le bleu de ses yeux qui ont beaucoup de douceur et par la beauté de ses cheveux argentés (blond cendré)».

Sincère et fidèle, éloi­ gnée de toute coquetterie, «elle aime si fortement le roi qu'on sait bien qu'elle l'eût aimé autant s'il avait été un simple gentilhomme et elle une grande reine», dit Bussy-Rabutin.

D'abord secrète, la liaison devient officielle en 1663 et Louis XIV comble Louise de faveurs.

En 1667, il érigera pour elle en duché la terre de Vaujours et la baronnie de Saint-Christophe.

Profondément croyante, tourmentée, Louise s'inquiète pour son salut.

«L'amour violent que je ressentais et la joie d'être aimée pour moi-même furent les chevaux furieux qui entraînèrent mon âme dans le précipice.» Accablée de remords, elle a pris, dès 1662, le parti de se réfugier dans un couvent de Chail- lot, où Louis XIV, brûlant de passion, est venu en personne la chercher.

Mais la vie de la duchesse à la cour n'est bien­ tôt plus qu'un calvaire.

Le roi se détache d'elle et Mme de Montespan devient maîtresse en titre. Les courtisans acca­ blent Louise de vexations.

En 1671, elle s'enfuit à nouveau au couvent Sainte- Marie de Chaillot, mais Louis XIV l'en fait sortir encore, cette fois par Colbert.

Trois ans plus tard, sur les conseils de Bossuet, la malheureuse prend un parti définitif.

Elle entre au Carmel du fau­ bourg Saint-Jacques sous le nom de Louise de la Miséricorde et reçoit le voile noir des mains mêmes de la reine.

Elle apparaît ce jour-là d'une beauté qui surprend tout le monde et, à cette occa­ sion, Bossuet prononce une de ses plus belles oraisons. Carmélite exemplaire, Louise s'efforcera jusqu'à sa mort, sur­ venue le 6 juin 1710, d'expier l'amour coupable qu'elle avait éprouvé pour le roi. «Seigneur, regardez-moi comme Madeleine et faites que [...] en tâchant de vous aimer beaucoup, j'essaie d'effa­ cer la multitude de mes crimes.» Louise de La Vallière avait donné quatre enfants au roi, dont deux seulement sur­ vécurent: Marie-Anne de Bourbon, dite Mlle de Blois, future princesse de Conti, et Louis de Bourbon, comte de Verman-dois, amiral de France, tous deux légiti­ més par Louis XIV. »

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