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Maïmonide, figure de l'Egypte médiévale

Publié le 06/11/2013

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egypte

« Chaque matin je dois me rendre chez le sultan à la première heure ; et lorsqu'un de ses enfants où une de ses concubines est malade, je ne puis quitter Le Caire... Il arrive aussi fréquemment que des officiers royaux soient indisposés, rendant nécessaire ma présence à leur chevet. C'est ainsi qu'en principe je suis au Caire au lever du jour et ne puis rentrer à Misr (Fustat) qu'au courant de l'après-midi... A mon arrivée, la faim me tenaille tandis que mon antichambre déborde de gens venus me consulter.. Juste après avoir mis pied à terre, je cours me laver les mains et je demande à mes patients de me permettre de prendre une légère collation qui constitue en fait mon seul repas de la journée. Je commence ensuite d'examiner mes patients... Mes malades entrent et sortent de chez moi jusqu'à la tombée de la nuit, et parfois même, je t'assure, jusqu'à deux, voire même trois heures du matin. Je continue de les examiner et de leur faire des prescriptions après m'être allongé en raison de ma grande fatigue ; et lorsqu'il fait nuit noire, je peux à peine parler. «

egypte

« une tragédie l'affecte pro­ fondément : son frère dispa­ raît en mer, alors qu'il na­ v igue pour son négoce dans l'océan Indien.

«Je n'appris la nouvelle qu'environ une année après les faits, écrit -il, et je luttai, en ce moment -là, contre la fièvre et le déses­ poir ...

Mon frère a grandi sur mes genoux, il était mon fils, mon disciple.

Mon unique joie était de le voir, mais à présent cette joie s'est trans­ formée en obscurité; il est passé à l'éternité et m'a abandonné , prostré, dans un pays étranger .

» Maïmonide, qui a lui-même un fils, Abraham, se voit dans l'obligation de travailler car à présent la famille est sans ressources.

Fort de ses con­ naissances en médecine , il devient praticien.

Au bout de quelques années, sa réputation attire l'atten- tion du vizir de Saladin, qui l'inscrit sur la liste des méde­ cins du sultan .

Celui-ci est alors le souverain indépen­ dant de l'Égypte, et c'est sous son règne que la communau ­ té juive devient influente et jouit d'une grande considé­ ration.

Grâce à l'intercession de Maïmonide, Saladin auto ­ rise les Juifs à rentrer à Jéru­ salem quand la ville sera re­ prise aux chrétiens.

Son règne est une ère de pro­ grès économiques et spiri­ tuels pour l'Égypte.

Saladin fonde des écoles pour les trois rites islamiques ; c'est à. »

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