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Michel Eyquem de Montaigne

Publié le 29/09/2013

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montaigne

A redéfini la vérité et montré que ce qui compte, plutôt que la posséder, c'est la manière de la tenir ou de la chercher. Il nous propose une sagesse à notre mesure qui est toujours d'actualité. Un scepticisme moderne Le scepticisme de Montaigne n'a rien d'une indifférence. L'art de réserver son jugement devient, avec lui, une puissance de nier, une puissance de douter qui sera le ressort de la pensée moderne. Sa méthode est une recherche de la vérité: on ne se débarrasse d'une vérité toute faite que pour faire valoir la vérité de l'esprit dans le travail de l'interrogation. Ainsi, en montrant l'impuissance de la raison à atteindre le vrai, Montaigne établit que la condition de l'homme est condition d'ignorance et que dès lors, c'est non dans la science mais dans cette ignorance même qu'est le principe de la sagesse. Jouir de la vérité, c'est la chercher, car seule sa recherche convient à ce que nous sommes.

Montaigne est l'homme d'une seule oeuvre, plusieurs fois reprise et augmentée: les «Essais«. Mais il a pris la matière de sa réflexion dans d'autres textes qui, s'ils n'ont pas été publiés comme tels de son vivant, ont cependant une spécificité.

 

Le temps de Montaigne est celui de formidables révolutions scientifiques, c'est le temps d'Ambroise Paré, le chirurgien, et de Copernic, l'astronome. C'est aussi celui de l'intolérance, du fanatisme et de huit guerres de religion.

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« 1 1 Principales œuvres l 1 Montaigne est l'homme d'une seule œuvre, plusieurs fois reprise et augmentée: les «Essais».

Mais il a pris la matière de sa réflexion dans d'autres textes qui, s'ils n'ont pas été publiés comme tels de son vivant, ont cependant une spécificité.

La Théologie naturelle de Raymond Sebon (1569) Dans cette œuvre , attaquée autant par les chrétiens que par les libertins , Raymond Sebon prétendait démon­ trer que Dieu peut être connu , sans le secours de la foi, par les seules lumières de la raison .

Dans ce contexte , la prise de posi­ tion de Montaigne (qui tra­ duit l'œuvre en français pour la faire connaître) en dit long sur l'indépendance de sa pens é e.

Apologie de Raymond Sebon (1576) Le texte constituera le cha­ pitre XII du livre II des Essais.

Dans ce plaidoyer en faveur de Raymond Sebon, Montaigne détruit les thèses qu 'il prétend défendre .

La raison humaine est déclarée infirme, mais ce réquisitoir e n'a d'autre but que de lutter contre les dogmatismes en prêchant la tolérance.

Journal de voyage en Italie par la Suisse et l'Allemagne (1580-1581) Il s'agit de notes prises pen­ dant un voyage en Europe que Montaigne a entrepris pour « essayer les eaux» sus ­ ceptibles de le guérir de la maladie de la pierre, mais aussi parce que «le voyager me semble un exercice pro­ fitable( . ..

) (pour] se distraire et s'instruire» .

Le manus- crit ne sera édité qu'en 1774 , après sa découverte par l'abbé de Prunis dans le château de Montaigne .

Essais (1580-1588) Les Essais s'apparentent à des exercices spirituels par lesquels l'auteur , s'étant retiré en lui-même, s'exa­ mine en train de penser.

• Je suis moi-même la matière de mon livre».

Or, comme le remarquera Vol­ taire, en se peignant , Mon­ taigne peint la nature humaine et ses contradic­ tions, avec sa grandeur et ses faiblesses, avec ses craintes et ses illusions.

Il donne ainsi une exemplaire leçon de tolérance.. »

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