MONTAIGNE (MICHEL DE)

« côté des plus grands moralistes de l'cles où l'esprit humain se perfectionne par la culture des arts, dit 1.

Yillemain, on voit naltre des hommes supérieurs qui reçoivent la lumière ct la répandent, et vont plus loin que leurs contemporains, en suivant les mêmes traces.

Quelque chose de plus rare, c'est un génie qui ne doive rien à son si.ècle, ou plutôt qui, malgrô son siècle, par la seule fotce de sa pensèr, sc place d~ lui-mème à côté des ecrivains les plus parfaits, nés dans les siècles les plus polis : tel est Jfontaignc.

Penseur profond sous le règne du pt'dantismc, au­ teur brillant et ingénieux dans une langue informe et grossière, il ecrit avec le secours de sa raison ct des anciens; son ouvrage reste, et fait seul toute la gloire littéraire d'une nation; et lorsque, après de longues années, som les auspices de quelques génies sublimes qui s'élaneent à fois, arrive enfin l'âge du bon goût et du tàlent, cet ouvrage, longtemps uni­ flue, derneurt' toujour~ original ; Pt !a fnmee.

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