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Paix du Travail (Suisse)

Publié le 17/01/2022

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Le 19 juillet 1937, en Suisse, les organisations ouvrières et patronales du secteur de l'horlogerie et de la métallurgie concluent une convention générale. Les deux partenaires sociaux s'y engagent à ne pas recourir à l'action directe : grève, lock-out, etc., et à régler leurs différends par voie de juridictions arbitrales indépendantes. Cette paix du travail gagne alors les autres branches de l'économie helvétique et les conventions de base-sont reconduites à dates fixes jusqu'à aujourd'hui.

« 71 130 chômeurs) alors même que -· la situation politique internationale se détériore.

Le nazisme a triomph~ en Alle­ magne, réarme la Rhénanie aux portes de Bâle en 1936, et s'allie au fascisme italien.

Deux dictatures prennent la Suisse en tenailles et menacent une reprise économique vitale pour les syndicats de salariés qui sortent exsangues de la grande crise.

Le patronat industriel s'inquiète du Front populaire français et des retombées de la guerre civile espagnole.

5 Les associations faTtières salariales et patronales s'ac­ cordent alors pour éviter à la Suisse des remous sociaux en une période qui s'annonce critique.

L'Industrie horlo­ gère, qui a été la plus touchée par la crise, signe la pre­ mière en 1937 une convention de paix.

C'est un contrat d'une durée initiale de dix ans, renouvelable , qui prévoit des pénalités financières en cas de rupture unilatérale.

Les conflits de travail sont soumis à négociation ou à arbitrage judiciaire.

Dans ce cadre général, les contrats collectifs de travail sont rendus obligatoires dès 1941 par un arrêté fédéral.

S'ils constituent l'ossature de la paix du travail, leur discussion devient de plus en plus âpre.

Mais ils sont renouvelés en 1974 et, avec quelques exceptions mineures, en 1976 .

6 Cependant, la crise économique actuelle mine plus les centrales syndicales que les associations patronales.

L'ap­ parition de grèves sauvages risque de mettre en question la paix du travail, car elles entraînent l'approbation d'une partie des deux centrales les plus importantes : I'USS et la Confédération des syndicats chrétiens.

Celles-ci, à la différence de la troisième, l'Union suisse des syndicats autonomes qui s'en tient à la lettre des conventions, se mobilisent en accusant le patronat, devenu 3ouvent multl· national, de tourner la paix du travail à son profit.. »

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