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VIE ET OEUVRE DE RAOUL DUFY

Publié le 17/01/2022

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Il était né au Havre, le 3 juin 1877 et mourut à Forcalquier, le 23 mars 1953. Sa famille, disait-il, était normande depuis le XVe siècle. N'allons donc pas, comme le fit Elémir Bourges, chercher plus haut, ni lui imaginer un ancêtre parent du Macduff de Shakespeare. Dufy est un peintre français, et même très français, issu en droite ligne de Watteau, de Fragonard et de Renoir qui l'attendent au Louvre. Ses parents n'étaient pas riches et il avait huit frères et sœurs. A quatorze ans, on le mit en apprentissage, dans le commerce, mais il étudia quand même à l'École des Beaux-Arts de sa ville natale où Charles Lhullier, qui fut aussi le premier maître d'Othon Friesz et de Georges Braque, professait, le matin, dès six heures, et le soir après dîner. Il copia les antiques, au fusain et à l'estompe, avec ferveur et discipline, ce qui ne l'empêcha pas de faire son éducation personnelle devant la mer toujours recommencée, les spectacles du port, du ciel, d'aimer la vérité des aquarelles de Jongkind, des peintures d'Eugène Boudin, ni de se rendre au musée de Rouen pour y entendre la leçon de Géricault et de Delacroix, de Corot et de Nicolas Poussin.

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« DUFY 1877-1953 LA mer et la musique dans l'œuvre de Dufy sont deux accords fondamentaux.

C'est au bord de la mer qu'il naquit en 1877, au Havre, où peignaient Boudin et Jongkind, où Monet exécuta ses premières aquarelles et où, plus tard, Braque passa sa première jeunesse.

La vive luminosité de l'air, les reflets moirés de l'eau et l'animation fourmillante du port attiraient les peintres.

Dufy était du reste convaincu qu'un peintre ne peut développer son talent que dans des régions ayant libre accès à la mer.

Toute la famille Dufy nourrissait un amour passionné pour la musique, aussi n'est-ce point par hasard que les motifs d'orchestres et d'instruments de musique paraissent si fréquemment dans ses tableaux.

Une de ses premières œuvres est l'Orchestre du Théâtre du Havre, de 1902, où, ii).fluencé par Degas, il peignit musiciens et instruments dans une gamme sombre, en vif contraste avec les acteurs évoluant sur la scène brillamment éclairée.

Et l'un des derniers tableaux qu'il exécuta dans son atelier de Forcalquier, celui qui se trouvait sur son chevalet quand il mourut, était une grande composition d'orchestre, un de ses « concerts jaunes » où, déployant toute sa verve en dansant sur la toile, son infatigable pinceau a rendu la musique visible à nos yeux.

De la vie tumultueuse du port du Havre au silence de la maison solitaire de Forcalquier, sa vie d'artiste l'avait mis en contact avec les milieux les plus différents de l'existence moderne, des distractions et des élégances mondaines, courses, mode et théâtre, aux humbles travaux champêtres, scènes de moisson ou de dépiquage du grain, ou simplement la luxuriance d'un champ de blé mûr, le silence vibrant d'une pièce vide.

Bien que Dufy soit un observateur pers­ picace de son époque, ce n'est pas la vie qu'il peint, mais des poèmes de couleurs.

La vivacité de son imagination est si forte qu'elle résonne dans son coloris et dans les voltes de son pinceau.

La nature, a-t-il dit, est une hypothèse.

Il extrait l'essence de ses éléments et les transforme en rêves qu'il hausse jusqu'à la vision.

Le peintre qu'il admire le plus est Claude Lorrain, le grand lyrique de la couleur, qu'il n'imite certes pas dans sa forme mais auquel il s'apparente par sa perception de la lumière et de l'atmosphère.

Dans son Hommage à Claude Lorrain, il a exprimé l'inspiration et l'approbation qu'il a trouvées dans la contemplation des toiles du vieux maître.

Lorsque, en 1900, Dufy vint à Paris, il peignait déjà depuis huit ans.

Il exposa d'abord aux Artistes français, en 1901, et à partir de 1903 aux Indépendants.

Ses tableaux de cette première .

époque, calmes et d'une suavité de pastel, sont influencés par les impressionnistes, notamment par Sisley.

Mais, lorsqu'en 1905 Matisse exposa sa grande composition Luxe, Calme et Volupté, Dufy en reçut une émotion intellectuelle qui libéra son propre génie.

Le flamboiement de couleurs du fauvisme purifia sa sensibilité de coloriste, affermit la liberté de son pinceau et lui donna le courage de suivre sa propre voie.

En 1908, il peignit à l'Estaque en compagnie de Braque, et le métier du cubisme se refléta un temps dans ses tableaux, sa forme prit de l'ampleur, sa couleur devint plus nourrie et les terres qu'il employait s'animèrent d'une chaleur sourde.

Toutefois, c'est presque de la même époque que date son intérêt pour Cézanne et, sans exagérer l'impor-. »

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