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Voltaire (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 16/05/2016

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voltaire

Il y restera dix ans.

 

Voltaire écrit du théâtre - la Mort de Jules César (W55),Alzire ou les Américains (1736), YEnfant prodigue (1736), Mahomet (1741), Mérope (1743) -, un poème libertin et léger à la gloire du bonheur terrestre

 

- le Mondain (1736) -, des essais scientifiques - Éléments de la philosophie de Newton (1738), ouvrage de vulgarisation qui contribuera à la diffusion des idées nouvelles, et Essai sur la nature du feu (1738) - et un texte métaphysique - Discours sur l'homme (1738) - dont il diffère la publication à cause des idées subversives que celui-ci renferme.

 

Voulant initier Mme du Châtelet

 

à l'histoire, il entreprend la rédaction du Siècle de Louis XIV (1751), une célébration du grand roi et de l'essor de la civilisation sous son règne. Rompant avec les habituelles hagiographies, l'ouvrage est fondé sur la relation de faits objectifs.

 

Dans la même veine, il rédige l'Essai sur les mœurs et l'esprit des nations (1756). Ce faisant Voltaire renouvelle les études historiques. Dans ces deux ouvrages, sa curiosité jointe à sa passion de la vérité l'entraînent à un examen critique et raisonné de ses sources, et notamment à la confrontation des témoignages contradictoires. D'autre part, Voltaire est le premier, avec Montesquieu, à s'intéresser à l’histoire de la société et non pas exclusivement à l'histoire des règnes ou à l’histoire militaire.

En 1750, Voltaire décide de répondre

 

à l’invitation de Frédéric IIei part pour la Prusse. II demeurera quatre ans au château de Sans-Souci. À la cour du « roi philosophe » arrive le « philosophe roi ». Voltaire croit trouver en Frédéric 11 le déposte éclairé qui lui permettra de réaliser son rêve philosophique : devenir le conseiller du monarque pour promouvoir une politique de réformes, ce à quoi il n'est pas parvenu à Versailles. II reçoit la clef de chambellan et la croix de l’ordre du Mérite. Assez vite, toutefois, les relations entre l'homme de pouvoir et l'homme de lettres s'aigrissent Voltaire passe de l’enthousiasme pour le « Salomon du Nord » aux plus amères déceptions, jusqu’à finir par se brouiller avec Frédéric II. La correspondance entre ces deux grandes figures reprendra quelques années plus tard, à l’âge de la maturité et du déclin des passions.

 

À Berlin, cependant. Voltaire achève et publie le Siècle de Louis XIV (1751 ), écrit le Poème sur la loi naturelle (1752) et découvre les vertus du dialogue philosophique avec le Dialogue entre Marc-Aurèle et un récollet et le Dialogue entre un brachmane et un jésuite.

 

Quittant la Prusse, Voltaire n'ose pas rentrer à Paris et passe deux ans en Alsace (1753-1755). II séjourne notamment à l’abbaye du savant bénédictin Dom Calmet, ce qui lui permet de se familiariser avec les écrits des Pères de l’Église en vue de la rédaction de YEssai sur les mœurs.

voltaire

« • En 1747 , devenu persona non grata à la cour de Versailles, Voltaire suit M ~ du Châtelet à la cour du roi Stanislas , à Lunéville , en Lorraine , où il s'ennuie bientôt.

Il s'acharne alors contre Crébillon qui a les faveurs de M ~ de Pompadour , reprenant -en les singeant - les sujets du vieil écrivain tragique dans Sémiramis , Oreste ou Catilina .

• La mort en couches de M ~ du Chatelet son amie et protectrice, en 1749 , le plonge dans le désarroi.

• En 1750 , Voltaire décide de répondre à l'invitation de Frédéric Il et part pour la Prusse .

Il demeurera quatre ans au château de Sans -Souci.

À la cour du « roi philosophe •• arrive le " philosophe roi ».

Voltaire croit trouver en Frédéric Il le déposte éclairé qui lui permettra de réaliser son rêve philosophique : devenir le conseiller du monarque pour promouvoir une politique de réformes , ce à quoi il n'est pas parvenu à Versailles .

Il reçoit la clef de chambellan et la croix de l'ordre du Mérite .

Assez vite, toutefois , les relations entre l'homme de pouvoir et l'homme de lettres s'aigrissent.

Voltaire passe de l'enthousiasme pour le« Salomon du Nord >> aux plus amères déceptions , jusqu'à finir par se brouiller avec Frédéric Il.

La correspondance entre ces deux grandes figures reprendra quelques années plus tard , à l'âge de la maturité et du déclin des passions .

• À Berlin, cependant, Voltaire achève et publie le Siècle de Louis XIV (1751), écrit le Poème sur Jo loi naturelle (1752 ) et découvre les vertus du dialogue philosophique avec le Dialogue entre More-Aurèle et un récollet et le Dialogue entre un brochmone et un jésuite.

• Quittant la Prusse , Voltaire n'ose pas rentrer à Paris et passe deux ans en Alsace (1753 -1755 ).

Il séjourne notamment à l'abbaye du savant bénédictin Dom Calme!, ce qui lui permet de se familiariser avec les écrits des Pères de l'Église en vue de la rédaction de l'Essai sur les mœurs.

• Voltaire est décidé à chercher le calme hors de France , mais près de la frontière.

Avec sa nièce Marie Louise Mignot, épouse Den is, qui est aussi sa maîtresse depuis 1744 , il prend la route de Genève où il arrive en décembre 1754 .

À soixante ans, Voltaire , qui possède l'argent et la renommée, entend devenir son propre maitre.

Puisqu 'il ne peut disposer de l'appui des monarques pour appliquer ses idées , il va les diffuser par ses écrits en se lançant à fond dans la bataille philosophique .

• Au début de 1755, il s'installe dans la propriété qu'il appellera « les Délices » , aux portes de Genève .

Il découvre la nature et la vie rustique et affirme sa volonté de« cultiver son jardin».

• L:actualité vient vite troubler sa retraite .

Le 1" novembre 1755 ,le tremblement de terre de Lisbonne fait près de 30 ooo morts .

Bouleversé, Voltaire consacre à la catastrophe le Poème sur le désastre de Lisbonne (1756) dans lequel il attaque les tenants de l'optimisme, se demandant comment concilier l'existence du mal et les desseins de la Providence divine .

Par ce poème et les réactions qu'il suscite, Voltaire réussit à laire du tremblement de terre de Lisbonne un événement intellectuel.

• Dans la même lignée , l'Essai sur les mœurs et l'esprit des notions (1756) puis, dans un registre narratif , Candide ou l'Optimisme (1759 ), sont animés par son indignation devant l 'intolérance, les crimes , les guerres et l'oppression qui accablent l'humanité .

· Aux " Délices », Voltaire installe un théâtre, conviant les citoyens de Genève à jouer certaines de ses comédies comme l'Orphelin de Jo Chine (1755) .

• Toutefois , les calvinistes voient d'un mauvais œil l 'installation de ce pamphlétaire redouté, qui projette de gagner à la philosophie les pasteurs protestants et de fonder à Genève le culte de l'Être suprême.

Les autorités genevoises interdisent son théâtre , elles s'irritent de voir Calvin sévèrement jugé dans l'Essai sur les mœurs (1756) et n 'apprécient pas l'article« Genève » de l'Encyclopédie de d 'Alembert.

que Voltaire est présumé avoir inspiré et qui contient des critiques sévères contre la République et la religion calviniste.

• A ce propo s, puis au sujet de la Providence , Voltaire est pris à parti par un autre philosophe, Jean -Jacques Rousseau , avec lequel il entretient une correspondance virulente.

• À Paris la campagne antiphilosophique se déchaîne .

Après quelques hésitations , Voltaire s'y engage à fond , accablant de satires et de pamphlets les ennemis des philosophes comme Fréron -dans le Pauvre Diable (1758) et l'Écossaise (1760 ) -et Le Franc de Pompignan -dans Jo Vanité (1760 ).

LE PATRIARCHE DE FERNEY L E SEICNEUR D E VILLACE • En 1758 , Voltaire espère obtenir , par l'entremise du cardinal de Bernis , devenu ministre , la permi ssion de revenir à Paris .

Son espoir est déçu.

Voltaire comprend que son exil est définit if .

Il quitte alors « les Délices •• et acquiert en 1759 les domaines plus étendus de Ferney- où il restera quasiment jusqu 'à sa mort- et de Tourney , près de la frontière de la Suisse où il est prêt à se réfugier à la moindre alerte.

• Sur son nouveau domaine de Ferney , Voltaire fait bâtir un petit chitet1u aux lignes pures dont il a dessiné lui-même les plans .

Il fait aussi construire pour ses paysans une chapelle portant à son fronton l'inscription Dea erexit Voltaire -«Voltaire l'a fait construire pour Dieu ».

·Avec son sens inné des affaires et de la vie pratique , il administre la région de Ferney , asséchant les marais, construisant des maisons , développant les cultures et l 'élevage- notamment du vers à soie -, installant une tannerie , une fabrique de bas de soie, une autre de montres , délivrant enfin le pays de la gabelle .

On l'acclame comme un bienfaiteur .

Pour lui, Ferney est une démonstration de ses idées : « un repaire de quarante sauvages est devenu une petite ville opulente habitée par mille deux cents personnes utiles ••.

écrit-il.

LE JUSTICIER • Plus que jamais engagé dans la bataille philosophique, Voltaire acquiert une nouvelle stature de justicier.

Défenseur de la justice dans ses textes , Voltaire l'est auss i dans ses actes, puisqu 'il intervient publ iquement dans toutes les affaires où sévissent la force de l 'injustice et la violence des préjugés .

Il s'en prend ainsi aux jésuite s d 'Ornex , à l'évêque d'Annecy et au curé de Moens qui a battu un de ses paroissiens .

• En 1756, il prend fait et cause pour l'amiral anglais John Byng.

exécuté pour avoir perdu une bataille .

• De 1762 à 1764 , il défend Jean Calas , un huguenot accusé d 'avoir tué son fils et condamné sans preuves .

• De toute part.

on le sollicite .

Dès qu'il estime que la justice est bafouée , il répond, exigeant des explications et menant des enquêtes.

En 1766 , il fait délivrer un protestant condamné aux galères pour avoir entendu un prêche clandestin .

Il œuvre à la réhabilitation de Lally -Tollendal , un officier françai s décapité parce que tenu responsable L'AFFAIRE CALAS • À la suite de la condamnation en 1761deiH• C.,IIS, accusé indûment d'avoir tué son fils, Voltai re mène une campagne d 'opinion à l'échelle européenne, mobi lise des dizaines de correspondants français et étrangers, lait paraître des requêtes et des mémoires, puis publie le Traité sur Jo tolérance à l'occasion de Jo mort de Jean Calos (1763) qui dresse de façon exemplaire le portrait d'une justice féodale soumise par fanatisme à la rumeur et à la haine .

Ce texte aura une influence décisive sur la révision du procès et la réha b ilitation de Calas, en 1765.

de la défaite de Pondichéry .

Il accueille sur ses terres un couple de huguenots, les Sirven , condamnés à mort à Mazamet.

et entreprend de faire réviser leur procès .

• L:affaire du chevalier de La Barre fournit aux magistrats l'occasion d'une revanche .

On trouve , dans les papiers d 'un jeune aristocrate impie et convaincu de blasphème, un exemplaire du Dictionnaire philosophique (1764) de Voltaire .

Le chevalier de La Barre est torturé , puis décapité devant le porche d 'une église où on brûle sur son corps le fameux Dictionnaire .

« L' AUBERCI5TE D E L'EUR OPE » • A l'origine de ce Dictionnaire philosophique portatif réside le projet rationaliste de réfuter la « fable » de l'Ancien et du Nouveau Testament.

Le choix de la forme du d ictionnaire illustre bien l'ambition des Lumières qui anime son auteur , d'embrasser la totalité des connaissances humaines .

Le Dictionnaire s'enrichit rapidement d 'articles défendant les idées de progrès , de justice et de tolérance .

• Les multiples croisades qu'il mène aiguillonnent chez Volta ire un désir frénétique d 'écrire .

li alterne les œuvres de circonstance -De l'horrible danger de Jo lecture ( 1765 ) -et les textes philosophiques -le Philosophe ignorant (1766).

Il procède encore à un large tour d 'horizon dans ses Questions sur l'Encyclopédie (neuf volumes publié s de 1770 à 1772 ).

Mais ses armes favorites sont les dialogues et les innombrables pamphlets par lesquels il associe l'opinion à ses luttes tout en harcelant ses adversaires , philo sophes , parlements, jésuite s, érudits, journalistes ...

• La réputation de Voltaire est alors immense à travers le monde .

Des écrivains, des philosophes, des savants viennent lui rendre visite à Ferney ou entretiennent une correspondance avec lui.

Par sa vaste correspondance qui circule librement- 6 000 lettres durant cette période -.

il est en relation avec toute l'Europe .

Il correspond avec Frédéric Il et Ctltb erin e d" R uss/,, avec les souverains danois , suédois ou polonai s.

À Paris , d'Alembert , Helvétius, Condorcet diffusent sa propagande ; le duc de Richelieu , Choiseul et Turgot le protègent de leur influence.

• Voltaire devient.

selon son expression , « l'aubergiste de l'Europe •• : Ferney, étape obligée pour tout voyageur qui entreprend le tour du continent , accueille d'innombrables visiteurs , princes , écrivains, admirateurs de tous pays .

li y donne des représentations dramatiques où il interprète lui-même des rôles : il écrit encore à Ferney une dizaine de tragédies .

• Le « ptdri • rche »vit entouré notamment de sa nièce Marie Louise Mignot et de sa fille adoptive Marie Corneille, arrière-petite­fille de l'auteur du Cid, de son secrétaire, Jean -Louis Wagnière, de son chapelain , le père Adam, du docteur Théodore Tronchin , des frères Gabriel et Philibert Crame r qui impriment ses œuvres complètes en quarante volumes.

LE RflOUR À PARIS • A l'hiver de sa vie, Voltaire fait encore l'objet d'une surveillance tenace.

En haut lieu, on suppute sa fin prochaine .

Quelques mois après son accession au trône , Louis XVI donne des ordres pour que les scellés soien t apposés chez l'écrivain à sa mort et que ses papiers soient saisis .

Quand , deux ans plus tard , Turgot entre au gouvernement, Voltaire espère que cet homme politique éduqué dans l 'esprit de l'Encyclopédie contribuera à obteni r sa réhabilitatiort Mais en mai 1776, Turgot est disgracié .

• Pourtant , Voltaire veut revoir Paris .

Marie Loui se Mignot et son secrétaire l'encouragent à quitter le climat rigoureux de Ferney pour un dernier tour d'honneur dans la capitale .

Prétextant que l'on a besoin de lui pour les répétitions de sa dernière tragédie , Irène , qui va être jouée à la Comédie­ Française, Voltaire se met en route pour Paris le 5 lévrie r 1778 .

• Le retour est triomphal , même s i les autorités font mine de l'ignorer et s i Versailles lui ferme ses portes.

Anciens et nouveaux amis défilent dans sa chambre chez M .

de Villette .

Malgré les recommandations des médecins , Voltaire m ultiplie les visites et les réceptions.

Bientôt épuisé, il commence à cracher le sang.

Le 2 mars , il se confesse et obtient l'absolution.

C'est le prix à payer pour ne pas être jeté à la fosse commune .

Soudain revigoré , Voltaire assiste à une séance de l'Académie , où il est acclamé, et à la re prèsenttltion d'I rène, à /11 Coméd ie- Frtl llftiÎSe, où son buste est couronné sur scène .

Il est enterré presque clandestinement l'Église lui refusant des obsèques .

• En 1791 ,1e tr11nsfert de so dépouille tiU Ptlnthéon sera orchestrée comme un événement majeur et donnera lieu à des démonstrations de liesse populaire .. »

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