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Amérique latine, cinéma d' - cinéma.

Publié le 18/05/2013

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Amérique latine, cinéma d' - cinéma. 1 PRÉSENTATION Amérique latine, cinéma d', panorama du cinéma d'Amérique latine (soit de l'Amérique du Sud, de l'Amérique centrale et du Mexique), des origines à nos jours. 2 UNE IMPLANTATION RAPIDE Les premières projections publiques du cinématographe des frères Lumière ont lieu à Mexico en août 1896, et très rapidement les employés des frères Lumière se déploient à travers toute l'Amérique latine à la recherche de nouveaux publics et de sites exotiques à filmer. Ils sont bientôt suivis par des cinéastes locaux, qui se concentrent exclusivement sur des thèmes régionaux : les compétitions de football, les cérémonies civiles ou les parades militaires. Dès le début du XXe siècle, le cinéma est solidement installé dans les villes en développement de l'Amérique latine comme dans les zones rurales. 3 L'ÈRE DU MUET La majeure partie de la production cinématographique latino-américaine conserve jusqu'au début des années 1930 la forme de documentaires ou d'actualités qui tiennent la chronique du pouvoir ou de l'aristocratie. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, les films de fiction sont essentiellement ceux des industries française et italienne, les mélodrames et les vedettes italiennes rencontrant notamment un grand succès. Dès le début de la guerre, la force d'Hollywood se développe et finit par dominer les marchés locaux. Les réalisateurs latino-américains ne peuvent alors pas véritablement concurrencer les productions somptueuses du cinéma américain, mais produisent des films de fiction inspirés de l'histoire et des intrigues qui puisent dans la littérature, la danse et la chanson populaires. Parmi les réalisateurs de cette époque figurent l'Argentin José Augustín Ferreyra -- La Muchacha del Arrabal (la Fille des environs, 1922) --, le Mexicain Enrique Rosas -- Revolución en Veracruz (1912), El Automóvil Gris (la Voiture grise, 1918) -- et le Brésilien Humberto Mauro -- Lábios sem beijos (Lèvres sans baisers, 1930). 4

« Maria Félix Surnommée « la doña » (ou « la dame ») en référence à sa beauté et à sa féminité qui ont fasciné de nombreux artistes et intellectuels, Maria Félix (1914-2002) est l'une des actricesmexicaines les plus célèbres des années 1940 et 1950.

Sa carrière compte près de cinquante films parmi lesquels El Peñón de las ánimas (1942), sa première apparition à l'écran, ou la Fièvremonte à El Pao (1960, Luis Buñuel).UPI/THE BETTMANN ARCHIVE Entre les années 1930 et 1950, les succès sont essentiellement des comédies musicales, des comédies et des mélodrames historiques ou familiaux.

La musique joue alors un rôle fondamental dans le cinéma d’Amérique latine : le tango en Argentine, la samba et la chanchada au Brésil, la canción ranchera (chanson de cowboys), le boléro et les rythmes importés des Caraïbes (comme la rumba et le mambo) au Mexique.

Les productions des studios argentins et surtout mexicains deviennent populaires dans tout le monde hispanique.

Les vedettes mexicaines, comme les chanteurs Jorge Negrete et Pedro Infante, le musicien Agustín Lara, les comédiens Cantinflas et Tin Tan et les « déesses » de l’écran Dolores del Río et María Félix, photographiées par le chef opérateur Gabriel Figueroa et dirigées notamment par Fernando de Fuentes ( Allá en el Rancho Grande, 1936), Emilio Fernández ( María Candelaria, 1943) et Roberto Gavaldón — l’Autre Sœur (la Otra, 1946) —, deviennent partie intégrante de la culture populaire latino-américaine.

Toutefois, les films dynamiques des années 1930 et 1940 se chargent de stéréotypes et de répétitions dans les années 1950, et les jeunes réalisateurs recherchent de nouvelles formes d’expression. 5 LE RENOUVEAU DES ANNÉES 1960 Rocha (Glauber), Terre en transe Au travers du personnage d'un écrivain désabusé, Glauber Rocha, qui signe avec Terre en transe l'avant-dernier film précédant son exil, interroge simultanément les formes du politique, dans unpays sous dictature militaire, et les formes du récit cinématographique, qu'il agence et joue les unes contre les autres.Jardel Filho (à gauche) et Glauce Rocah (à droite) dans Terre en transe(Terra em transe, 1967) de Glauber Rocha.The Everett Collection, Inc. Au début des années 1960, le « nouveau cinéma » (nuevo cine) latino-américain ( voir Nouvelle Vague) relance la production indépendante, cherche à traduire la réalité sociale du continent et adopte un style artisanal, souple et économique.

Parmi les réalisateurs de cette époque se trouvent Glauber Rocha, Nelson Pereira Dos Santos et Ruy Guerra au Brésil, Santiago Alvarez et Tomás Gutiérrez Alea à Cuba, Fernando Birri et Fernando Solanas en Argentine, Miguel Littín et Raúl Ruiz au Chili, et Jorge Sanjinés en Bolivie.

Parmi les films importants de cette décennie figurent Os Fuzis (les Fusils, 1964) de Ruy Guerra, Mémoires du sous-développement (Memorias del subdesarrollo, 1968) de Tomás Gutiérrez Alea et l’Heure des brasiers (la Hora de los Hornos, 1968) de Fernando Solanas. 6 UN CINÉMA SOUS PRESSION POLITIQUE L’enthousiasme révolutionnaire des années 1960 s’éteint totalement dans les années 1970, lorsqu’une vague de dictatures militaires submerge le Brésil, la Bolivie, l’Uruguay, le Chili et l’Argentine, obligeant de nombreux réalisateurs à s’adapter aux diverses conditions de l’exil.

Cependant, le cinéma bénéficie d’un soutien accru de la part de l’État au Brésil, à Cuba, au Mexique et dans les pays andins.

Certains réalisateurs poursuivent leurs pratiques contestataires des années 1960, mais la plupart travaillent à intégrer leur critique sociale dans des genres au succès populaire assuré, comme les films à suspense, les comédies et les mélodrames. 7 UN CINÉMA DÉMOCRATISÉ ET FRAGILE. »

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