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chanson et cinéma.

Publié le 18/05/2013

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chanson et cinéma. 1 PRÉSENTATION chanson et cinéma, panorama historique et géographique des liens qui unissent la chanson et le cinéma depuis le début du XXe siècle. 2 LES ORIGINES Fréhel Fréhel (1891-1951), chanteuse française. Collection Viollet/Roger-Viollet/Getty Images Au temps du muet, il arrive parfois qu'un Gramophone joue la chanson qu'un artiste de café-concert interprète à l'écran, ou que l'artiste, placé derrière l'écran, chante lui-même durant la projection. Mais ces expériences ne recueillent qu'un succès de curiosité. Il faut attendre 1927 pour que les progrès techniques en matière sonore changent fondamentalement les choses. Cette année-là, les spectateurs américains découvrent le Chanteur de jazz (The Jazz Singer) d'Alan Crosland et peuvent entendre la voix d'Al Jolson sur la bande-son du film. C'est une révolution. Deux ans plus tard, le monde entier a adopté le cinéma parlant, qu'il vaut mieux appeler « le cinéma chantant « puisque la plupart des films de l'époque sont emplis de musique, de danse et de chansons. À Paris, Hollywood, Berlin, Rome et Londres, on filme les opérettes, les comédies musicales et les spectacles de music-hall qui triomphent dans les théâtres. Quelques grands opéras sont aussi tournés. Et des chanteurs deviennent des stars de cinéma. Mais, très vite, les producteurs lancent des films musicaux avec des livrets inédits, tandis que les mélodrames, les comédies, les westerns ou les films policiers intègrent systématiquement une ou deux chansons dans le déroulement de l'action. La chanson est omniprésente dans le cinéma des années trente. Trois films sont à la base de cette mutation : Sous les toits de Paris (1930) du Français René Clair, l'Ange bleu (Der Blaue Engel, 1930) de l'Américano-Viennois Josef von Sternberg et l'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper, 1931) de l'Allemand Georg Wilhelm Pabst, d'après la pièce de Bertolt Brecht et Kurt Weill. Ni opérettes traditionnelles, ni opéras classiques, ni comédies musicales, ce sont des « films avec chansons «. Le phénomène se généralise très vite. Bing Crosby exprime son trouble en chantant « Temptation « dans Au pays du rêve (Going Hollywood, 1933) de l'Américain Raoul Walsh, Jean Gabin et Fréhel entonnent « la Môme caoutchouc « dans le film policier français d'Anatole Litvak, Coeur de lilas (1932), Zarah Leander interprète « Kinderlied « dans un mélodrame exotique allemand de Douglas Sirk, la Habanera (1937) et Vittorio De Sica chante « Parla me d'amore Mariu' « dans une comédie populaire italienne de Mario Camerini, les Hommes, quels mufles ! (Gli Uomini, che mascalzoni, 1932). 3 L'EUROPE 3.1 La France Fernandel Acteur prolifique, tant au théâtre qu'au cinéma, Fernandel a également été, à l'instar de quelques grands comédiens français, un chanteur particulièrement populaire. KIPA /Corbis À partir de 1930, les studios français utilisent beaucoup la chanson dans le cinéma. Le succès des chanteurs à la scène, à la radio, à la télévision ou sur disque les conduit à apparaître dans des films. Certains d'entre eux deviennent même des vedettes dramatiques de première...

« Fernandel Acteur prolifique, tant au théâtre qu'au cinéma, Fernandel a également été, à l'instar de quelques grands comédiens français, un chanteur particulièrement populaire.KIPA /Corbis À partir de 1930, les studios français utilisent beaucoup la chanson dans le cinéma.

Le succès des chanteurs à la scène, à la radio, à la télévision ou sur disque les conduit à apparaître dans des films.

Certains d’entre eux deviennent même des vedettes dramatiques de première importance.

C’est le cas d’Arletty, Danielle Darrieux, Florelle, Juliette Gréco, Charles Aznavour, Jacques Brel, Jacques Dutronc, Bourvil, Eddie Constantine, Jean Gabin, Johnny Hallyday, Guy Marchand, Armand Mestral, Eddie Mitchell, et Yves Montand. Dans cette constellation de chanteurs devenus acteurs, on trouve aussi Joséphine Baker, Barbara, Annie Cordy, Dalida, Damia, Fréhel, Lys Gauty, Chantal Goya, Françoise Hardy, Zizi Jeanmaire, Jeanne Maes, Mistinguett, Monique Morelli, Nicoletta, Marianne Oswald, Patachou, Edith Piaf, Yvonne Printemps, Régine, Line Renaud, Catherine Sauvage, Sheila, Sylvie Vartan et messieurs Adamo, Bach, Maurice Baquet, Alain Bashung, André Baugé, Gilbert Bécaud, Georges Brassens, les Charlots, Maurice Chevalier, Philippe Clay, Julien Clerc, Joe Dassin, Sacha Distel, Pierre Dudan, Leny Escudero, Fernandel, Serge Gainsbourg, Henri Garat, Georges Guétary, Jacques Higelin, René-Louis Laforgue, Bobby Lapointe, Luis Mariano, Dario Moreno, Georges Milton, Pierre Perret, Albert Préjean, Renaud, Tino Rossi, Jean Sablon, Henri Salvador, Théo Sarapo, Michel Sardou, Alain Souchon et Charles Trenet. Des comédiens de cinéma deviennent aussi chanteurs, de façon régulière ou occasionnelle, pour des films ou sur scène.

C’est le cas de Stéphane Audran, Brigitte Bardot, Jane Birkin, Mireille Darc, Catherine Deneuve, Arielle Dombasle, Annie Girardot, Anna Karina, Bernadette Lafont, Marie Laforêt, Valérie Lagrange, Caroline Loeb, Jeanne Moreau, Magali Noël, Bulle Ogier, Sabine Paturel, Hélène Surgère, Patrick Bruel, Jean-Claude Brialy, Julien Carette, Jean-Roger Caussimon, Pierre Clementi, Alain Delon, Gérard Depardieu, Daniel Gélin, Jean-Pierre Kalfon, Jean Marais, Marcel Mouloudji, Giani Esposito, Florent Pagny, Jean-Claude Pascal, Michel Simon, Yves Simon et Dominique Zardi. Les cinéastes français obtiennent parfois de grandes réussites en intégrant des chansons à leurs films.

Après René Clair avec le Million (1931), À nous la liberté (1932) et Quatorze Juillet (1933), Jean Renoir en est l’exemple le plus brillant.

Dans la Chienne, un saltimbanque chante dans la rue pendant que Michel Simon tue sa maîtresse.

Dans Boudu sauvé des eaux, on entend des rengaines désuètes.

Dans la Grande Illusion (1937), la chanson « Il était un petit navire » est utilisée de façon spectaculaire pour l’évasion, puis de manière dramatique au final.

Dans la Bête humaine (1938), on chante « le P’tit coeur de Ninon » pendant le bal des cheminots.

Dans la Règle du jeu (1939), les grands bourgeois chantent des airs patriotiques au cours de la fête au château.

Dans French Cancan (1955), Philippe Clay chante à l’emporte-pièce pour commenter les décisions de Jean Gabin et la chanson « la Complainte de la butte », écrite par Renoir lui-même, sert de leitmotiv à l’œuvre entière.. »

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