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De nombreux écrivains ont parlé dans leurs œuvres de la solitude. En confrontant votre expérience personnelle de la solitude avec ce qu'en ont dit ces écrivains — ou, si vous voulez, ces auteurs, car vous pouvez emprunter des exemples au cinéma ou à la chanson — vous tenterez de distinguer et de classer les différentes significations du mot solitude. Vous mettrez en évidence les agréments, l'utilité, les dangers de la solitude.

Publié le 22/02/2012

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Introduction ■ La solitude goûtée par ceux qui : — recherchent paix, sécurité, liberté ; — désirent se retrouver eux-mêmes. ■ En opposition beaucoup cultivent le « divertissement « (sens Pascalien). Première partie : Dangers de la solitude ■ imposée : punition (cachot - cellule) ou exil, abandon. ■ incompréhension (poète; artiste; puissant; détenteur d'1 Connaissance) ; ■ incommunicabilité; ■ frustration; ■ "Quelles solitudes que ces corps humains" (Musset). Deuxième partie : Mérites de la solitude ■ Echapper aux entraves de la collectivité, au fardeau de l'Autre. ■ Solitude à 2 (amour - amitié) ou en petit groupe (famille). ■ Besoin de liberté, d'être « maître de soi «. ■ La vie collective fait perdre le Temps, la retraite, gêne l'imagination, la création. ■ La solitude inspiratrice de l'artiste, nécessaire au chercheur apporte le silence fécond. ■ La solitude systématique (Rousseau) < solitude originelle. Conclusion ■ Est-elle inadaptation ? orgueil ? égocentrisme ? ■ En tout cas la craindre est marque de peur, de paresse, de compromission. ■ Opinion personnelle ?...

« présente-t-elle des dangers ? Pouvons-nous ne voir en elle qu'agréments et utilité ? ** * Des dangers ? La Solitude ? ! L'homme qui désire intensément être à lui seul et non aux autres, qui ressentl'ensemble de ces autres, leur collectivité comme un fardeau, une entrave..., ne peut que les nier.

Pourtant...

; pourqui ne l'a pas choisie, la solitude — imposée par exemple par les circonstances — devient écrasante et arrive mêmeà rendre l'homme fou.

C'est parce qu'on sait à quel point l'être humain aime la société de ses semblables que l'on atrouvé — l'ardeur punitive est toujours raffinée! — qu'une des peines les plus dures est la solitude en cachot ou encellule.

Les journaux, les émissions radiophoniques et télévisées ne cessent actuellement de faire remarquer que laprison modèle de Fleury-Mérogis détient le record de suicides, les condamnés supportant bien plus mal — pour laplupart — l'isolement que la promiscuité.

Si Robinson Crusoé grâce à son ingéniosité, puis à la présence de Vendredi,supporte sans trop de mal son séjour en île déserte, un des personnages de Jules Verne, par contre, abandonnédans la solitude d'un îlot perdu, devient fou à demi, avant de retourner ou presque à l'état sauvage (Les Enfants duCapitaine Grant).

L'exil, lui aussi, est une forme de solitude forcée, solitude hors des amis, du milieu, des habitudesjournalières ; les plaintes de Du Bellay s'en font écho, pleurant : « France, France, réponds à ma triste querelle (=plainte) » (Regrets).

Pire est la solitude du mal-aimé, de l'incompris ou du persécuté.

Car les autres sont présents et c'est leurprésence même qui accentue la solitude où ils le contraignent et qui se double de peur ou de désespoir.

Tels Poil deCarotte si seul, si écrasé, en pleine famille (J.

Renard), Jacques Thibault muré dans sa révolte solitaire contre unpère sévère, orgueilleux, qui ne le comprend absolument pas (Les Thibault de Roger Martin du Gard), ThérèseDesqueyroux à la destinée sans issue et tragiquement solitaire, « renfermée » dans l'horreur que lui inspirent sonmari, son milieu, sa tentative de crime, héroïne à laquelle « rien ne peut arriver de pire que cette indifférence, cedétachement total qui la séparent du monde et de son être même.

Oui, la mort dans la vie...

; ...sa solitude lui estattachée plus étroitement qu'au lépreux son ulcère : « Nul ne peut rien pour moi ; nul ne peut rien contre moi ».(Mauriac : Thérèse Desqueyroux) Non moins vaste et désespérante est la solitude du poète ou de l'artiste, seulsinitiés et livrés en pâture aux profanes qui, ne pouvant le suivre, le haïssent ou le persécutent : « Hélas ! je suis,Seigneur, puissant et solitaire Laissez-moi m'endormir du sommeil de la terre ! » s'écrie Moïse (Vigny : Poèmesantiques et modernes).

A partir du moment, en effet, où il a détenu la Connaissance, les autres « se sont dit : « Ilnous est étranger » ; ils n'ont plus osé que se prosterner à ses pieds et le regarder à distance de loin et depuis « [Il a] marché devant tous, triste et seul dans [sa] gloire ». Tantôt c'est la solitude orgueilleuse de l'aigle royal des romantiques ou du Condor de Leconte de Lisle, ou bien celledouloureuse, symbolique, de l'Albatros ou du Cygne de Baudelaire (Fleurs du Mal et repris dans l'Etranger des PetitsPoèmes en Prose) :. »

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