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Charlie Chaplin: Entre Comédie et Satire sociale

Publié le 17/01/2022

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      Nous sommes en Amérique, aux lendemains de 1929.La crise financière frappe de plein fouet des millions d'américains qui se retrouvent au chômage et sans un sou. Ils cherchent alors du réconfort dans les salles de cinéma qui leur permettent d'oublier quelques instant la misère et la tristesse ambiante. Sortiront entre 1931 et 1936  deux des plus grands chefs d'oeuvres de C C : « Les Lumières de la ville » qui raconte le combat de Charlot pour sortir de la misère et rendre la vue a une fleuriste aveugle, et « Les Temps Modernes » qui raconte les déboires d'un ouvrier, Charlot, qui tente de mener la belle vie avec une « gamine » des rues.
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« Modernes » nous en donne l'exemple avec cette scène où Charlot se retrouve, malgré lui, à la tête d'une manifestation ouvrière ou lorsque le père de la gamine est tué lors d'une grève.

Dans ce même film, Chaplin remet en cause l'organisation des usines et notamment le taylorisme, qui déshumanise et détraque les ouvriers au nom du profit, avec des gestes répétés et chronométrés.

La scène de folie de Charlot illustre ce mal-être ouvrier récurent à cette époque.

La recherche de reconnaissance des sans emplois dans la société est l'un des thèmes principaux des « Lumières de la ville » avec Charlot qui tente d'avoir une place dans la vie d'un homme riche et qui se voit rejeté de jour en jour.

Dans la société américaine, cette recherche s'est matérialisée dans la « Works Progress Administration » qui a pour mission de fournir du travail aux chômeurs et d'avoir un niveau de vie acceptable.

Ces thèmes sont très chers à Chaplin qui déclara à un journaliste en 1931,date de sortie des « Lumières de la ville »: “Le chômage, voilà la question essentielle.

Les machines devraient faire le bien de l'humanité, au lieu de provoquer tragédie et chômage.”.

Ces thèmes lourds sont une volonté de Chaplin de montrer la réalité de la société de son siècle et de faire prendre conscience aux spectateurs des grandes injustices dont est victime l'Amérique. II) Chaplin a fait de l'humour la marque de fabrique de ses films.

Le rire est provoqué par les personnages, notamment Charlot avec son chapeau melon aristocratique, son gilet étriqué, son pantalon trop large et ses chaussures de clown qui contrastent avec sa démarche d'homme mondain.

Il vient aussi des changements d'habits comme dans « Les lumières de la ville » où Charlot se retrouve en short avec des gants de boxe ,ce qui s'oppose a sa physionomie chétive et à l'idée du boxeur grand et musclé.

Ce fait de rire des autres permet aux spectateurs de rire de leurs propres clichés et préjugés.

Le comique vient aussi des situations absurdes comme celles où il doit nourrir son patron coincé dans une machine à l'heure de la pause dans « Les temps Modernes » ou bien lorsque Charlot mange un cotillon croyant être un spaghetti dans « Les lumières de la ville ».Le quiproquo est une grande source de rire: les méprises entre les personnages, dont seul le spectateur est au courant de la réalité, peuvent mener à des scènes irréelles ou pathétiques comme celle des « Lumières de la ville » où le vagabond Charlot se fait passer pour un riche bourgeois auprès d'une aveugle qui, ayant retrouvée la vue, ne le reconnaît pas ou encore quand le riche homme, dégrisé, ne reconnaît pas Charlot et le chasse alors qu'il était son compagnon de débauche à ses moment d'ivresse.

Le comique de Charlot relève donc du burlesque par le caractère absurde, extravagant et ridicule de ses gags.

L'amour est le thème récurrent des deux films: on l'y trouve en compagnie de deux jeunes demoiselles, issues de la même classe sociale que lui et avec qui il rêve de mener une vie avec famille et belle maison comme nous le montre cette rêverie issue des « Temps Modernes ».

Ces formes d'humour permettent de rendre les thèmes. »

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