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Des soldats, du sexe et de splendides actrices .. le cinéma européen des années 50 entre culture et commerce

Publié le 25/03/2019

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Entre Miracle à Milan (1950) de Vittorio De Sica et À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard, dix ans de vie du Septième art se déroulent, souvent sous-estimés par les historiens du cinéma. Les raisons de cette dévalorisation sont surtout liées à la production routinière parallèle de films de divertissement souvent de qualité très médiocre.

Dans les années 50, le cinéma se nourrit en Europe comme outre-atlantique de thèmes proches de la guerre et de l'après-guerre. Seuls les Italiens ont trouvé une voie nouvelle qui leur est propre, le Neoverismo ou néoréalisme. Des premières œuvres téméraires paraissent déjà pendant la Seconde Guerre mondiale : Ossessione (Les Amants diaboliques, 1942) de Luchino Visconti et Rome, ville ouverte (1945) de Roberto Rossellini. Visconti tourne son drame amoureux, Ossessione, à Rome, avec des acteurs novices qui exposent leurs expériences de la guerre. Le film présente donc un caractère en partie documentaire.

 

Le regard très caractéristique que les néo-réalistes portent sur la réalité sociale émeut et fascine en même temps, grâce à une nouvelle façon de filmer qui renonce à l'engagement d'acteurs professionnels et aux décors en studio. Le Voleur de bicyclette (1948) de Vittorio De Sica, grâce à son charme

 

Le rôle de Don Camillo sied comme un gant à Fernandel. Son partenaire dans la série desDon Camillo est l'acteur italien Gino Cervi qui tient le rôle du maire Peppone.

indiscutable, devient un classique du genre. Vittorio De Sica, dans son conte social Miracle à Milan (1950), et Federico Fellini dans La Strada (1954) - l'un des films les plus bouleversants du siècle -montrent combien une mise en scène sobre et dépouillée permet de construire des films éminemment poétiques.

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« Orson Welles, qui incarne Harry Lime dans Le Trois ième Homme, remporte dans ce film l'un de ses plus grands succès.

enfants.

La sincérité bouleversante de ce film ne peut laisser personne insensible.

Trois ans auparavant, en 1956, Helmu t Kau tner tournait Le Capitaine de Kopenick.

Heinz Rühmann , qui avait déjà interprété la vie des petites gens avant la Seconde Guerre mondiale , fait un retour remarq ué avec une comédie anti -mili tariste adap tée d'un e pièce de Carl Zuckmayer.

Le réa lisateur allemand le plus ori­ ginal de l'apr ès-guerre reste cependant Wolf gang Staudte (Les Assassins sont parmi nous, 1946).

Mais ce sont les œuvres de Konrad Wolf qui auront le plus grand retentissement international (L issy, 1957 ; Étoiles, 1958).

Les deux plus gran ds films britan­ nique s de ces années-là sont sans cont este Le Pont de la rivière Kwaï (1 95 7), réco mpensé par l'oscar du mei lleur film, du mei lleur réalisateur et du meilleur acteur, et Lawrence d'Arabie (1 962).

Fort du succès du premier film, le producteur Sam Spiegel reprend le me tte ur en scène David Lean et le principal acteur Alec Guinn ess pour Law rence d'Arabie.

Peter O'Toole, Omar Sha rif, Anthony Quinn et ...

le déser t d'Arabie complètent la distribution de cette superproduction.

La période de dégel en Union sovié tique se traduit dans des films comme Quand passent les cigo gnes (1 95 7), du mette ur en scène Mikhaïl Kalatozov, qui entraîne le spectate ur dans un tourbillon de passions.

La France est marquée par Hiroshima mon amou r (195 8), réalisé par Alain Resna is, d'apr ès un scénario de Mar ­ gue rite Duras, avec Emmanuelle Riva, boule versante, qui apporte sa sensi bilité frémissante à cette œuvre remarquable.

Dans ces deux films, le thème princi­ pal est la douleur entraînée par les atrocités de la guerre.

Cinéma en France.

Après la guerre, il n'y a pas de véritable rel ève de génération ; il faut attendre la fin des années 50 pour voir appa raître une rupture esthétique , en dehors du cas isolé de Robert Bresson.

Ce dernier exprime une ambition es thét ique et morale aussi éle vée que celle du Danois Carl Theodor Dreyer dans La Parole (1955), en tournant des film s comme Les Dames du bois de Boulogne (1 945), Un cond amné à mort s'est échappé (1956) et Pickp ocket (1959).

En France, où le cinéma fait incontes­ tablem ent partie de la culture et n'est pas seulemen t consid éré comme une mar chandis e, le public paie avec son ticket d'entrée une somme versée à un fonds pour la produc tion.

Ce système remo nte au CNC (Centre National du Cinéma) fondé en 1946, et main tient en vie une culture cinématographique unique jusqu'à nos jours.

Dans les anné es 50, la Palme d'or du festival de Canne s devient la récompense la plus recherch ée; les stars du monde entier recherchent chaque année la glo ire du fest ival de la Croise tte.

La confrontation entre la production la plus standardisée de Hollywood et le radicalisme du néoréalisme italien et du ré alisme psych ologique français font naître la Nouv elle Vague qui s'élè ve contre l'académisme des scénar ios conventio nnels; elle revendique une nouv elle écritur e cinéma tographique « lib érée de la machinerie des studios et du souci de la perfect ion technique >> (John Cassavettes).

Elle est à l'origine du mouvement mondial des nouveaux cinémas, qui se déploie de Paris à Rome en passant par Rio de Janeiro, Buda pest, Pr ague et Varsovie.

Tous les jeunes cinéastes du monde se réclament d'une vision neuve de la réa lité soci ale.

La Nouv elle Vague re.gr oupe deux tenda nces : d'un côté, le groupe des Cahier s du cinéma (Jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Cha brol, Eric Roh mer, Jac que s Riv ette), de l'autr e Alain Resnais et ses amis (Agnès Varda, Alain Robbe-G rillet, etc.).

Leurs premiers films ont un retentissement international considér able.

En 1959, le prix de la mise en scène du festiva l de Cannes est décerné aux Quatre cent s coups de François Truffaut, qui marque le début du succès de la Nouvelle Vague.

Claude Chab rol (Le Beau Serge, 1958 ; Les Cousins, 1959) et Jean-Luc Godard (À bout de souf fle, 1960), Jacques Rivette (Paris nous appartient, 1960) en seront également de dig nes représentants.

Herbert Lom (Louis), Katie Johnson (Mrs Willb erforce), Alec Guinness (le prof esseur Marcus) et Peter Sellers (Harry) dans Tueurs de dames (1955) 97. »

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