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Le cinéma européen des années 50

Publié le 10/04/2019

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La confrontation entre la production la plus standardisée de Hollywood et le radicalisme du néoréalisme italien et du réalisme psychologique français font naître la Nouvelle Vague qui s'élève contre l'académisme des scénarios conventionnels; elle revendique une nouvelle écriture cinématographique \"libérée de la machinerie des studios et du souci de la perfection technique\" (John Cassavettes). Elle est à l'origine du mouvement mondial des nouveaux cinémas, qui se déploie de Paris à Rome en passant par Rio de Janeiro, Budapest, Prague et Varsovie. Tous les jeunes cinéastes du monde se réclament d'une vision neuve de la réalité sociale. La Nouvelle Vague regroupe deux tendances: d'un côté, le groupe des Cahiers du cinéma (Jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Chabrol, Eric Rohmer, Jacques Rivette), de l'autre Alain Resnais et ses amis (Agnès Varda, Alain Robbe-Grillet, etc.). Leurs premiers films ont un retentissement international considérable. En 1959, le prix de la mise en scène du festival de Cannes est décerné aux \"Quatre cents coups\" de François Truffaut, qui marque le début du succès de la Nouvelle Vague. Claude Chabrol (\"Le Beau Serge\", 1958; \"Les Cousins\", 1959) et Jean-Luc Godard (\"À bout de souffle\", 1960), Jacques Rivette (\"Paris nous appartient\", 1960) en seront également de dignes

« oeuvre sociale "Los Olvidados" (1950) et en France "Nazarin" (1959) qui affiche une position athée et anti-cléricale. Dans les premières années de l'Angleterre d'après-guerre, des films inoubliables sont réalisés, comme "Le Troisième homme" (1949, de Carol Reed), avec Orson Welles dans le rôle de Harry Lime, un trafiquant de pénicilline. Sex-symbols, films costumés, comédies. Le néoréalisme italien ne correspond pourtant pas ou pas longtemps aux attentes du grand public.

Les stars du cinéma de la Cinecittà tournent dans des films à grand spectacle et des comédies, qui sont de grands succès pour peu qu'ils mettent en scène Claudia Cardinale, Gina Lollobrigida ou Sophia Loren, toutes trois ayant remporté des concours de beauté avant de faire carrière dans le septième art.

En France, le charme de Brigitte Bardot à la moue enfantine et boudeuse devient un article d'exportation qui rapporte gros.

Dirigée par son mari Roger Vadim, Brigitte Bardot tourne "Et Dieu créa la femme" (1956).

L'actrice déchaîne l'enthousiasme des foules et le film fait fureur: la jeune ingénue apparaît pieds nus et coiffée d'une queue de cheval, une véritable bombe sexuelle! L'Angleterre exporte des comédies excentriques avec le brillant interprète Alec Guinness, capable de toutes les métamorphoses.

"Noblesse oblige" (1949) et "Tueurs de dames" (1955), par exemple, sont de véritables chefs-d'oeuvre.

Les films de ce génial acteur restent à l'affiche durant des dizaines d'années, tout comme ceux du comique de situation à la Chaplin, Jacques Tati.

Artiste de variétés à ses débuts, Tati devient acteur et le héros comique de ses propres films ("Les Vacances de Monsieur Hulot"; "Mon oncle"). Fernandel en prêtre italien et opposant permanent au maire communiste de la commune de Brocello dans les films de Julien Duvivier, remporte une série d'immenses succès; les "Don Camillo" sont un reflet réussi de la réalité de l'après- guerre. Films sur la guerre et contre la guerre. Parmi les rares films brillants du cinéma allemand au cours de cette période, il convient de citer "Le Pont", un film réalisé par Bernard Wicki en 1959.

Il dénonce le régime hitlérien agonisant qui décrète la mobilisation de tous les jeunes de 15 et de 16 ans qui sont encore presque des enfants.

La sincérité bouleversante de ce film ne peut laisser personne insensible. Trois ans auparavant, en 1956, Helmut Käutner tournait "Le Capitaine de Köpenick".

Heinz Rühmann, qui avait déjà interprété la vie des petites gens avant la Seconde Guerre mondiale, fait un retour remarqué avec une comédie anti- militariste adaptée d'une pièce de Carl Zuckmayer. Le réalisateur allemand le plus original de l'après-guerre reste cependant Wolfgang Staudte ("Les Assassins sont parmi nous", 1946).

Mais ce sont les oeuvres de Konrad Wolf qui auront le plus grand retentissement international ("Lissy", 1957; "Étoiles", 1958). Les deux plus grands films britanniques de ces années-là sont sans conteste "Le Pont de la rivière Kwaï" (1957), récompensé par l'oscar du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur, et "Lawrence d'Arabie" (1962).

Fort du succès 2. »

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