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Publié le 24/01/2014

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Dossier sur la téléréalité La télé réalité met en place des personnes filmées 24h/24, de la salle de bain à la salle à manger, en passant par les chambres à coucher, et tend par-là à donner une « norme » à la vie et à prendre chacun comme un « individu isolé et noyé dans la foule avec pour classe unique celle du consommateur ». Grande confusion, puisqu'on revendique fortement d'exister en tant que personne, et que pourtant, cette personne qu'on voudrait tellement être n'a plus rien d'intime ou de naturel. Tout d'elle peut être vu par tous, elle ne se fait reconnaître que par son extérieur, qui, du coup, devient de plus en plus normalisé, puisqu'il faut à tout prix ne pas être rejeté, le système de base de la télé réalité étant l'élimination. D'où une deuxième crainte, qui s'appuie sur un deuxième constat : l'envie de se regrouper en bande, en communauté, en clan ! Avec prolifération des préjugés à l'encontre des personnes extérieures. Donc plus on est pareil, et mieux c'est ? Mais comment cela est-il compatible avec l'envie d'être un individu, une personne unique ? Pensez-vous que ce soit la télé réalité qui s'adapte à la société ou la société qui s'adapte à la télé réalité ? Comment peut-on expliquer l'engouement pour les émissions de la télé-réalité ? Est-ce imprudent de laisser les jeunes enfants vivre leurs émotions à travers elles ? La réponse de Christophe André Psychiatre et psychothérapeute La "télé-réalité" est une sorte de gigantesque miroir tendu à nous-mêmes, dans lequel nous aimons à nous regarder, pour le meilleur et pour le pire. Car toute la question est de savoir si ce regard sur nous va nous faire ensuite réellement réfléchir, ou si nous en resterons simplement au constat narcissique du « Moi, je suis comme ça » ou «Moi, je ne suis pas comme ça »... Quant à savoir s'il est imprudent de laisser les enfants apprendre la vie au travers des émissions de « télé réalité », je serai beaucoup plus tranché : oui, ces émissions sont potentiellement toxiques, surtout pour les enfants qui ne disposent pas de "contre-feux" aux images télé (autres médias éducatifs, comme la lecture, ou autres modèles humains, comme des échanges familiaux riches et nombreux). En effet, la "télé-réalité" délivre une image artificielle et factice de l'existence et des rapports humains (fausses fraternités, larmes mises en scène, comportements calculés en fonction de la caméra...). Vous parlez à juste titre des émotions : toutes les émotions y sont fabriquées ou au moins préparées en vue de faire de l'audience. Si les règles ou habitudes familiales sont de laisser les enfants regarder de telles émissions, alors il faut s'assurer qu'ils ont bien accès à d'autres modèles convaincants de vivre et d'échanger. Et mieux encore, il faut parler avec eux de ces émissions, de leurs mensonges, de leurs limites, en leur apprenant à en décoder et en critiquer les images... Christophe André est psychiatre et psychothérapeute La téléréalité, la psyché de la télé «Les couleurs de la vie paraissent vraiment vraies quand on les voit sur un écran» -- Stanley Kubrick Est-ce le besoin de réalité qui pousse les gens à écouter ou à participer aux émissions de téléréalité? Ou est-ce plutôt le besoin d'évasion de la réalité qui les entraîne ainsi vers l'illusion d'une vie rêvée &a...

« Y a-t-il voyeurisme de la part des téléspectateurs ou exhibitionnisme de la part des concurrents? Ou la rencontre de ces deux tendances? On peut se poser bien des questions sur le phénomène grandissant de la téléréalité sous toutes ses formes : des épreuves physiques et psychologiques jusqu'au mariage en direct, en passant par les travaux de rénovation, la reconstitution esthétique, la chirurgie plastique, les concours de chant, la vie de vedettes déchues, etc., tout y passe. Les expériences de la vie quotidienne de n'importe qui peuvent ainsi se trouver captées par des caméras.

L'espace de la vie privée est envahi par la vie publique.

Le quotidien devient spectacle.

Les quinze minutes de gloire d'Andy Warhol sont alors à la portée de tous, par le biais du téléviseur, même si elles durent parfois des heures… À quoi donc correspond ce besoin de s'offrir en spectacle? La réalité est-elle devenue à ce point «plate» qu'on doive y ajouter du relief par la mise à nue sur un écran de télévision? Toute la saveur de la réalité de la vie quotidienne devient-elle plus délectable quand elle passe par le truchement de l'écran cathodique? On pourrait répondre à toutes ces questions en affirmant que la téléréalité ne représente qu'une mode passagère.

Que ce phénomène de société est temporaire et ne constitue qu'un aspect de l'espace télévisuel.

Qu'il y a bien d'autres types d'émissions.

Il n'y aurait pas de quoi fouetter un chat, finalement.

Pourtant. Pourtant, on pourrait rétorquer à cela que la popularité sans cesse grandissante de ce type d'émissions marque un tournant.

Car c'est la conception même de la télévision qui est en train de changer.

Le téléviseur n'est plus seulement un moyen d'informations et de divertissements.

Il devient le révélateur d'une tendance fondamentale au voyeurisme et à l'exhibitionnisme élevée au rang de divertissement de masse. On peut désormais considérer comme digne d'une représentation chaque geste de la vie quotidienne : de la défécation à l'accouplement, en passant par les tâches ménagères. C'est ainsi que chaque personne peut dorénavant se considérer comme un personnage d'une téléréalité à venir.

La vie quotidienne de tout un chacun n'est plus banale puisqu'on peut l'entrevoir comme une possibilité d'émission télévisuelle. C'est pourquoi on peut soutenir que la téléréalité donne du lustre à la vie des téléspectateurs qui s'identifient facilement aux protagonistes.

Plus besoin d'avoir une vie rêvée ou extraordinaire pour passer à l'écran.

Il suffit de s'imaginer, au quotidien, comme un participant à une émission de téléréalité. Cette dernière offre alors la possibilité, que caresse secrètement tout le monde, d'être une vedette reconnue par tous, sans faire d'efforts, en étant simplement quelconque, comme le premier quidam venu.

La téléréalité, est-ce finalement la psyché moderne dans laquelle on se compare aux autres pour se consoler de sa désolation? · Télé réalité : le handicap enfin télégénique ? Publié le : 07/03/2012 Auteur(s) : Handicap.fr - E.Dal'Secco http://www.handicap.fr Résumé : " Vestiaires ", " Dans la peau d'un handicapé ", " Dans tes yeux "....

En 2012, la téléréalité s'empare du handicap.

C'est nouveau ! C'est prometteur ? Des programmes qui zappent, enfin, la différence ? Le mot « audimat » se prononcera-t-il bientôt « handimat » ? En France, tout a commencé avec « Vestiaires ».

Diffusée sur France 2 fin 2011, cette mini-série humoristique relate les coulisses d'un club handisport de natation.

Deux petites minutes qui ont fait grand bruit puisque le ton y est particulièrement corrosif.

Et tant mieux ! Pas de pitié pour les « handicapés ».

Même si elle a fait grincer quelques dents invoquant le mauvais goût, la plupart des téléspectateurs, y compris les personnes concernées, ont jugé qu'il ne fallait pas qu'il en soit autrement.

C'est cela aussi l'égalité de traitement ! Preuve que le propos a pleinement rempli sa mission, une nouvelle saison est annoncée... Le « koh lanta » made in GB C'est probablement en Angleterre qu'a germé cet élan d'un genre nouveau.

En novembre 2009, la chaîne. »

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